21 mai : élections législatives en Australie. Alternance : Après neuf ans de gouvernement de droite, le Parti travailliste (centre-gauche progressiste et social-libéral) remporte une très courte majorité absolue des sièges à la Chambre des représentants. Anthony Albanese (travailliste) devient Premier ministre, mais doit composer avec un Sénat sans majorité où le gouvernement aura notamment besoin du soutien des Verts (gauche écologiste).
4 au 22 juillet : élections législatives en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le Pangu Pati (centre-gauche) obtient environ un tiers des sièges, loin devant tout autre parti. James Marape (Pangu Pati) demeure Premier ministre, à la tête d'une très large coalition.
24 septembre : élections législatives à Nauru. La majorité sortante est confortée, mais le président de la République sortant, Lionel Aingimea, se retire au profit de Russ Kun, alors élu président de la République par les députés.
14 décembre : élections législatives aux Fidji. Les trois partis de l'opposition sortante s'accordent pour former un gouvernement de coalition majoritaire ; Sitiveni Rabuka devient Premier ministre, mettant fin à près de seize ans du gouvernement de Frank Bainimarama.
Événements
Politique intérieure
20 janvier : La Papouasie-Nouvelle-Guinée abolit la peine de mort, jamais appliquée depuis l'indépendance du pays en 1975. Le ministre de la Justice Bryan Kramer explique que le pays n'a pas les moyens de l'appliquer humainement, et le Premier ministre James Marape souligne que le peine de mort n'a pas un effet dissuasif efficace, et est contraire aux principes chrétiens du pays. Les quarante condamnés dans le couloir de la mort voient leur peine commuée en emprisonnement à perpétuité[1],[2].
juin : Le Premier ministre des Salomon, Manasseh Sogavare, accuse la Solomon Islands Broadcasting Corporation (la société nationale publique de radiodiffusion) de trop donner la parole à des personnalités de l'opposition parlementaire, et abroge, sans consultations, le statut d'entreprise publique de la SIBC. Il place ainsi la SIBC sous le contrôle direct du gouvernement, tout en promettant de respecter son indépendance éditoriale et de ne pas exercer de censure[3]. Le comité de direction de la SIBC est toutefois désormais nommé par le Premier ministre, et dès la fin juillet, le gouvernement censure la SIBC en lui ordonnant de ne pas diffuser de « points de vue critiquant le gouvernement »[3]. Les contenus des programmes doivent désormais être soumis au gouvernement pour approbation. La Fédération internationale des journalistes et le chef de l'opposition, Matthew Wale, condamnent cette prise de contrôle de la SIBC par le gouvernement[3],[4],[5],[6].
6 septembre : Après avoir suspendu la Cour suprême, le gouvernement gilbertin du président Taneti Maamau suspend tous les juges de la Cour d'Appel, les accusant sans précision de malfaisance. L'opposition condamne cette décision, soulignant qu'il n'y a désormais plus de pouvoir judiciaire pouvant contraindre le gouvernement à respecter la Constitution et le droit[7]. Le 28 octobre, le président de la République nomme la procureure généraleTetiro Semilota (qui a le rang de ministre) présidente par intérim de la Haute Cour, aggravant les inquiétudes quant à la séparation des pouvoirs dans le pays[8].
13 décembre : Le Parlement de Nouvelle-Zélande adopte une loi interdisant à vie l'achat de tabac par toute personne née après 2008[9].
les États fédérés de Micronésie sont le premier pays à rompre formellement leurs relations diplomatiques avec la Russie. Le président David Panuelo indique que son pays condamne « avec la plus grande force ces actes choquants de tyrannie » de la part de la Russie « qui causent une instabilité globale et la perte de vies et de libertés au peuple ukrainien »[10].
l'Australie contribue à une aide humanitaire à l'Ukraine et aux réfugiés ukrainiens, et contribue financièrement à l'armement de l'Ukraine par les pays de l'OTAN[11].
