Kiribatien[10],[11]. Le mot « Gilbertin » reste cependant fréquemment employé[12],[13]. Plus rare, on trouve également employé en français le gentilé « I-Kiribati », autonyme[14].
Les Kiribati sont constituées par ces trois archipels principaux, comprenant en tout 32 atolls et Banaba, une « île haute », située plus à l'écart, plus proche de Nauru que de Tarawa.
Les Kiribati se trouvent à cheval sur l'équateur et sur l'antiméridien180°, à la fois en Polynésie et en Micronésie. Les îles Gilbert se situent au sud-sud-est des îles Marshall, au nord-est des îles Salomon et au nord-nord-ouest des Tuvalu. Les îles Phœnix, quant à elles, sont situées au nord de Tokelau et au sud-est des îles américaines Baker et Howland. Enfin les îles de la Ligne, les plus orientales, se situent au nord-nord-ouest de Bora-Bora et de Tahiti, en Polynésie française, et au sud de l'archipel d'Hawaï. La capitale, Tarawa-Sud, qui regroupe plus de la moitié de la population de la république (2020), dans le nord des îles Gilbert, se situe à 670 km au sud-sud-est de Delap-Uliga-Darrit aux îles Marshall, à 1 294 km au nord de Funafuti aux Tuvalu et à 1 871 km au nord-est de Honiara aux îles Salomon.
Si l'étroitesse des terres émergées en fait l'un des plus petits pays du monde (811 km2), la dispersion des îles permet aux Kiribati de revendiquer une zone maritime de 3 550 000 km2. 11 % de ce territoire (410 500 km2) fait l'objet depuis 2008 de mesures de protection sous le nom d’« aire protégée des îles Phœnix » (l'une des trois plus grandes aires protégées au monde[24]).
Le nom actuel des Kiribati a été choisi lors de l'indépendance en 1979. C'est la façon en gilbertin de prononcer et d'écrire le mot anglais Gilberts (Gilberts ou Gilbert Islands est le nom anglais des îles Gilbert)[25].
En 1820, ces îles avaient été nommées ainsi, mais en français, par l'amiral russe germano-balteJohann Adam von Krusenstern[26], dénomination confirmée par le capitaine français Louis Duperrey[27]. Ce nom avait été choisi en référence au capitaine britannique Thomas Gilbert qui, de concert avec John Marshall, avait croisé en 1788 certaines îles de l'archipel lors de leur passage entre Port Jackson et Canton[28],[29],[30]. Les cartes publiées par Krusenstern et Duperrey étaient rédigées en français. Cependant une tradition anglo-américaine, notamment après l'expédition Wilkes, a parfois consisté à les désigner sous le nom d'îles Kingsmill, comme elles figurent à la fin du roman Moby-Dick d'Herman Melville, nom qui a été peu à peu supplanté par celui de Gilbert, comme dans l'arrêté en conseil britannique du Pacifique occidental (1877) ou encore l'arrêté en conseil du Pacifique de 1893[31]. Le nom du protectorat britannique de 1892 comporte donc le nom des îles Gilbert ainsi que dans celui de la colonie britannique de 1916, les îles Gilbert et Ellice. Il demeure son nom après la séparation des Tuvalu, intervenue en octobre 1975. Le gentiléKiribati apparaît à l'écrit dès 1895, mais ne décrit pas le nom du pays. Sa première mention dans un dictionnaire comme nom de l'archipel figure dans le Dictionnaire gilbertin-français d'Ernest Sabatier de 1952[32].
Il a été parfois souligné que le nom vernaculaire des îles Gilbert, antérieur à la colonisation, était bien Tungaru, mais sir Ieremia Tabai, le dernier ministre en chef de la colonie et futur premier chef de l’État, lui a alors préféré la forme Kiribati, en raison de la proximité graphique de Tungaru avec Tuvalu et Tonga mais aussi en raison de sa distance avec le mouvement associatif culturel Tungaru de Reuben Uatioa qui avait donné naissance en 1965 au premier parti nationaliste de l'archipel, le Gilbertese National Party(en).
À l'écart des principales routes océaniennes, les futures Kiribati n'ont été découvertes par des explorateurs européens qu'assez tardivement, de façon exhaustive seulement au tout début du XIXe siècle. Elles doivent leur nom d'îles Gilbert à l'amiral Adam Jean de Krusenstern qui les baptisa ainsi, en français, vers 1820, du nom du capitaine de la Royal NavyThomas Gilbert qui les avait traversées de conserve avec le capitaine John Marshall, sans y faire escale, en 1788.
Peu à peu, après une brève occupation militaire américaine et le retour des Britanniques, une certaine autonomie est progressivement concédée à ces territoires épars. En 1978, l'indépendance est définitivement accordée aux îles Ellice, séparées des Gilbert depuis octobre 1975 (de facto au ), et qui prennent alors le nom de Tuvalu (« huit îles ensemble »). Les Kiribati accèdent à leur tour à leur indépendance sous leur nouveau nom le , une fois réglé le contentieux de l'île Ocean.
En 2019, le gouvernement décide de rompre ses liens avec Taïwan, pour se rapprocher de Pékin. En 2022, les liens avec la Chine se sont renforcés avec la signature d'accords de coopération[35].
