Vol Aeroflot 1912
Vol Aeroflot 1912
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Un Tupolev Tu-104B d'Aeroflot, similaire à celui impliqué dans l'accident
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Caractéristiques de l'accident |
Date | 25 juillet 1971 |
Type | Accident |
Causes | Panne d'instruments et erreurs mécaniques suivies d'un atterrissage brutal |
Site | Aéroport d'Irkoutsk |
Coordonnées | 52° 16′ 10″ nord, 104° 22′ 55″ est |
Caractéristiques de l'appareil |
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Type d'appareil | Tupolev Tu-104B |
Compagnie | Aeroflot |
No d'identification | СССР-42405 |
Lieu d'origine | Aéroport international d'Odessa |
Lieu d'escale | Kiev (Kyiv), Aéroport de Tcheliabinsk, Aéroport Tolmachevo, Aéroport d'Irkoutsk, Aéroport de Khabarovsk Novy | Kiev (Kyiv), Aéroport de Tcheliabinsk, Aéroport Tolmachevo, Aéroport d'Irkoutsk, Aéroport de Khabarovsk Novy |
Lieu de destination | Aéroport de Knevichi, Vladivostok |
Passagers | 118 |
Équipage | 8 |
Morts | 97 |
Survivants | 29 |
Géolocalisation sur la carte : Monde
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Le vol Aeroflot 1912 (russe : Рейс 1912 Аэрофлота Reys 1912 Aeroflota) est un vol intérieur régulier de passagers d'Aeroflot sur la route Odessa-Kiev (Kyiv)-Tcheliabinsk-Novossibirsk-Irkoutsk-Khabarovsk-Vladivostok qui s'écrase le 25 juillet 1971, lors d'un atterrissage brutal à l'aéroport d'Irkoutsk. Il touche le sol à 150 mètres (492,125985 pi) avant la piste, cassant l'aile gauche et prenant feu[1]. Sur les 126 personnes à bord de l'avion, 29 survivent[2],[3].
Avion
L'avion impliqué dans l'accident est un Tupolev Tu-104B, immatriculé СССР-42405 à la Direction de l'Aviation Civile de Sibérie Occidentale, une division d'Aeroflot. Au moment de l'accident, l'avion totalise 19 489 heures de vol et subit 9 929 cycles de pressurisation[1],[4].
Équipage
L'équipage du vol fatal prend ses fonctions à Novossibirsk. Un total de huit membres d'équipage se trouvent à bord du vol, dont cinq appartiennent à l'équipage du cockpit.
L'équipage du cockpit se compose de[3] :
Les hôtesses G. K. Eselevich, L. B. Shokina et A. N. Sorokin servent d'équipage de cabine[3] .
Accident
La partie du trajet Odessa-Kiev-Tcheliabinsk-Novossibirsk est effectuée par un autre avion, un Tu-104B immatriculé СССР-42402 ; ainsi qu'un autre équipage. Lors de l'escale à Novossibirsk à l'aéroport Tolmachevo, un nouvel équipage et avion prennent en charge la route. À 04:34 heure locale (01:34 heure de Moscou), l'avion décolle de Novossibirsk pour Irkoutsk. Après le décollage, le vol maintient une altitude de 10 000 mètres[1] .
À Irkoutsk, le ciel est complètement couvert de nuage stratiformes avec un plafond de 150 mètres, des vents modérés du nord-est sont présents, et la visibilité est de 1 500 mètres. L'équipage reçoit l'instruction de procéder à l'approche finale sur un relèvement de 116°. À 08:10 heure locale (03:10 heure de Moscou), le contrôleur aérien donne au vol 1912 la permission de commencer la descente. À 08:29:35, l'équipage reçoit les instructions d'atterrissage et la permission de descendre à une altitude de 400 mètres. L'équipage de vol répond qu'il a entendu les informations et commencera l'approche avec le système d'atterrissage aux instruments (ILS). En réponse, le contrôleur aérien informe le vol des conditions météorologiques. À 08:31:52, le vol est en approche à 17 kilomètres de la piste. Au début, l'avion reste sur la trajectoire correcte ; mais lorsque l'avion est à 8 kilomètres de la piste, le contrôleur aérien avertit le vol qu'il dévie vers la gauche. À 08:33:45 heure locale, lorsque le vol est à seulement 7 kilomètres de la piste, le contrôleur aérien avertit qu'ils sont proches de manquer le plan de descente. En réponse, l'équipage de vol informe le contrôleur que le train d'atterrissage est déployé et qu'ils sont prêts à atterrir[1] .
À 08:33:58, ils reçoivent la permission d'atterrir ; l'équipage confirme qu'il a reçu l'information. À 08:34:18, l'équipage rapporte qu'il est près de la balise non directionnelle. Le contrôleur avertit de nouveau le vol de la légère déviation vers la gauche. La vitesse d'approche recommandée pour le Tu-104 est de 300 km/h, mais il est très probable que les instruments de l'avion surestiment la vitesse, ce qui pousse l'équipage mal informé à essayer de réduire la vitesse. En réalité, la vitesse de l'avion est d'environ 270 à 275 km/h, provoquant une inclinaison à gauche et une déviation latérale de 30 mètres. À 08:34:47, l'avion passe la balise non directionnelle à une altitude de 85 mètres[1] .
