48 Librae présente une parallaxe annuelle de 7,15 ± 0,12 mas telle que mesurée par le satellite Gaia, ce qui permet d'en déduire qu'elle est distante de 139,78 ± 2,38 pc (∼456 al) de la Terre[2]. Elle se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale héliocentrique de −7,5 km/s[8].
Comme cela est la norme pour les étoiles à enveloppe, elle tourne très rapidement sur elle-même. Sa vitesse de rotation projetée est de 400 km/s, ce qui égale ou dépasse 80 % la vitesse critique, c'est-à-dire le seuil au-delà duquel l'étoile serait détruite[5]. Cette vitesse de rotation très rapide donne à l'étoile une forme aplatie prononcée avec un bourrelet équatorial qu'on estime être 43 % plus grand que le rayon polaire[11]. 48 Librae est six fois plus massive que le Soleil et son rayon est quatre fois plus grand que le rayon solaire. L'étoile est 1 100 fois plus lumineuse que le Soleil[5].
Le disque gazeux entourant 48 Librae s'étend jusqu'à atteindre environ 15 fois le rayon de l'astre[12] et il est presque aligné avec la ligne de mire de la Terre, son inclinaison étant estimée à 85 ± 3°[5]. Entre 1931 et 1935, le disque est devenu actif et l'est resté depuis, devenant le sujet de nombreuses études[13]. L'asymétrie inhabituelles de ses raies en émission a conduit l'étoile à être classée à tort comme une supergéante bleue de type B8 Ia/Ib dans certaines études. Cette asymétrie montre un comportement quasi-périodique d'un type que l'on retrouve dans environ un tiers des étoiles Be, avec une période de 10 à 17 ans. Cette variation pourrait découler de la précession d'une vague de densité qui s'organise autour d'un bras dans le disque[5].
48 Librae est classée comme une variable de type γ Cas dont la magnitude varie entre 4,74 et 4,96[7]. Une analyse spectroscopique et photométrique de cette variabilité montre que l'étoile présente 24 fréquences de variations. Elles sont pour l'essentiel dues à la rotation de l'étoile et la variation semble être liée à la structure du disque[1].
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 48 Librae » (voir la liste des auteurs).
↑ a et b(en) D. Ozuyaret al., « Photometric and spectroscopic variability of the Be star 48 Lib: The relation between photometric variations and rotation », Publications of the Astronomical Society of Australia, vol. 35, (DOI10.1017/pasa.2018.38, Bibcode2018PASA...35...34O)