Le président s'appelle Te Beretitenti (« le président » en gilbertin) ; il est à la fois le chef de l'État et du gouvernement. Il est élu au suffrage universel direct, parmi les trois ou quatre candidats proposés par le parlement en son sein, selon la méthode Borda. Une fois élu, le Président choisit son vice-président et nomme le Cabinet(en), sans dépasser un total de dix ministres (jusqu'à la réforme constitutionnelle de 2016 qui en autorise 14). La dernière élection présidentielle a eu lieu le . Pour la première fois, en 2020, il n'y a eu que deux candidats, présentés par le Parlement, ce qui a été validé par la Haute-Cour de Justice.
Chacune des vingt-et-une îles habitées possède son propre « conseil local » (Council) chargé des affaires quotidiennes. L'atoll de Tarawa, où se trouve la capitale Tarawa-Sud et l'essentiel du gouvernement, possède trois conseils urbains distincts : Betio (BTC), Tarawa-Sud sans Betio (TUC) et Tarawa-Nord (ETC). Il existe également deux conseils distincts sur Tabiteuea, Nord et Sud.
Les Kiribati se composent de trois archipels : les îles Gilbert (seize îles) à 1 500 kilomètres au nord des Fidji, les îles Phœnix (huit îles) à environ 1 800 kilomètres à l'est-sud-est des îles Gilbert et les îles de la Ligne (onze îles, dont trois habitées) à environ 3 300 kilomètres à l'est des îles Gilbert, ainsi que d'une île isolée à l'ouest, Banaba. Cette dernière est l'ancienne île à phosphate, baptisée Ocean Island, annexée le , puis rattachée à la colonie par les Britanniques qui en ont également fait leur capitale administrative (les gisements de phosphate furent épuisés en 1979, l'année de l'indépendance). Les îles de la Ligne comprennent également l'île Jarvis, le récif Kingman et l'atoll Palmyra mais ceux-ci sont administrés par les États-Unis.
Les 33[Passage contradictoire] îles (qui sont toutes des atolls sauf Banaba) sont réparties en trois archipels :
les îles Phœnix : Birnie, Canton (ou Kanton ou encore Abariringa), Enderbury, Manra (ou Sydney), McKean, Nikumaroro (ou Gardner), Orona (ou Hull), Rawaki (ou Phoenix), récif de Winslow. Seule Canton est habitée en permanence par une vingtaine de résidents venus des Gilbert depuis la fin des années 1930, tandis qu'une nouvelle tentative de colonisation sur Orona était en cours depuis 2001 mais n'a pas abouti ;
les îles de la Ligne : l'île Caroline (ou île du Millénaire, baptisée ainsi en 2000 pour être la première terre où le soleil du IIIe millénaire s'est levé), récif de Filippo, l'île Flint, l'île Christmas ou Kiritimati, le plus vieux[36] et le plus grand atoll terrestre au monde), l'île Malden, l'île Starbuck, Tabuaeran (ou île Fanning), Teraina (ou île Washington), l'île Vostok. Seules les îles Christmas, Fanning et Washington sont habitées de façon permanente (population en provenance des Gilbert et des Ellice depuis la dernière guerre, qui a supplanté les rares colons dans les plantations de cocotiers américaines ou françaises — qui embauchaient entre les deux guerres surtout de la main-d'œuvre polynésienne des Tokelau ou de Tahiti).
La quasi-totalité de ces îles sont des atolls qui dépassent à peine le niveau de la mer : si on ne compte pas Banaba, seule île « haute », qui culmine à 81 mètres, le sommet de ces atolls est la colline de Joe, une dune d'une douzaine de mètres de haut, sur l'île Christmas. À l'exception de celui de Christmas, qui est le plus ancien au monde, il est probable que ces atolls n’ont complètement émergé, à partir de « makatea », qu'au tout début de l'ère chrétienne (ce qui correspond à leur occupation humaine), l'holocène (6000 av. J.-C.) correspondant à un niveau de la mer supérieur à l'actuel de 1 à 1,5 m environ.
La faible épaisseur du sol, quasi inexistant, implique une maigre végétation, d'origine humaine pour l'essentiel, en dehors des cocotiers et des pandanus, omniprésents, et entraîne de grandes difficultés pour l'agriculture, limitée, pour l'essentiel, à la récolte du coprah, du karewe (sève fraîche du cocotier) et du babai, taro local, le taro géant des marais (Cyrtosperma chamissonis). Cultures également de l'arbre à pain, de la banane et du pandanus (pour ses fruits, ses feuilles et son bois).
Montée des eaux océanes et recherche d'un nouveau territoire
L'altitude des Kiribati n'étant pas élevée, la menace que ces îles soient submergées par la montée du niveau des eaux océanes est réelle.
Le président Anote Tong a déclaré, en , que son gouvernement était alors en pourparlers avec celui des Fidji afin de leur acheter quelque 2 000 hectares de terre. La population serait le cas échéant transportée sur son nouveau territoire, situé à environ 2 000 kilomètres. Ces terres, le Natoavatu Estate, de 22 km2, ont été achetées en 2014 à l'église anglicane aux îles Fidji[37]. Comme alternative, Anote Tong avait évoqué le transfert de la population en Australie ou en Nouvelle-Zélande, la possibilité de construire des îles artificielles ou encore de s'installer sur des plates-formes pétrolières[38],[39].