En volant à une vitesse inférieure de 25 à 30 km/h à la vitesse recommandée, l'avion atteint un angle d'attaque critique. À 08:35:00, avec une vitesse verticale d'approximativement 8 à 10 m/s, le Tu-104 heurte le train d'atterrissage droit sur la piste à 154 mètres de la base de la piste ; quelques millisecondes plus tard, le train d'atterrissage gauche, puis le train avant, touchent la piste. Peu après, l'aile gauche de l'avion se casse, et le carburant s'échappant des réservoirs gauches brisés prend feu. L'avion glisse sur la piste, causant la rupture du fuselage en plusieurs morceaux. Les débris de l'avion sont éparpillés sur une zone de 500 mètres. 97 personnes périssent dans l'accident ; le commandant de bord, le copilote, l'ingénieur de vol, une hôtesse de l'air, ainsi que 73 passagers adultes et 20 enfants. 36 des décès sont dus à une intoxication au monoxyde de carbone[1] .
Causes
Le vol est à une vitesse d'approche bien en dessous des paramètres recommandés. Les instruments donnent probablement des lectures incorrectes, poussant l'équipage à réduire la vitesse avant de toucher la piste, ce qui mène à un atterrissage brutal. L'examen des indicateurs de vitesse montre que les indicateurs eux-mêmes fonctionnent, mais les tests de vol révèlent que les changements de pression dans la cabine affectent la pression dans la conduite de pression totale de l'indicateur de vitesse utilisé par le copilote et le navigateur ; ce qui entraîne une surestimation de la vitesse allant de 17 à 80 km/h. Lors de la simulation du vol pour déterminer la cause des indications erronées, la dépressurisation se produit environ trois minutes après l'arrêt de la pressurisation de la cabine. La probabilité de tels événements se produisant lors de la descente est supposée être de 0,000001%[1] .
L'enquête cite les trois causes principales de l'accident comme suit :
« Le manque de lecture objective de la vitesse disponible pour l'équipage lors de l'approche en raison d'erreurs mécaniques lors de la dépressurisation de la cabine à basse altitude. »
« Volant à une vitesse trop faible à un taux de montée dangereux, 25 à 35 km/h en dessous des paramètres recommandés, ce qui, avec une vitesse avant insuffisante, rend impossible un nivellement normal et provoque un choc brutal avec la surface de la piste, dépassant la charge de conception et détruisant l'avion. »
« Les actions erronées de l'équipage volant à une vitesse trop faible lors de l'atterrissage dans des conditions difficiles avec un temps ou une altitude insuffisants pour résoudre le problème[1]. »
Voir aussi
- Vol Aeroflot 964, également un Tupolev Tu-104, s'écrase lors de l'approche en raison d'une défaillance similaire de l'horizon artificiel.
- Vol Aeroflot 2415, défaillance d'instrument d'un Tu-104 provoquant un crash peu après le décollage.
- Vol Aeroflot 3932, un autre Tupolev Tu-104, s'écrase peu après le décollage en raison d'une défaillance similaire de l'horizon artificiel.
Références
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Années 1950 et 1960 |
- Vol Aeroflot 04 (1958, 64 morts)
- Vol Austrian Airlines 901 (1960, 31 morts)
- Vol Aeroflot 68 (1961, 7 morts)
- Vol Aeroflot 245 (1961, 59 morts)
- Vol Aeroflot 902 (en) (1962, 84 morts)
- Vol Aeroflot 415 (en) (1962, 81 morts)
- Vol Aeroflot 03 (1962, 86 morts)
- Vol Aeroflot 25 (en) (1963, 67 morts)
- Vol Aeroflot 12 (en) (1963, 33 morts)
- Vol Aeroflot 721 (1964, 87 morts)
- Vol Aeroflot 513 (en) (1965, 30 morts)
- Vol Aeroflot 99 (1965, 32 morts)
- Vol Aeroflot 65 (en) (1966, 21 morts)
- Vol Aeroflot 5003 (en) (1967, 6 morts)
- Vol Aeroflot 2230 (1967, 107 morts)
- Vol Aeroflot 15 (en) (1968, 83 morts)
- Collision aérienne de Ioukhnov (1969, 120 morts)
