5 janvier : première à l'Époque, à Paris, de la revue de music-hallMil neuf cent ! Tout le monde descend ! de Bernard Lebreton[1].
18 janvier : premier concert donné dans une église en dehors des offices à l'église Saint-Eustache. Malgré le programme, le Messie de Haendel, l'archevêque de Paris s'inquiète de voir un lieu de culte transformé en salle de spectacle, tandis que les socialistes redoutent que ce ne soit l'occasion d'une propagande cléricale[2].
27 janvier : le sénateur René Bérenger, surnommé le « père la Pudeur », fait interdire par la censure la comédie libertine de Francis de Croissetl'Homme à l'oreille coupée, créé le au Théâtre de l'Athénée, interdiction finalement levée le 1er février. La pièce ressort sous le titre de Une mauvaise plaisanterie[4].
31 janvier : Hector Guimard est choisi pour la construction des « édicules de sortie des gares souterraines » du métro de Paris par la commission du métropolitain[5]. On lit dans Le Figaro du 1er février : « La commission du métropolitain a choisi parmi les nombreux projets d'édicules, pour les gares soumis à son appréciation, celui qu'avait présenté Hector Guimard, l'architecte du castel Béranger, primé au dernier concours de maisons. Très simples et très élégants, les petits pavillons imaginés par Hector Guimard sont tout en fer, en céramique et en verre. [...] C'est d'un léger à faire concurrence à la mousse de champagne ! [...] Quant à la forme, indescriptible, le style architectural moderne manquant de termes de comparaison, mais gracieuse : un toit étrangement dentelé et orné d'auvents en coquilles, d'un effet inattendu, qui plaît. [...] Cela abrite l'escalier qui descend vers la gare souterraine et les voies du metropolitain.[...] L'essentiel, c'est que Paris n'en sera point enlaidi ; au contraire. »
3 février : ouverture dans les locaux de l'ancien théâtre des Folies-Dramatiques de l'Opéra populaire, fondé grâce à une souscription nationale par Le Matin dans le but de « faire écouter de la bonne musique à bon marché ». Au programme : les Dragons de Villars. Les représentations ne durent qu'une saison[4].
10 février : de grandes affiches rouges annoncent la mise en vente de fascicules hebdomadaires Histoire socialiste de la France contemporaine. Jean Jaurès, qui en assure la direction, signe, dans le premier feuillet, l'article sur les trois assemblées révolutionnaires[4].
25 février : un incendie se déclare à Saint-Ouen dans le Dock des Alcools. Il ne sera maîtrisé que le lendemain dans la nuit, après avoir fait d'énormes dégâts et blessé une centaine de pompiers[4].
15 avril : la cinquième édition de la course cycliste Paris-Roubaix est remportée par le Français Émile Bouhours, les 262 km en 7 heures 10 min 30 s[4], qui devance le vainqueur de la première édition en 1896, l'Allemand Josef Fischer, et le Français Maurice Garin. Celui-ci, qui avait remporté l'épreuve en 1897 et 1898, effectue les six tours de la piste de Roubaix à pied, tenant son vélo à la main, pour protester contre les organisateurs.
les Parisiens élisent un conseil municipal à majorité nationaliste (36 conseillers nationalistes, 9 conservateurs, 25 socialistes et 10 radicaux) ; des incidents éclatent sur les grands boulevards à l'annonce des résultats définitifs du second tour des élections municipales[4].
ouverture de l'Hippodrome de Montmartreplace de Clichy. Le spectacle comprend des exercices de manège, des acrobaties et une pantomime avec 850 personnes et 120 chevaux[4].
30 mai : première à l'Eldorado de Paris-Plaisirs de Charles Quinel et Jules Gidé, avec, en vedette, Dranem, entouré de Gosset, Gaston Dona, Honoré, Maréchal, Mary Hett, Élise Puget et Henriette Leblond.