Environnement
Les Kiribati abritent une biodiversité terrestre et surtout marine très riche. Le Pacifique central est resté longtemps protégé de la grande pêche, mais sa richesse en poissons (thons notamment) et la raréfaction de ces derniers ailleurs en fait une zone aujourd'hui très convoitée des flottes de pêche industrielle, et l'une des zones les plus concernées par les enjeux de surpêche.
En 2008, à mi-chemin entre les Hawaï et les Fidji, un secteur marin de 410 500 km2 presque aussi vaste que la Californie, comptant des montagnes sous-marines et des eaux pélagiques et récifales parmi les plus biologiquement riches du monde (mais aussi parmi les plus intensément pêchées au monde) est théoriquement classé en « aire marine protégée des îles Phoenix » (ou PIPA, pour Phoenix Islands Protected Area, « aire protégée des îles Phœnix »), en partenariat avec l'ONG « Conservation International » et l'Aquarium de Nouvelle-Angleterre (de Boston), mais d'abord sans règlement très contraignant : la pêche n'était interdite qu'autour de quelques îles inhabitées, dans 3 % des 408 250 km2 mis en réserve, ce qui a suscité de nombreuses critiques de spécialistes de la conservation (par exemple Peter Jones, de l'University College de Londres a qualifié le PIPA d’« escroquerie »[24]). Elle fait partie des biens naturels qui ont été proposés en vue de leur inscription sur la Liste du patrimoine mondial en 2010, ce qui est la toute première inscription pour les Kiribati (obtenue le ).
Il était prévu que fin 2014, 25 % de l'aire protégée soit interdite à la pêche, mais selon John Hampton avec 50 000 tonnes de thon pêchées chaque année dans le territoire des îles Phoenix, il s'agit encore en 2014 de l'« aire marine protégée » la plus pêchée et surexploitée au monde[24]. Les administrations insulaires manquent en outre de moyens de contrôle en mer[24]. Et pour J. Hampton, même une protection totale pourrait être insuffisante, car l'aire PIPA ne représente que 11 % de la zone économique exclusive (ZEE) de Kiribati, « de sorte que la fermeture n'aura pas beaucoup d'effet sur le taux de capture par les entreprises de pêche »[24].
Les Kiribati pourraient obtenir une aide à l'étude scientifique de ce territoire (cinq millions de dollars apportés par le philanthrope Ted Waitt(en), fondateur de la société informatique Gateway). En échange, dès le lendemain de cette nouvelle, le , le président Anote Tong annonce l'interdiction — avant la fin de l'année — de toute pêche commerciale dans toute la zone du PIPA, notamment parce que, rappelle-t-il, cette réserve est « une zone de frai importante pour le thon, donc sa fermeture aura une contribution majeure à la conservation et le rajeunissement des stocks de poissons et à la sécurité alimentaire mondiale ». Il s'agit notamment de protéger les dernières grandes zones de frai du thon obèse, très recherché par les producteurs de sushis afin que cette espèce puisse continuer à faire l'objet d'une pêche durable[24].
De 2008 à 2015, Kiribati n'avait fait « aucun effort pour éloigner les bateaux de pêche des récifs situés autour des îles » ; cependant, la PIPA se trouvant dans une ZEE, l'effectivité de l'interdiction devrait être techniquement facilitée par l'obligation qu'a tout navire de pêche d'être agréé et de transmettre en permanence sa position. De plus, si la pêche est clairement interdite dans toute l'aire protégée, il sera plus difficile de tricher note Alan Friedlander[40], qui estime qu'à cette condition, dans l'aire protégée les espèces pélagiques et coralliennes devraient retrouver des densités de populations naturelles et que les tortues, oiseaux et d'autres victimes collatérales de la surpêche bénéficieront aussi de ces mesures de protection[24].
Parmi les pays les moins avancés, les Gilbertins disposent d'un PNB par habitant de 1 681 dollars australiens par an (2018 est.)[41]. Les Kiribati ont peu de ressources naturelles à l'exception des ressources halieutiques. Les anciens gisements de phosphates, commercialement exploitables, ont été épuisés à l'heure de l'indépendance. Le coprah et la pêche représentent actuellement la majeure partie de la production et des exportations (y compris sous forme de poissons d'aquarium). Elles s'élèvent à un peu plus de six millions de dollars américains — à comparer aux importations, 44 millions en 1999.
Le PIB des Kiribati atteignait 80,2 millionsUSD en 2006[42]. Le PNB représente 263,214 millions de dollars australiens en 2018 (est.). L'économie a fortement fluctué ces dernières années et n'a pas progressé au rythme de la forte croissance démographique.
Le développement économique est fortement limité par le manque de ressources naturelles, d'ouvriers qualifiés (à l'exception toutefois de marins, bien formés par le Marine Training Centre(en) à Betio et très demandés en Allemagne et depuis 2001 aux États-Unis), la faiblesse de l'infrastructure et l'éloignement des marchés internationaux.
