Se trouvent à bord 92 personnes, dont huit membres d'équipage, huit militaires, neuf journalistes, 64 membres du chœur Alexandrov (un des ensembles vocaux se produisant hors de Russie sous le nom de « Chœurs de l'Armée rouge ») — dont son chef et directeur artistique, Valéry Khalilov[5] —, deux responsables civils — dont le directeur du département de la culture du ministère de la Défense de la fédération de Russie, Anton Goubankov — et Elizaveta Glinka, connue en tant que « docteur Lisa » (Доктор Лиза), directrice exécutive de l'organisation humanitaire russe Spraviédlivaïa pomochtch (Справедливая помощь), ce qui peut se traduire en français par « Aide (ou assistance) équitable (ou juste) ». Deux des victimes sont arméniennes[6]. Les contrôleurs aériens perdent le contact avec l'avion à 5 h 27 UTC, soit deux minutes après le décollage.
Organisation des secours
À la suite de la perte de contact avec l'avion, le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou lance immédiatement une opération de sauvetage en envoyant sur le lieu du crash sept navires de guerre et un hélicoptère. Peu après, dans la même journée, ce sont plus de 3 000 personnes et 45 bateaux qui sont déployés dans une zone de 10,5 kilomètres carrés pour repêcher les corps des victimes. À cela s'ajoutent sept avions, douze hélicoptères et vingt drones qui inspectent une zone de 10 kilomètres de rayon[7] à la recherche des débris.
Les débris de l'avion sont retrouvés jusqu'à un mille marin du littoral, à une profondeur de l'ordre de 25 à 30 mètres[8]. Un des deux enregistreurs de vol est également retrouvé le [9]. Le second est retrouvé le , ainsi que des restes des victimes et de nombreux morceaux et débris de l'appareil[10].
Enquête technique
À l'occasion d'une communication faite le le ministre russe des transports évoque un « fonctionnement technique anormal » de l'appareil et annonce la création d'une commission d'enquête spéciale. Par ailleurs un responsable de l'armée russe explique qu'un examen des boîtes noires montre qu'il n'y a pas eu d'explosion à bord mais n'exclut pas entièrement l'hypothèse d'un attentat[11].
Par ailleurs la Russie décide d'interdire de vol tous les Tu-154, dans l'attente des résultats de l'enquête.[réf. nécessaire]
Le , les deux boîtes noires de l'avion sont localisées. Selon les médias russes, lors d'une analyse préliminaire des données recueillies par celles-ci, on apprend qu'il volait à une vitesse comprise entre 260 et 270 km/h et à une altitude de 250 mètres. Le vol n'a duré que 70 secondes et l'accident s'est déroulé en seulement 10 secondes[12],[13], ce qui expliquerait pourquoi la seule phrase entendue à bord concernant le crash soit « Commandant, nous tombons ! »[14],[15]. Selon certains témoins au sol, l'avion était dans une situation anormale, avec le nez fortement cabré[16], ce que certains ont pensé être la conséquence d'une surcharge ou de la mauvaise répartition du poids des passagers à bord[17],[18]. D'autres auraient affirmé que les volets de l'avion ne se seraient pas escamoté de la même manière de chaque côté de l'avion, ce qui aurait créé une portance supérieure d'un côté par rapport à l'autre et aurait fini par faire basculer l'avion[18],[19],[20],[21]. Cette version est toutefois très contestée par les experts en aéronautique s'étant penché sur la question[18].
Le , les corps de 18 personnes sont retrouvés dans la Mer Noire[22]. Le , la bande d'un troisième enregistreur, qui sauvegarde les données des deux autres, est également retrouvée[23]. Ce jour-là, le service de sécurité des vols du Ministère de la Défense russe annonce qu'une analyse préliminaire des données en provenance du CVR n'indique la présence d'aucune explosion à bord[24].
Le , l'Interstate Aviation Committee, l'autorité civile dans les enquêtes d'accidents d'avions, annonce que son représentant participera à l'enquête[25]. Le , Interfax rapporte que, pendant la recherche sous-marine des débris du Tu-154, des restes d'un bombardierDouglas A-20 Havoc/DB-7 Boston ont également été retrouvés. Cet avion avait été livré sous les directives du prêt-bail mis en place par les États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale et l'avion s'était écrasé le [26].
Le , le quotidien économique russe Kommersant annonce que toutes les preuves désignent le pilote, le major Roman Volkov, comme responsable de l'accident. Il aurait été victime de désorientation spatiale. L'analyse des données de vol suggèrent que le pilote aurait « perdu ses repères et ignoré ses instruments, croyant alors que l'avion était dans un angle de montée trop important ». La fatigue semblerait avoir été un facteur aggravant du phénomène : les experts annoncent en effet qu'il n'était déjà pas en pleine forme lorsqu'il était au sol et avait même eu du mal à s'aligner sur la bonne piste pour effectuer son décollage[27],[28].
Allemagne : la chancelièreAngela Merkel exprime « ses condoléances au président Vladimir Poutine » en ajoutant que « ses pensées se tournaient vers les proches des nombreuses victimes ».
Chine : le président Xi Jinping a présenté ses condoléances aux familles des victimes lors d'une allocution télévisée.