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Années 1970 et 1980 |
- Vol Aeroflot 1661 (en) (1970, 45 morts)
- Vol Aeroflot 1912 (1971, 97 morts)
- Vol Aeroflot 773 (en) (1971, 25 morts)
- Vol Aeroflot 2174 (en) (1971, 57 morts)
- Vol Aeroflot 558 (1972, 102 morts)
- Vol Aeroflot 1036 (1972, 109 morts)
- Vol Aeroflot 217 (1972, 174 morts)
- Vol Japan Airlines 446 (en) (1972, 62 morts)
- Vol Aeroflot 6263 (en) (1973, 39 morts)
- Vol Balkan Bulgarian Airlines 307 (en) (1973, 25 morts)
- Vol Aeroflot 109 (en) (1973, 81 morts)
- Vol Aeroflot 3932 (1973, 108 morts)
- Vol Aeroflot 964 (1973, 122 morts)
- Vol Aeroflot 2022 (en) (1973, 51 morts)
- Accident d'un Iliouchine Il-18 d'Aeroflot à Leningrad (1974, 109 morts)
- Vol Aeroflot 2003 (en) (1976, 62 morts)
- Vol Aeroflot 3739 (en) (1976, 24 morts)
- Vol Aeroflot 909 (1976, 111 morts)
- Vol Aeroflot 1802 (en) (1976, 52 morts)
- Vol Aeroflot 2415 (en) (1976, 73 morts)
- Vol Aeroflot 5003 (en) (1977, 77 morts)
- Vol Aeroflot 2 (en) (1977, 39 morts)
- Vol Korean Air Lines 902 (1978, 2 morts)
- Vol Aeroflot 1080 (1978, 38 morts)
- Vol Aeroflot 1691 (1978, 58 morts)
- Vol Aeroflot 5484 (en) (1979, 63 morts)
- Vol Aeroflot 498 (en) (1981, 48 morts)
- Vol Aeroflot 811 (1981, 37 morts)
- Vol Aeroflot 3603 (1981, 99 morts)
- Vol Aeroflot 411 (1982, 90 morts)
- Vol Korean Air Lines 007 (1983, 269 morts)
- Vol Aeroflot 601 (en) (1983, 44 morts)
- Vol Aeroflot 3352 (1984, 178 morts)
- Vol Aeroflot 3519 (1984, 110 morts)
- Vol Aeroflot 2306 (1986, 54 morts)
- Vol Aeroflot 6502 (1986, 70 morts)
- Vol Aeroflot 3739 (1988, 9 morts)
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Années 1990 et 2000 |
- Vol Aeroflot 2808 (1992, 84 morts)
- Vol Sakha Avia 301 (1993, 24 morts)
- Vol Kuban Airlines 5719 (1993, 35 morts)
- Vol Baikal Airlines 130 (1994, 124 morts)
- Vol Aeroflot 593 (1994, 75 morts)
- Vol Khabarovsk United Air Group 3949 (1995, 98 morts)
- Vol Stavropolskaya Aktsionernaya Avia 1023 (1997, 50 morts)
- Accident d'un Antonov An-124 à Irkoutsk (1997, 72 morts)
- Vol Vladivostok Avia 352 (2001, 145 morts)
- Vol Siberia Airlines 1812 (2001, 78 morts)
- Accident d'un Mi-26 à Khankala (2002, 127 morts)
- Double attentat aérien de 2004 en Russie (2004, 90 morts)
- Vol Armavia 967 (2006, 113 morts)
- Vol S7 Airlines 778 (2006, 125 morts)
- Vol UTair 471 (2007, 6 morts)
- Vol Aeroflot 821 (2008, 88 morts)
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Années 2010 et 2020 |
- Vol 101 de l'armée de l'air polonaise (2010, 96 morts)
- Vol Alrosa 514 (2010, 0 mort)
- Vol Kolavia 348 (2011, 3 morts)
- Vol RusAir 9605 (2011, 47 morts)
- Vol Angara Airlines 5007 (2011, 7 morts)
- Vol Avis-Amur 9209 (2011, 11 morts)
- Crash du Lokomotiv Iaroslavl (2011, 44 morts)
- Vol UTair 120 (2012, 33 morts)
- Vol Red Wings Airlines 9268 (2012, 5 morts)
- Vol Polar Airlines 9949 (2013, 24 morts)
- Vol Tatarstan Airlines 363 (2013, 50 morts)
- Accident de l'avion de Christophe de Margerie (2014, 4 morts)
- Vol Flydubai 981 (2016, 62 morts)
- Accident de l'avion des Chœurs de l'Armée rouge (2016, 92 morts)
- Vol Khabarovsk Airlines 463 (2017, 6 morts)
- Vol Saratov Airlines 703 (2018, 71 morts)
- Vol UTair 579 (2018, 1 mort)
- Vol Aeroflot 1492 (2019, 41 morts)
- Vol Ural Airlines 178 (2019, 0 morts)
- Accident aérien de Menzelinsk (2021, 16 morts)
- Accident aérien de l'An-26 des forces aérospatiales russes (2022, 6 morts)
- Accident aérien d'Ieïsk (2022, 15 morts)
- Accident aérien d'Irkoutsk (2022, 2 morts)
- Crash de l'avion du groupe Wagner (2023, 10 morts)
- Vol Ural Airlines 1383 (2023, 0 mort)
- Accident aérien de Yablonovo (2024, 74 morts)
- Vol Gazpromavia 9608 (2024, 3 morts)
- Accident d'un Mil Mi-8 russe en 2024 (en) (2024, 22 morts)
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