les Fidji[12], les Îles Marshall[13], la Nouvelle-Zélande[14] et les Palaos[13] condamnent l'invasion et les actions de la Russie, tandis que le gouvernement des Samoa exprime « sa grande inquiétude » face à la décision de la Russie d'envahir l'Ukraine et de violer la souveraineté de celle-ci, appelant la Russie à respecter la Charte des Nations unies[13]. Neuf des quatorze États souverains d'Océanie membres des Nations unies signent le projet de résolution S/2022/155 du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant les opérations militaires russes en Ukraine : Australie, Fidji, Kiribati, Îles Marshall, Micronésie, Nouvelle-Zélande, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, et Samoa[15],[16]. (Les cinq États océaniens qui ne se prononcent pas sont Nauru, les Îles Salomon, les Tonga, les Tuvalu et le Vanuatu.) Le , les quatorze États océaniens votent tous en faveur de la résolution A/ES-11/L.1 de l'Assemblée générale des Nations unies qui « déplore dans les termes les plus énergiques l’agression commise par la fédération de Russie contre l’Ukraine »[17],[18].
2 avril : L'Australie et l'Inde signent un accord de libre échange partiel, qui entre en vigueur le 29 décembre et qui doit être suivi d'un accord plus complet en 2023[19].
19 avril : Le gouvernement salomonais du Premier ministre Manasseh Sogavare signe un accord de coopération en matière de sécurité avec la république populaire de Chine, malgré les inquiétudes exprimées par les partis d'opposition ainsi que par l'Australie et les États-Unis. Le texte de l'accord n'est pas rendu public, mais le gouvernement chinois indique que la Chine aidera les Salomon en matière de maintien de l'ordre, de sécurité nationale et de réponses aux catastrophes naturelles[21].
23 mai : Les États-Unis lancent l'accord Cadre économique indo-pacifique avec l'Australie, la Nouvelle-Zélande et dix États asiatiques. L'initiative vise à harmoniser les règles du commerce international dans la région, et exclut la Chine, se voulant une alternative au Partenariat économique régional global sino-centré[22]. Le 27 mai, les Fidji deviennent le 14e État membre de ce cadre, et le premier petit État insulaire océanien à le rejoindre, quelques jours avant la visite aux Fidji du ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi[23].
26 mai au 4 juin : Le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi visite plusieurs petits États insulaires d'Océanie, et participe à un sommet Chine-Pacifique avec les dirigeants de dix de ces pays aux Fidji. Il échoue à faire adopter une proposition chinoise d'accord multilatéral commercial et de formation de personnels océaniens de sécurité par la Chine, les gouvernements samoan et niuéen notamment ayant exprimé leurs réticences. Durant cette tournée, toutefois, la Chine signe de nouveaux accords bilatéraux d'aide au développement avec les Îles Salomon, les Kiribati, les Samoa, les Fidji, les Tonga et le Vanuatu, et aboutit à des accords de principe (sans signature) avec les Îles Cook et Niué[24].
7 juin : Les États micronésiens retirent leur menace de quitter le Forum des Îles du Pacifique, ayant obtenu notamment une institutionnalisation de la rotation du poste de secrétaire-général entre la Micronésie, la Mélanésie et la Polynésie, et la garantie que le poste revienne à un candidat micronésien en 2024[25]. Le 9 juillet, toutefois, le président gilbertin Taneti Maamau annonce que les Kiribati n'ont pas signé cet accord et que son pays se retire immédiatement du Forum[26]. La cheffe de l'opposition gilbertine, Tessie Lambourne, ancienne haute fonctionnaire au service diplomatique, dénonce cette décision et y voit le résultat de pressions de la part de la Chine pour isoler les Kiribati vis-à-vis des partenaires océaniens traditionnels du pays[27].
30 juin : La Nouvelle-Zélande et l'Union européenne signent un accord de libre échange commercial[28].
