Čačak (en serbecyrillique : Чачак) est une ville de Serbie située dans le district de Moravica. Au recensement de 2011, la ville intra muros comptait 72 148 habitants et le territoire métropolitain dont elle est le centre, appelé ville de Čačak (Град Чачак et Grad Čačak), 114 809[1].
Čačak est le centre administratif du district de Moravica.
Géographie
Čačak se trouve à l'ouest de la Serbie, à 140 km au sud de Belgrade, à proximité de Gornji Milanovac. Son territoire couvre une superficie de 636 km2, constitué de trois ensembles principaux : un bassin sédimentaire dont l'altitude est comprise entre 200 et 300 m, une zone de moyenne montagne, vallonnée, entre 300 et 500 m d'altitude, et une zone de montagne avec des altitudes comprises entre 500 et 985 m[2]. Les montagnes les plus élevées du secteur sont la Jelica, qui culmine au pic de la Crna stena à 929 m[3] et qui sert de limite naturelle entre la région de Dragačevo et la vallée de Čačak, l'Ovčar, qui s'élève à 985 m, le Kablar, qui s'élève à 885 m et le Vujan, qui culmine au pic du Velik Vujan à 857 m. La Jelica et l'Ovčar font partie du groupe de montagne de Stari Vlah, dans la frange la plus orientale des Alpes dinariques[3].
La Zapadna Morava est la rivière la plus importante du territoire de la Ville. Dans certains secteurs de son parcours, elle forme des gorges, dont la plus célèbre est celle d'Ovčar-Kablar, où elle coule entre ces deux montagnes en formant des méandres particulièrement prononcés[2].
Le territoire de la Ville est entouré par celui de la Ville de Kraljevo et par la municipalité de Knić à l'est, par les municipalités de Gornji Milanovac au nord, par celle de Požega à l'ouest et par celle de Lučani au sud[4].
Climat
Le climat de Čačak et de ses environs est de type continental modéré. La température moyenne annuelle y est de 10,47 °C, avec un taux d'humidité de 80,7 %. Les précipitations moyennes annuelles y sont de 692,9 mm. Le mois le plus chaud de l'année est le mois d'août, avec une température de 22,7 °C, et le mois le plus froid janvier, avec une température de 0,04 °C[2].
Les plus anciennes découvertes archéologiques effectuées dans la région de Čačak remontent à l’âge de la pierre, entre 8 000 et 3 000 av. J.-C. On a aussi découvert des bijoux de l’âge du bronze et une sépulture datée de 500 av. J.-C. environ, sans doute destinée à des familles nobles si l’on en juge par la richesse des bijoux et des pièces de monnaie qu’on y a retrouvés[6].
Pendant la période romaine, du IIe siècle au Ve siècle, la région fit partie de la province de Dalmatie ; de cette période, elle conserve les vestiges de quelques domaines agricoles (villae rusticae), notamment des objets et du matériel agricole. Dans le centre de l'actuelle cité de Čačak ont été mis au jour les vestiges de thermes datant des IIe aux IVe siècles ; les diverses invasions qui marquèrent la fin de l'Empire romain d'Occident semblent avoir également provoqué le déclin de la localité. De fait, pendant la période byzantine, la forteresse de Gradina qui, située sur le mont Jelica, domine l'actuelle ville de Čačak, fut le centre administratif et religieux du secteur[6].
Les plus anciennes découvertes attestant dans la région la présence des Serbes remontent au Xe siècle ; elles ont été mises au jour dans la localité de Kulin, au pied du mont Kablar. À l’époque de Stefan Nemanja, entre 1168 et 1189, la région fut sous la domination de son frère Stracimir Nemanja, qui fonda non loin de là le monastère de Gradac. Čačak est mentionnée pour la première fois dans un document daté du figurant dans les archives de Dubrovnik[6].
Période ottomane
Dès le XVe siècle, Čačak et sa région firent partie de l'Empire ottoman. En revanche, à partir de la fin du XVIIe siècle et notamment au moment de la grande guerre de Vienne, elles constituèrent un des centres de la guerre opposant les Habsbourg. En 1688, les armées autrichiennes, qui avaient envahi la Serbie, poussèrent jusqu’à Čačak en profitant du soulèvement des populations contre les Turcs. Mais deux ans plus tard, les Turcs vainquirent les Autrichiens et détruisirent toutes les positions rebelles de l'ouest de la Serbie. À la veille de la troisième guerre austro-turque (1716-1718), Čačak comptait 150 foyers. Les Autrichiens, qui s'emparèrent de la ville à l'automne 1717, la décrivent alors comme un « lieu dépeuplé et désolé » ; la ville resta autrichienne à la suite du traité de Passarowitz qui mit fin à la guerre mais, en février 1738, les Ottomans lancèrent une nouvelle offensive au cours de laquelle la ville fut reprise et brûlée. Les représailles turques conduisirent alors une grande partie de la population de la région à franchir la Save et le Danube et à se réfugier en terre autrichienne. Après cette grande migration, des populations venues du Monténégro, d'Herzégovine, de Bosnie ou de la région de Stari Vlah vinrent s'installer dans le secteur .