Les liaisons aériennes intérieures sont assurées par deux compagnies concurrentes, Air Kiribati et la plus récente Coral Sun Airways qui n'assure plus de vols réguliers. Les liaisons aériennes internationales sont souvent problématiques, surtout depuis qu'Air Kiribati, la compagnie nationale, a définitivement renoncé (en ) au seul avion qui lui permettait de relier les Fidji et les Tuvalu (avec un ATR 72) ainsi qu'au seul charter (un Boeing 737), assuré par Aloha Airlines (en faillite), qui reliait chaque semaine Honolulu à Christmas. En 2016, c'est donc Fiji Airways et Air Nauru qui relient deux fois par semaine Bonriki au reste du monde. Air Marshall Islands a été un moment la seule compagnie qui reliait également Tarawa depuis Majuro (Marshall) avec, à l'occasion, des liaisons effectuées par Air Nauru, quand son seul avion à réaction n'était pas placé sous séquestre. Fin 2019, Air Kiribati a acheté un Embraer 190 E-2 mais ce dernier avion n'a effectué qu'un vol inaugural sans passagers, en février 2020, entre Brisbane et Tarawa et reste depuis stationné à Brisbane depuis son acquisition. Une deuxième livraison de 190 E-2 était prévue en 2020, mais n'a pas été effectuée. Air Kiribati, compagnie gouvernementale, assure les liaisons intérieures régulières entre les îles Gilbert (à l'exception de l'île de Banaba sans aérodrome), mais n'assure pas de liaison directe inter-archipels, vers les Phœnix ou les îles de la Ligne. Air Kiribati assure en revanche les vols internes aux îles de la Ligne depuis la récente réouverture de pistes (2018) sur Teraina et Fanning. Coral Sun Airways est une compagnie privée qui dessert sur demande les îles Gilbert, mais aussi les Fidji et la Nouvelle-Zélande, toujours sur demande.
Le tourisme fournit plus d'un cinquième du PIB, mais il reste assez limité, en raison surtout du transport aérien difficile (deux principaux hôtels situés à Tarawa-Sud dont l'un des deux est un hôtel gouvernemental (les deux sont fermés pour travaux depuis 2019) ; un autre hôtel gouvernemental se trouve à Christmas). Des motels privés et autres resorts ont été ouverts depuis 2000.
L'aide financière étrangère, provenant en grande partie du Royaume-Uni, de plus en plus souvent remplacé par la Nouvelle-Zélande, de l'Australie, de l'Union européenne et du Japon, apporte un complément important à l'économie, (entre un quart et la moitié du PIB ces dernières années, 15,5 millions de dollars américains en 1995). Mais ce sont surtout les droits de pêche payés par l'Union européenne, la Corée du Sud ou auparavant par Taïwan qui représentent l'essentiel des revenus. Depuis le rétablissement des relations diplomatiques avec la Chine en 2019, cette dernière affiche une aide internationale conséquente.
La plupart des Gilbertins ont des activités de subsistance (pêche, culture de légumes et de fruits) qui améliorent leur quotidien.
Les télécommunications sont chères et le service est nettement insuffisant. Il n'y a pas de service d'accès par large bande et la compagnie nationale, TSKL qui avait le monopole, proposait Internet à un des tarifs les plus chers au monde[réf. nécessaire]. TSKL a été rachetée par Vodafone Fiji, qui est une filiale de Amalgamated Telecom Holdings (ATH), une compagnie fidjienne désormais également concurrencée par Ocean Link, une autre compagnie privée.
Depuis début 2007, les Kiribati se sont lancées dans la commercialisation de pavillons de complaisance, en immatriculant à Tarawa des bateaux de tous horizons, espérant ainsi diversifier leurs ressources économiques. Voir aussi : Kiribati et l'affaire “Ocean Jasper”.
Les habitants sont des Gilbertins (en gilbertin, I-Kiribati). Ils sont en forte croissance démographique (+ 2,3 % par an ; 4,3 enfants par femme) et atteignent les 121 000 habitants en 2021. Le recensement de 2015, dont les résultats sont publiés en , donnait 110 110 habitants en , avec pour la première fois un ralentissement du taux de natalité[43]. Les densités non-urbaines sont parmi les plus fortes du monde, notamment à Betio, sur l'atoll de Tarawa (12 000 hab./km2). Tandis que l'anglais est la langue utilisée par la constitution, pour les lois et les actes officiels, le gilbertin (te taetae ni kiribati) est la langue vernaculaire habituelle, largement parlée par la totalité des habitants de la république (une langue austronésienne, descendante du proto-océanien, reconnue à parité à l'anglais par la constitution de 1979). Seules des minorités négligeables parlent également tuvaluan (0,3 % de la population, ce sont les descendants des habitants des îles Ellice restés sur place lors de la séparation des Tuvalu en 1976). Le gilbertin est également parlé aux Tuvalu (sur une île, Nui), aux Fidji (île Rabi depuis 1945) et aux Salomon, ainsi que par les quelques expatriés en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis (Hawaï).
Le christianisme est la religion principale dans le pays, parfois mélangé à quelques pratiques résiduelles de croyances ancestrales (de type animiste). La majorité des chrétiens sont catholiques (diocèse de Tarawa et Nauru) mais la Kiribati Uniting Church (KUC, ancienne KPC, congrégationalistes unitaires) est très bien représentée, dépassant plus d'un tiers de la population (de même que les mormons et des Églises protestantes comme les adventistes et la Church of God, ces derniers très minoritaires). La foi baha'ie est également assez répandue depuis les années soixante, surtout à Tarawa et à Christmas (moins de 3 %).
