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Jean-Charles Adolphe Alphand, né à Grenoble le 26 octobre 1817 et mort à Paris le 6 décembre 1891, est un ingénieur des ponts et chaussées et administrateur français[1].
Connu pour son travail d'embellissement de Paris, avec le baron Haussmann et ensuite comme directeur des Travaux de la ville de Paris, il est considéré comme le père des espaces verts de Paris[2],[3].
Adolphe Alphand est le fils du lieutenant-colonel d'artillerie François Charles Alphand (1778-1854) et de Charlotte Péronnard-Dubertin (née en 1790).
Après avoir commencé des études au petit séminaire du Rondeau à Grenoble, Alphand s'installe à Paris pour étudier au lycée Charlemagne. Il entre en 1835 à l'École polytechnique, puis en 1837 à l'École des ponts et chaussées[4].
En 1855, il est appelé par le baron Haussmann à la tête du nouveau service municipal des Promenades et Plantations[5]. Il participe dès lors aux transformations de Paris sous le Second Empire en compagnie de ses confrères Jean Darcel, Eugène Belgrand et Eugène Homberg, des architectes Gabriel Davioud et Alphonse Hugé et du paysagiste Jean-Pierre Barillet-Deschamps[6]. Il dirige l'aménagement de promenades, de places plantés, d’alignements d'arbres, de parcs et des jardins destinés à embellir et assainir Paris. Il remodèle également les bois de Vincennes et de Boulogne[7].
À la destitution du baron Haussmann, le 5 janvier 1870, il reste en poste et après la chute du Second Empire, il est nommé par Adolphe Thiers (mai 1871) directeur des Travaux de Paris. À la tête de l'une des administrations d'ingénieurs les plus importantes du pays, Alphand réunit désormais sous son autorité les services de la Voirie et des Promenades et Plantations, des Concessions publiques, de l’Architecture et des Eaux et Égouts (après la mort de Belgrand, en 1878) et des Travaux historiques.
Sous le Second Empire, en tant qu'ingénieur en chef du Service des Promenades et Plantations, Adolphe Alphand dirige l'aménagement (parmi d'autres) :
Sous la Troisième République, il poursuit l'œuvre d'administration d'Haussmann. En ce qui concerne les promenades et les jardins, pendant sa mandature sont réalisés les squares du Vert-Galant, du Collège de France (de nos jours square Michel-Foucault et square Auguste-Mariette-Pacha), de Saint-Médard, de Saint-Pierre, des Épinettes, les jardins du parvis de Notre-Dame, du Champ-de-Mars et du Trocadéro et beaucoup d'autres espaces plantés encore[8]. En 1886, il est nommé directeur général des travaux de l'Exposition universelle de 1889 et à ce titre il supervise la réalisation, avec le paysagiste Joseph Laforcade, les architectes Joseph Bouvard et Camille Formigé, de tous les jardins et les édifices du parc d'exposition[8].
De 1856 à 1867, il est conseiller général du canton de Coutras (Gironde)[9].
En 1884, il est l'un des principaux auteurs du règlement d'urbanisme de Paris.
En 1889[10], il est élevé au rang de grand-croix de la Légion d'honneur.
En 1891, à la mort d'Haussmann, il succède à celui-ci au fauteuil no 4 de la section VI de l'Académie des beaux-arts.
Il meurt brutalement le 6 décembre 1891 dans sa villa du boulevard de Beauséjour dans le 16e arrondissement de Paris[11]. La ville de Paris lui organise des funérailles grandioses. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (67e division)[12].
Le 23 décembre 1846, il épouse à Bordeaux Élisabeth Holagray (1826-1909)[13]. Le couple a trois enfants : Charles Lodoïs (1848-1905), Gérard Charles Emmanuel (1849-1931) et Jeanne (1854-1926). Veuve en premières noces de l'ingénieur-mécanicien Émile Bariquand puis, en secondes noces, de l'avocat Maurice Tézenas, Jeanne est décorée de la Légion d'honneur pour ses actes de philanthropie en 1912[14].
Adolphe Alphand est l'arrière grand-père de la designer et plasticienne Nathalie Auzépy[15].
Une rose lui est dédiée en 1883 sous le nom de 'Directeur Alphand'[16].
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