Au printemps 1804, au cours du premier soulèvement serbe contre les Ottomans, Čačak fut libérée par les insurgés de Karageorges. En 1808, la localité comptait 250 habitants. Après l'échec relatif de cette première rébellion, les Turcs reprirent en main Čačak et sa région en 1813. Les représailles exercées contre la population provoquèrent un soulèvement en septembre 1814. Cet événement connu sous le nom de révolte de Hadži Prodan, d'après son chef Hadži Prodan Gligorijević (1760-1825), eut comme centre le village de Trnava près de Čačak ; elle fut sévèrement réprimée par les Turcs[6].
Le second soulèvement serbe contre les Turcs, conduite par Miloš Obrenović, commença à Takovo au printemps 1815 et engagea une grande partie de la Serbie. La grande bataille de Čačak (en serbe : Velika bitka na Čačku) eut lieu du 25 avril au 13 juin ; le commandant en chef turc, Imšir-pacha, y trouva la mort et une grande partie de l'armée turque du pachalik de Belgrade y fut décimée[6].
Après ce second soulèvement, qui conduisit à l'autonomie de la principauté de Serbie, Čačak devint le siège d'une nahija (un district). Et, après le départ définitif des Turcs de la ville, au début des années 1830, la ville comptait environ 900 habitants[6].
XIXe et XXe siècles
Après le départ des Ottomans, l'église construite au XIIe siècle par le frère de Stefan Nemanja et convertie en mosquée, fut de nouveau transformée en église en 1834. Un lycée fut ouvert en 1837 et des édifices de style balkanique, comme le konak de Jovan Obrenović furent construits au centre-ville lors du premier règne du prince Miloš Obrenović. Au milieu du XIXe siècle, Čačak comptait 1 500 habitants[6].
Après l'indépendance de la Serbie, reconnue par le traité de Berlin en 1878, la ville bénéficia de l'essor économique du pays et elle devint un des grands centres d'échange de produits agricoles pour l'ouest de la Serbie. Avec le développement économique, la population augmenta rapidement : la ville comptait 2 290 en 1874, 3 869 en 1890, 4 232 en 1900 et 5 671 en 1910. Le premier train entra dans la cité en 1911[6].
La Première Guerre mondiale vit Čačak engagée contre l’armée austro-hongroise. Les forces étaient disproportionnées : un soldat serbe contre trois autrichiens, mais la ville résista. Les pertes furent élevées et les survivants furent ruinés. Après trois ans d'occupation, la ville fut libérée le . Après la guerre, Čačak reprit son développement économique dans le cadre plus vaste du royaume des Serbes, Croates et Slovènes qui, en 1929, devint le royaume de Yougoslavie. La ville connut une première période d'industrialisation, notamment avec l'ouverture de l'Institut technico-militaire créé en 1930, qui employait 1 000 ouvriers, et la création de l'usine de papier, elle aussi créée en 1930, qui employait 200 ouvriers. En 1921, les particuliers furent alimentés en électricité. Parallèlement, la population continua à augmenter, de 5 000 après la guerre à environ 13 000 habitants en 1941[6].
En application de la loi sur l'organisation territoriale de la Répbulique de Serbie, votée le , Čačak a obtenu le statut officiel de « ville » ou « cité » (en serbe, au singulier : Град et Grad ; au pluriel : Градови et Gradovi). Toutes les autres localités de la municipalité sont considérées comme des « villages » (село/selo).
Velimir Stanojević, membre du parti Nouvelle Serbie, a été élu président (maire) de la municipalité de Čačak.
Élections locales de 2008
En tant que Ville (en serbe : Град et Grad), Čačak est dotée d'un maire (gradonačelnik) à part entière élu pour quatre ans, qui exerce des fonctions représentatives et exécutives, ainsi que d’un gouvernement ou conseil municipal (en serbe : gradsko veće). Une assemblée municipale (skupština grada), composée de 75 membres, est élue pour quatre ans en même temps que le maire ; elle représente le pouvoir législatif de la Ville.