28 et 29 septembre : Le président des États-Unis Joe Biden accueille le premier sommet entre les dirigeants des petits États insulaires du Pacifique et des États-Unis, à Washington. Y participent onze des douze États souverains des îles du Pacifique (seuls les Kiribati du président Taneti Maamau ne répondant pas à l'invitation), ainsi que les Îles Cook et Niué (de facto souverains) et la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie. Le sommet se conclut par une déclaration commune de partenariat, engageant les États-Unis à travailler de concert avec les États insulaires du Pacifique « face à la crise climatique qui s'aggrave et à un environnement géopolitique de plus en plus complexe »[29],[30],[31].
15 janvier : très forte éruption du volcan Hunga Tonga aux Tonga, « une des plus puissantes dans le monde depuis des décennies » avec « un énorme champignon de fumée de 30 km de hauteur », provoquant un tsunami et des vagues d'1,2 m atteignant Nukuʻalofa. Les îles Tonga sont couvertes de cendres, et l'éruption coupe les lignes de télécommunications du pays[33],[34]. Sur d'autres îles de l'archipel, les vagues atteignent 15 m de haut et détruisent toutes les habitations[34]. Trois personnes y sont tuées, et de nombreuses maisons sont détruites[35]. L'Australie et la Nouvelle-Zélande envoient par avion, par navire et par hélicoptère de l'aide humanitaire, dont de l'eau fraiche, des purificateurs d'eau, des abris et des générateurs ; la Chine et le Japon envoient ensuite également chacun de l'aide[34],[36]. Les Tonga étant l'un des derniers pays au monde à ne pas être atteint par la pandémie de Covid-19, l'aide humanitaire est déployée « sans contact » avec la population, pour ne pas introduire accidentellement le virus dans le pays[37].
27 février : début d'inondations de grande ampleur dues à des pluies torrentielles dans l'est du Queensland et le nord-est de la Nouvelle-Galles du Sud, privant 28 000 foyers d'électricité et tuant sept personnes[38].
8 mars : En Australie, le Premier ministre Scott Morrison déclare l'état d'urgence nationale en réponse aux inondations en cours qui ont fait plus de vingt morts[39].
3 juillet : D'importantes inondations provoquent l'évacuation de milliers de personnes dans les banlieues sud-ouest de Sydney[40].
15 octobre au 19 novembre : Sept équipes océaniennes participent à la Coupe du monde de rugby à XIII (masculine), en Angleterre. En demi-finales, l'équipe d'Australie bat la Nouvelle-Zélande 16-14, tandis que les Samoa battent l'équipe du pays hôte 27-26. Championne du monde en titre et n'ayant perdu aucun match depuis 2008, l'Australie s'impose en finale 30-10 face aux Samoans[51].
30 juillet : Archie Roach (né le 8 janvier 1956), chanteur, auteur-compositeur et guitariste australien[55].
5 août : Judith Durham (née le 3 juillet 1943), chanteuse et auteure-compositrice australienne, chanteuse du groupe The Seekers, morte d'une maladie pulmonaire chronique[55].
8 août : Olivia Newton-John (née le 26 septembre 1948), actrice et chanteuse britanno-australienne[65].
14 août : Marshall Napier(en) (né le 22 octobre 1951), acteur néo-zélandais établi en Australie, mort d'un cancer du cerveau[55].
21 août : Sela Molisa (né le 15 décembre 1950), ministre des Affaires étrangères puis des Finances vanuatais, l'un des architectes de la politique étrangère du Vanuatu dans les années 1980[66].
29 août : Jai Ram Reddy (né le 12 mai 1937), homme politique et juge fidjien, chef de l'opposition à deux reprises et brièvement ministre de la Justice, figure majeure de la vie politique fidjienne des années 1970 aux années 1990[67].
8 novembre : Peter Reith(en) (né le 15 juillet 1950), homme politique australien, ministre de l'Emploi de 1998 à 2001 puis brièvement ministre de la Défense[55].