Lors du recensement de 2005, où les religions étaient déclarées, la répartition sur 92 533 Gilbertins a été la suivante :
Catholiques romains : 51 144 ;
KPC : 33 042, (devenue depuis KUC, avec une scission ultérieure KPC) ;
Sir Arthur Grimble, bien après Robert Louis Stevenson, a fait connaître au reste du monde cette culture originale, grâce à des émissions populaires sur la BBC et à des livres comme Pattern of Islands. Les travaux scientifiques majeurs ont d'abord été entrepris par Harry Maude (le premier commissaire-résident britannique à être également anthropologue). En France, les travaux ont surtout été effectués par Jean-Paul Latouche, ancien président de la Société des océanistes (Musée de l'Homme), puis par Anne Di Piazza et Guigone Dumas. La langue gilbertine a été d'abord décrite (et écrite) par le révérend Hiram Bingham Jr. à la fin du XIXe siècle, puis codifiée tout au long du XXe siècle par des missionnaires (français et catholiques surtout), comme le Révérend Père Ernest Sabatier et son très complet Dictionnaire gilbertin-français (Tabuiroa, 1952-1954), traduit en anglais par sœur Olivia (édition de la commission du Pacifique Sud). Si, faute de moyens, la littérature écrite reste encore peu développée, les chants et surtout les danses traditionnelles (te mwaie), très codifiées, et particulièrement chères à Stevenson, constituent le mode d'expression artistique privilégié des Gilbertins.
Dans sa thèse de doctorat Tradition, Change, and Meaning in Kiribati Performance, le premier travail aussi exhaustif consacré à ces îles, Mary Elizabeth Lawson a écrit comment les Gilbertins décrivent leurs danses comme bai n abara, « une chose de notre terre », trouvant son origine dans les bakatibu, les ancêtres (1989, 79).
Avec les habitants des Marshall et des îles Carolines voisines, les Gilbertins sont des spécialistes reconnus des pirogues à balancier, connues pour leur extrême rapidité et leur maniabilité (cf. We, the Navigators).
Si la maneaba (maison commune) constitue le centre incontournable de la vie communautaire et l'esprit du katei ni Kiribati (façon gilbertine), les personnes (te aomata) y sont censées respecter les anciens codes connus comme te bunna (protection), te kareka (écouter les avis), te betia (rester à l'écart du danger), te boia (être aimé), te reita (garder de bonnes relations), te baema (rester avec son groupe). Dans cette société très traditionnelle où la télévision hertzienne n'est pas diffusée, l'alphabétisation est cependant très importante.
Langue du groupe océanien[44], descendante donc d'anciens locuteurs partis de Taïwan et ayant voyagé à travers l'Insulinde (parlant proto-austronésien, famille austronésienne, comme les autres malayo-polynésiens) cette langue fait partie du sous-groupe dit micronésien de l'océanien (en anglais : Nuclear Micronesian) mais semble avoir été influencée, plus tardivement, par les langues polynésiennes proprement dites (Samoa et Tuvalu surtout).
Parlée par un peu plus de 120 000 locuteurs (en complément de l'anglais, enseigné en fin d'école primaire et compris par les jeunes et les citadins), le gilbertin est une langue qui présente une faible variété dialectale (si ce n'est des accents différents et des particularités mineures qui séparent les îles du Nord de celles du Sud), à l'exception toutefois de Banaba, dont la langue est également représentée à Rabi (Fidji). Un dialecte du gilbertin est également parlé à Nui (Tuvalu), peuplée par des Gilbertins qui semblent y avoir remplacé la population polynésienne initialement installée.
C'est une langue flexionnelle (avec davantage de suffixes que de préfixes) pour quelques catégories grammaticales mais où les particules (préposées pour l'essentiel) jouent un rôle non négligeable et qui pratique aussi une euphonie limitée. 13 lettres (et autant de phonèmes) : A, B, E, I, K, M, N, NG, O, R, T, U et W. Palatalisation du T devant I et devant U (dans certains accents régionaux). La graphie moderne a tendance à distinguer deux A différents, dont un précédé d'un W non prononcé, après B et M (exemple : mwaneaba au lieu de maneaba). L'ordre des mots est la plupart du temps de type VOS (Verbe-Objet-Sujet), avec un objet qui suit immédiatement le verbe. Exemples de phrases simples :
e bati te aine (il y a beaucoup de femmes, verbe bati précédé d'un préfixe pronominale, 'il/elle', et suivi de te, article, et de aine, 'femme', cognat de vahiné) ;
I kana te ika (je mange du poisson, verbe kana précédé d'un préfixe pronominal I, en lettre capitale comme en anglais, ika poisson) ;
e matu Nareau (Nareau dort, verbe matu précédé de e, Nareau divinité ancestrale gilbertine) ;
antai aram? (quel est ton nom ?, de ara nom suivi du suffixe possessif -m, 'ton').
Sports
En dehors des sports individuels comme l'athlétisme (biribiri) ou l'haltérophilie fort répandus, les sports collectifs pratiqués sont le football et le volley-ball. Cependant, les Kiribati n'ont à ce jour disputé que des matches dans des compétitions régionales (comme les Jeux du Pacifique). L'équipe nationale de football est associée à l'OFC. Il n'y a qu'un seul vrai stade avec gradins, le stade national situé à Bairiki (Tarawa-Sud).