L'institution culturelle la plus ancienne de Čačak est la Bibliothèque municipale Vladislav Petković Dis (en serbe : Gradska biblioteka Vladislav Petković Dis), dont l'origine remonte à 1848[17] ; elle abrite aujourd'hui environ 150 000 ouvrages divers, dont un fonds de 60 000 ouvrages de littérature antique, médiévale, moderne et contemporaine et un fonds de 35 000 publications pour les enfants et plus de 20 000 publications scientifiques ; elle possède également un fonds de livres en français et en allemand[18]. Le musée national de Čačak (Narodni muzej Čačak) a été créé en 1952 et installé dans le konak de Jovan Obrenović, un bâtiment construit en 1835 dans un style typiquement balkanique. Il abrite environ 15 000 pièces liées à l'archéologie, à l'histoire, à l'ethnologie, ou aux Beaux-Arts ; il possède également une bibliothèque, riche d'environ 8 000 livres, ainsi que 500 manuscrits[19]. La Galerie d'art Nadežda Petrović (Umetnička galerija Nadežda Petrović), créée en 1961, présente une collection de peintures, dont un ensemble de 46 œuvres réalisées par Nadežda Petrović, une artiste peintre née à Čačak, et par ses contemporains[20] ; elle abrite également une section d'art contemporain[21], dont une partie est notamment consacrée à la peinture yougoslave de la seconde moitié du XXe siècle[22]. La Galerie d'art Risim (metnička galerija Risim), consacrée au souvenir de Bogić Risimović, né en 1926 à Čačak, dépend de la Galerie Nadežda Petrović[23]. la Maison de la culture (Dom kulture Čačak) a été créée en 1971 et organise des représentations théâtrales, des concerts, des spectacles de danse, des projections cinématographiques et toutes sortes de manifestations culturelles[24]. Les Archives historiques intercommunales de Čačak (Međuopštinski istorijski arhiv u Čačku) , dont l'origine remonte à 1948, rassemble tous les documents officiels de la région, que ce soit ceux des organismes institutionnels, des entreprises, des associations et organismes divers ou des fonds individuels et familiaux[25].
Parmi les manifestations culturelles organisées dans la ville et dans ses environs, on peut citer le Svetosavski koncert, organisé en janvier par l'association culturelle Dule Milosavljević dans la grande salle de la Maison de la culture, le Mot imprimé (en serbe : Štampana reč), organisé par la Bibliothèque Vladislav Petković Dis en janvier, où l'on présente les derniers ouvrages imprimés à Čačak, ou le Festival du maque (Festival maske), qui a lieu en février-mars, à la veille du Carnaval. En mars-avril a lieu le Printemps de Dis, une manifestation poétique organisée par la bibliothèque en l'honneur de Vladislav Petković Dis ; cette manifestation est accompagnée de l'exposition d'art des Annales du printemps (Prolećni anale). Le Festival de la communication visuelle (Festival vizuelne komunikacije) présente des projets et des réalisations publicitaires (affiches, panneaux, publicités dans les journaux, etc.). L'Été culturel de Čačak (Kuklturno leto u Čačak) propose pendant sept jours des concerts, des spectacles, des expositions d'art et des spectacles pour les enfants. La biennale mémoriale des arts Nadežda Petrović (Bijenale memorijal Nadežda Petrović) ou le Festival du film d'animation (Festival animiranog filma) constituent également, parmi d'autres, des moments forts de la vie culturelle de Čačak[26].
Plusieurs autres manifestations, folkloriques ou locales, sont encore organisées, comme le Gastrofest, le « Festival des gastronomes », qui émane des restaurants de la ville, le Chaudron d'or (Zlatni kotlić Čačka), un concours de cuisine, la Foire au miel et aux fruits (Sajam meda, voća i cveća), qui a lieu en septembre, la Kupusijada de Mrčajevci, organisée par l'Office du tourisme qui mêle concours de cuisine, présentation de produits de l'agriculture locale et expositions artisanales, ou encore la Reine de la Šumadija (Šumadijska kraljica), où l'on présente les meilleurs alcools de la région[26].
Parmi les installations sportives de la ville, on peut citer le Stade du FK Borac, construit en 1958, qui peut accueillir 5 000 spectateurs[32]. La Hala Borca kraj Morave (en serbecyrillique : Хала Борца крај Мораве), la Salle Borac près de la Moravac, souvent appelée Salle de la Morava, est l'installation couverte la plus importante de la ville ; construite en 1969, elle a été rénovée en 2008 et peut accueillir entre 2 500 et 4 000 spectateurs ; on y organise des matchs de basket-ball ou des compétitions de karaté, ainsi que des concerts, des concours de danse et d'autres manifestations culturelles et sportives.
