Élève de Jean-Martin Charcot à la Salpêtrière, puis ancien interne des hôpitaux, Paul Richer a été chef de laboratoire à la Faculté de médecine, membre de l'Académie de médecine (1898), récompensé comme lauréat de l'Assistance publique, de la Faculté et de l'Académie de médecine.
Ses compétences et son talent en matière d'anatomie artistique l'ont notamment fait apprécier de Charcot avec lequel il a écrit plusieurs ouvrages, dont un traité sur L’Hystéro-épilepsie (alternance de crises d'épilepsie authentique et de crises d'origine névropathique)[3]. Plus de cent de ses dessins, réalisés d'après modèle vivant ou d'après photographies dans le service de l'hôpital de la Salpêtrière, témoignent des « crises ». Cet ouvrage montre la difficulté qu'ont eue les cliniciens du XIXe siècle à distinguer l’épilepsie de crises dues à des intoxications ou à des névropathies simulées (l'électroencéphalographie sera inventée par Hans Berger en 1929).
Étude descriptive de la grande attaque hystérique ou attaque hystéro-épileptique et de ses principales variétés, 1879.
Études cliniques sur l'hystéro-épilepsie ou grande hystérie , 1881[7].
avec Gilles de La Tourette, Hypnotisme, Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales , Paris, Masson et Asselin, 1887[8].
Nouvelle Iconographie de la Salpêtrière, 1888-1917.
Anatomie artistique : description des formes extérieures du corps humain au repos et dans les principaux mouvements : avec 110 planches renfermant plus de 300 figures dessinées, 1890[9],[10].
Un dessin au fusain figure la Nuit du 2 décembre 1870 avec le village et l'église de Loigny en flammes ;
Douze dessins à la mine d'encre, représentant le village de Loigny et ses environs en 1870 alors que l'artiste était étudiant.
Œuvres de Paul Richer au musée de la guerre 1870 de Loigny-la-Bataille
Le village et l'église de Loigny en flammes, nuit du décembre 1870.
Château de Goury, côté sud, Loigny, 18 février 1871.
Château de Villepion, côté nord, Terminiers, 16 février 1871.
Les douze dessins exposés au musée de la guerre de 1870.
Lyon, Clos des Deux-Amants : Monument à Saturnin Arloing, inauguré en 1923 dans la cour d'honneur de l'ancienne École vétérinaire de Lyon, no 2 quai Chauveau à Lyon, devenue le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon. Le monument est à l'origine composé du buste en bronze du médecin au sommet d'une stèle en pierre, devant laquelle un groupe en bronze figure La Science médicale appuyée sur un bœuf symbolisant La Connaissance de la pathologie comparée, venant au secours de La Souffrance humaine allongée à leurs pieds[22].
Monument à Saturnin Arloing, à l'ancienne École vétérinaire de Lyon, date non documentée.
Notes et références
Références
↑(en)L. Forrer, Biographical Dictionary of Medallists : Richter, Paul, t. V, London, Spink & Son Ltd, , 738 p., p. 111-115.
↑Philippe Comar (sous la direction de), Figures du corps, une leçon d'anatomie à l'Ecole des Beaux-Arts, Paris, Éditions Beaux-Arts de Paris, , 514 p. (ISBN9-782840-562696), p. 56-60 et 477-478
↑Définition du Dictionnaire de la Psychiatrie des éditions du CILF : [www.cilf.fr]
Philippe Comar (dir.), Figures du corps : une leçon d'anatomie à l'école des Beaux-Arts, Paris, ENSBA éditeur, 2008 ;
Olivier Walusinski, Paul Richer (1849-1933) un neurologue professeur à l'École des Beaux-Arts, Brou, Oscitatio éditeur, 2023 ;
Dominique de Font-Réaulx, Hélène Gasnault, Grégoire Hallé, Naïs Lefrançois, Alice Thomine-Berrada, Agnès Virole et Dr Olivier Walusinski, Paul Richer - Artiste et médecin chartrain : catalogue d'exposition, Gand, Snoeck, , 104 p. (ISBN9789461617958).