Les archipels chevauchent l'antiméridien, qui théoriquement détermine le changement de jour (la ligne de changement de date zigzague le long dudit antiméridien), de sorte qu'en 1995, en prévision du passage à l'an 2000 les autorités décidèrent de changer de fuseau horaire les deux archipels orientaux[46]. Les Kiribati sont maintenant le seul pays au monde à faire partie du fuseau UTC+14. Il était auparavant coupé en deux et vivait sur deux dates simultanément, ce qui n'était pas toujours pratique pour les habitants[46]. Le titre de « Kiribati espace-temps » est d'ailleurs celui donné, en 1988, à la monographie de Benoît Antheaume et Joël Bonnemaison, Atlas des îles et États du Pacifique sud). Au lieu d'être les derniers à quitter l'an 1999, les habitants des îles Gilbert (Kiribati) devinrent les premiers à entrer dans l'an 2000 puis, l'année suivante, dans le nouveau siècle et le nouveau millénaire[46].
Au passage, leur drapeau si évocateur montrant le soleil à l'horizon des vagues prend un sens symbolique qui l'assimile à Janus dont le double visage regarde à la fois le passé et l'avenir. Ce drapeau est basé sur les armoiries adoptées pour les îles Gilbert et Ellice en 1937, sur un dessin du commissaire-résident d'alors (1932), sir Arthur Francis Grimble. Il représente un soleil levant (otintaai), survolé par une frégate (te eitei), qui émerge des flots du Pacifique. Le soleil darde dix-sept rayons (les seize îles Gilbert et Banaba). Les flots du Pacifique sont coupés en trois parties, comme les trois archipels de l'État (Gilbert, Phœnix et îles de la Ligne). La frégate (Fregata minor), qui représente un messager traditionnel et respecté, est l'oiseau emblématique des Gilbertins.
↑(en) Martin J. Wolf, John W. Emerson, Daniel C. Esty, Alex de Sherbinin, Zachary A. Wendling et al., 2022 Environmental Performance Index, New Haven, Connecticut, États-Unis, Yale Center for Environmental Law & Policy, , 192 p. (lire en ligne [PDF]).
↑Indicatif téléphonique +686+21 pour Tarawa et +686+81 pour Christmas.
↑Reilly Ridgell. Pacific Nations and Territories: The Islands of Micronesia, Melanesia, and Polynesia. 3rd. Ed. Honolulu: Bess Press, 1995. p. 95.
↑Dans son Atlas de l'Océan pacifique (1824–1827) écrit en français.
↑Voyage autour du monde exécuté par ordre du roi, sur la corvette de Sa Majesté, La Coquille, pendant les années 1822, 1823, 1824 et 1825, sous le ministère et conformément aux instructions de S.E.M. le Marquis de Clermont-Tonnerre… et publié sous les auspices de son Excellence Mgr le Cte de Chabrol…, Par M. L. I. Duperrey…, 8 volumes in 4° et 5 volumes in-folio, Paris, Arthus-Bertrand, 1826-1830 (Imprimerie de Firmin Didot).
↑,Samuel Eliot Morison, « The Gilberts & Marshalls: A distinguished historian recalls the past of two recently captured pacific groups », Life, (lire en ligne, consulté le )
↑Anne Di Piazza, Te Bakoa site. Two old earth ovens from Nikunau Island (Republic of Kiribati), « Excavations conducted on two earth ovens from the raised island of Nikunau provided the oldest known dates for Kiribati. The dated material was pandanus keys indicating the presence of this plant on the island at 2000 BP », p. 40-42 de Archaeology un Oceania (vol. 34, issue 1, 1999). Barrie Macdonald évoque lui trois mille ans avant J.-C., mais sans preuves archéologiques à l'appui. Macdonald, Barrie (2001) Cinderellas of the Empire: towards a history of Kiribati and Tuvalu, Institute of Pacific Studies, University of the South Pacific, Suva, Fidji, (ISBN982-02-0335-X), p. 1.
↑Ce qualificatif provient d'études et d'hypothèses, anciennes et récentes, basées sur la taille terrestre de l'atoll et des prélèvements : elles doivent cependant être confirmées ou infirmées.
↑« Kiribati and China to develop former climate refuge in Fiji », par Christopher Pala, The Guardian, 23 février 2021.
↑Les Kiribati cherchent un territoire, in: Carto, le monde en cartes, no 11, mai-.
↑chef du Laboratoire de recherche sur l'écologie des pêches à l'Université de Hawaii, Manoa.
↑Kiribati National Statistic Office (NSO), Gross Domestic Product, estimation pour 2018, pour un total de 263,214 millions de dollars australiens, avec un secteur privé représentant 53 % de ce total.
(fr) Kiribati : chronique illustrée d'un archipel perdu, Alice Piciocchi et Andrea Angeli (ill.), traduction de Jérôme Nicolas, éditions du Rouergue, 2018 (édition originale en italien).
(en) Nareau's Nation: A Portrait of the Gilbert Islands, Tony Whincup, 1979.
(en) Migrations, Myths and Magic from the Gilbert Islands: early writings of Sir Arthur Grimble, Rosemary Grimble (ed.), (1972).
(en) The Material Culture of Kiribati, Gerd Koch, 1986, publié en allemand sous le titre Materielle Kultur der Gilbert-Inseln en 1965.
(en) Kiribati: Aspects of History, Alaima Talu et al., 1979.
(en) Ocean Island and Kiribati: Their Story, Albert F. Ellis, 1935.
(en) Cinderellas of the Empire: Towards a History of Kiribati and Tuvalu, Barrie Macdonald, 1982.
(fr) Les Insulaires du Pacifique, I.C. Campbell, J.-P. Latouche, « Politique d'aujourd'hui » aux PUF, 2001, (ISBN2-13-051926-1).
(fr) Mythistoire Tungaru. Cosmologies et généalogies aux îles Gilbert. Jean-Paul Latouche, Paris, SELAF 1984.
(fr) Qui veut prendre la parole ?, Jean-Paul Latouche, Marcel Detienne (dir.), Seuil, 2003.
(en) We, the Navigators, David Lewis, Reed, Wellington, 1972.
(fr) Sous l'équateur du Pacifique, Père Ernest Sabatier, éditions Dillen, Paris, 1939 (traduit en anglais sous le titre Astride the Equator, Melbourne 1978).
(en) In the South Seas, Robert Louis Stevenson, University of Hawaii Press, London 1971 (traduit en français : Dans les mers du Sud, Petite bibliothèque Payot/Voyageurs 248, 1995 (ISBN2-228-89746-9)).
(fr) La Vie sexuelle des cannibales, J. Maarten Troost, Hoëbeke, Paris, 2012.
Jacob Jordaens - Abraham Grapheus sebagai Ayub Perjanjian Ayub adalah sebuah buku yang ditulis pada abad ke-1 SM atau abad ke-1 Masehi (sehingga bagian dari tradisi yang disebut sastra intertestamental oleh para cendekiawan Kristen). Manuskrip terawal yang masih ada berbahasa Koptik, dari abad ke-5. Manuskrip awal lainnya yang masih ada berbahasa Yunani dan Slavonia Kuno. Referensi R. P. Spittler, Outside the Old Testament, Robert A. Kraft (ed.), Testament of Job. Missoula, Montana: Scholars ...
Brian BrettPenulis Kanada Brian Brett pada Juli 2009Lahir(1950-04-28)28 April 1950Meninggal17 Januari 2024(2024-01-17) (umur 73)AlmamaterUniversitas Simon FraserPekerjaanpenyair, novelis Brian Brett (28 April 1950 – 17 Januari 2024) adalah seorang penyair, jurnalis, editor, dan novelis Kanada.[1] Dia telah menulis dan menerbitkan sejak akhir tahun 1960-an, dan dia telah bekerja sebagai editor di beberapa perusahaan penerbitan, termasuk Blackfish Press yang memena...
Dalam nama yang mengikuti kebiasaan penamaan Slavia Timur ini, patronimiknya adalah Anatolyevna. Ksenia SobchakSobchak pada Maret 2018LahirKsenia Anatolyevna Sobchak05 November 1981 (umur 42)Leningrad, Republik Sosialis Federatif Soviet Rusia, Uni Soviet(kini Sankt-Peterburg, Rusia)AlmamaterUniversitas Negeri Sankt-PeterburgInstitut Hubungan Internasional Negeri MoskwaPekerjaanWartawati, penyiar TV, tokoh masyarakatSuami/istriMaxim Vitorgan [ru] (m....
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Biografi ini tidak memiliki sumber tepercaya sehingga isinya tidak dapat dipastikan. Bantu memperbaiki artikel ini dengan menambahkan sumber tepercaya. Materi kontroversial atau trivial yang sumbernya tidak memadai atau tidak bisa dipercaya harus segera dihapus.Cari sumber: Paul Thomas Anderson – berita · surat kabar · buku · cendekiawan · JSTOR (Pelajari cara dan kapan saatnya untuk menghapus pesan templat ini) Paul Thomas Anderson Paul Thomas Anderso...
Gomme-laque Copeaux de laque. Identification No CAS 9000-59-3 No CE 232-549-9 PubChem 6850749 No E E904 Propriétés physiques T° fusion 75 °C[1] Masse volumique 1,1 g·cm-3 [1] Précautions NFPA 704[1] 120 Directive 67/548/EEC[1] Phrases S : S36 : Porter un vêtement de protection approprié.S24/25 : Éviter le contact avec la peau et les yeux.Phrases S : 24/25, 36, Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. modifier La gomme-laque, ou...
Jalan bebas hambatan terkendali bandara ke-2 (Hanzi: 首都机场第二高速公路), diberi nomor kode resmi S51, yang menghubungkan Beijing timur dengan Terminal 3 Bandara Internasional Ibu Kota Beijing. Dibuka pada tanggal 21 Juni 2008,[1][2] sesaat sebelum Olimpiade Beijing. Jalan tol sepanjang 11,5 km ini dimulai dari Jalan Yaojiayuan di Distrik Chaoyang menuju Terminal 3. Jalan tol ini dibangun untuk melayani Terminal 3 yang baru dan untuk mengurangi kepadatan J...
Terms that denote two groups of countries Not to be confused with Northern Hemisphere or Southern Hemisphere. Economic classification of the world's countries by the UNCTAD: the Global North (i.e., developed countries) is highlighted in blue and the Global South (i.e., developing countries and least developed countries) is highlighted in red.[1][2] Global North and Global South are terms that denote a method of grouping countries based on their defining characteristics with re...
تخطيط استعمال الأراضي (بالإنجليزية: Land Use Planning)[1] هو مصطلح يستخدم في فرع السياسة العامة التي تشمل استخدام مختلف التخصصات، حيث تسعى إلى ترتيب وتنظيم الأرض بطريقة تتسم بالكفاءة؛ لمنع التضارب في استعمالات الأرض، وتحقيقا لهذه الغاية يتم التقييم المنهجي لإمكانات الأرض و�...
Jalur transmisi di Lund, Swedia. Energi listrik atau tenaga listrik adalah salah satu jenis energi utama yang dibutuhkan bagi peralatan listrik atau energi yang tersimpan dalam arus listrik dengan satuan ampere (A) dan tegangan listrik dengan satuan volt (V) dengan ketentuan kebutuhan konsumsi daya listrik dengan satuan Watt (W) untuk menggerakkan motor, lampu penerangan, memanaskan, mendinginkan atau menggerakkan kembali suatu peralatan mekanik untuk menghasilkan bentuk energi yang lain. Ene...
Private club typically offering recreational sports and entertainment facilities For other uses, see Country club (disambiguation).It has been suggested that this article be merged with Golf club (establishment). (Discuss) Proposed since April 2024.The examples and perspective in this article deal primarily with the United States and do not represent a worldwide view of the subject. You may improve this article, discuss the issue on the talk page, or create a new article, as appropriate. (Dec...
Demographics of GuamPopulation pyramid of Guam in 2020Population169,086 (2022 est.)Growth rate0.16% (2022 est.)Birth rate18.56 births/1,000 population (2022 est.)Death rate6.03 deaths/1,000 population (2022 est.)Life expectancy77.5 years • male75.07 years • female80.08 yearsFertility rate2.78 children born/woman (2022 est.)Infant mortality rate11.46 deaths/1,000 live birthsNet migration rate-10.96 migrant(s)/1,000 population (2022 est.)Age structure0–14 years27...
BMW Sauber F1.06 Nick Heidfeld BMW Sauber F1.06 merupakan nama mobil Formula 1 buatan BMW Sauber. Mobil ini menggunakan mesin BMW P86 V8 2.400 cc. Mobil ini dikendarai oleh Nick Heidfeld, Jacques Villeneuve, dan Robert Kubica. Hingga akhir musim 2006, mobil ini mengakhiri klasemen konstruktor ke-5 dengan nilai 36 poin. Artikel bertopik otomotif ini adalah sebuah rintisan. Anda dapat membantu Wikipedia dengan mengembangkannya.lbs
Pour les articles homonymes, voir Saint-Laurent. Saint-Laurent-du-Pont Place de l'église de Saint-Laurent-du-Pont en 2018. Héraldique Administration Pays France Région Auvergne-Rhône-Alpes Département Isère Arrondissement Grenoble Intercommunalité CC Cœur de Chartreuse Maire Mandat Céline Boursier 2024-2026 Code postal 38380 Code commune 38412 Démographie Gentilé Laurentinois / Laurentinoises Populationmunicipale 4 488 hab. (2021 ) Densité 128 hab./km2 Géographie ...
تاكو إيواساكي (باليابانية: 岩崎琢) معلومات شخصية الميلاد 21 يناير 1968 (العمر 56 سنة)طوكيو مواطنة اليابان الحياة الفنية المدرسة الأم جامعة طوكيو للفنون المهنة ملحن مجال العمل أفلمة الموسيقى المواقع IMDB صفحته على IMDB[1] تعديل مصدري - تعديل تفتقر سيرة هذه ال...
La darbouka (ou tabukaaa ou derbouka) est un instrument de percussion à son déterminé faisant partie des membranophones. Selon ses variantes, c'est un vase étranglé en son milieu et recouvert à l'une de ses extrémités d'une membrane, répandu dans toute l'Afrique du Nord, l'Afrique Subsaharienne, le Moyen-Orient et les Balkans. Elle daterait de 1100 av. J.-C. et elle est l'un des principaux instruments de percussion du monde arabo-musulman. Elle est liée au zarb persan (appelé aussi...
Cet article est une ébauche concernant le Kenya et les Jeux olympiques. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants. Kenya aux Jeux olympiques d'été de 2004 Code CIO KEN Comité National Olympic Committee Kenya Lieu Athènes Participation 11e aux Jeux d'été Athlètes 47 dans 5 sports Porte-drapeau Violet Barasa MédaillesRang : 41e Or1 Arg.4 Bron.2 Total7 Historique Jeux olympiques d'été 1956 1960...
PutrajayaWilayah persekutuanDari atas, kiri ke kanan: Bangunan Perdana Putra Putrajaya, Putrajaya (2009), Panorama Putrajaya, dan kawasan kementerian Malaysia BenderaLambangMotto: Bandar raya Taman, Bandar raya Bestari(bahasa Inggris: Garden City, Intelligent City) Putrajaya di MalaysiaNegaraMalaysiaNegara bagianWilayah PersekutuanDibentuk19 Oktober 1995Menjadi WilayahFederal1 Februari 2001Pemerintahan • Diatur olehPerbadanan Putrajaya Putrajaya C...