De très nombreuses manifestations sportives se déroulent dans la ville ou sur son territoire, parmi lesquelles on peut citer le Championnat international de karatéCeinture d'or (Međunarodni šampionat Zlatni pojas), qui a lieu en avril, et le tournoi de Karaté du Čačak Open (Karate turnir Čačak Open), qui se déroule pendant la première semaine de juin. La course cycliste appelée Classique de Čačak (Čačak Classic) a lieu en mai, le tournoi de tennis du Čačak Open (Teniski turnir Čačak Open), organisé par le Teniski Klub Sloboda, en juin, le tournoi de basket Predrag Vučićević Prevo (Basket turnir Predrag Vučićević Prevo) en juin-juillet et le tournoi de football Zoran Maksimović (Fudbalski turnir Zoran Maksimović) en août. La Régate de la Morava (Moravska regata) est organisée le troisième samedi de juin et la Régate d'Ovčar-Kablar (Ovčarsko-Kablarska regata) en juillet[26].
Éducation
Čačak et son territoire métropolitain possèdent 17 établissements d'enseignement préscolaire (en serbe : Predškolske ustanove)[33], parmi lesquels 11 sont situés dans la ville intra muros et 6 dans la Ville, dont un à Ljubić, un à Prijevor et un à Slatina[34]. Dix-huit écoles élémentaires (osnovne škole) sont situées dans la cité même ou dans ses environs[33].
Čačak accueille quelques établissements d'études supérieures[41], dont la Faculté de technologie[42] ou la Faculté d'agronomie, créée en 1978[43], qui dépendent de l'Université de Kragujevac. L'école supérieure de technologie (Visoka tehnička škola strukovnih studija - Čačak)[44] est également située dans la ville.
Les 18 et 19 juillet 2019, s’est déroulée la conférence internationale « Apprentissage en communautés virtuelles » à la faculté des sciences techniques avec des participants venant de 23 pays[46].
Économie
Le territoire appelé Ville de Čačak couvre une superficie de 636 km2, dont 440 km2 sont dévolus à l'agriculture et, parmi ces 440 km2, 394 sont constitués de terres arables ; les forêts couvrent une superficie de 167 km2[47].
Parmi les entreprises les plus importantes de la ville[48] figure la société Sloboda (« Liberté »), créée en 1948, qui produit des équipements électroménagers[49]. Fabrika reznog alata (FRA), créée en 1953, fabrique des outils en métaux super durs ou en céramique comme des forets, des alésoirs, des fraises, des tarauds ou des broches destinés à l'industrie et vendus sur les cinq continents[50]. L'entreprise DP Fabrika termotehničkih uređaja i montaža CER, créée elle aussi en 1953, fabrique notamment des dispositifs thermiques en céramique et des structures métalliques[48]. Progres Inženjering, créée en 1979 et privatisée en 1993, produit des machines et des équipements pour le secteur thermotechnique ; elle travaille aussi dans le domaine de la gazéification[51]. La société Cini, créée en 1977 et aujourd'hui privatisée, fabrique des systèmes et des appareils de chauffage, notamment des radiateurs électriques et des radiateurs en aluminium[52].
Tehnički remontni zavod (TRZ) travaille d'abord pour l'armée de Serbie, assurant la maintenance et la réparation de ses technologies de combat (véhicules, machines, systèmes de transmission, etc.) ; elle assure également la maintenance des véhicules de transport de la NIS, l'Industrie pétrolière de Serbie, sous le contrôle de l'État[53].
Čačak est également le siège de la Čačanska banka, une banque qui opère principalement dans l'ouest et le centre de la Serbie[56] ; elle figure parmi les entreprises entrant dans la composition du BELEXline, l'un des trois indices de la Bourse de Belgrade[57].
Le territoire de la Ville de Čačak, notamment en raison de son relief montagneux, offre des possibilités pour les amateurs de randonnée ou de promenades. L'association Klabar (Planinarsko društvo Kablar Čačak), créée en 1951, organise des randonnées, ainsi que des activités dans le domaine de la spéléologie, de l'alpinisme ou du ski[59]. La chasse est encadrée notamment par l'association Čačak (en serbe : Lovačko udruženje Čačak), qui gère une zone de 30 012 ha ; le secteur abonde en lièvres, faisans et perdrix[60]. La pêche sportive est également possible dans la Zapadna Morava notamment par l'intermédiaire des associations de pêcheurs Gradac et Morava[27].
La Ville constitue une zone importante pour le thermalisme. La station d'Ovčar Banja, située à 18 km de Čačak, possède des eaux à une température comprise entre 36 et 38 °C, avec un pH de 7 et un taux de minéralisation de 0,66 milligramme par litre. On y soigne les maladies rhumatismales, les rhumatismes dégénératifs, la spondylarthrite ankylosante, l'arthrose, mais aussi les maladies du système nerveux[61]. Ovčar Banja était déjà connue pendant la période turque de l'Histoire de la Serbie ; le village est notamment mentionné par le voyageur ottoman Evliya Çelebi au XVIIe siècle[62]. Deux autres stations thermales sont situées à proximité de la cité. Celle de Gornja Trepča est située sur les pentes du mont Vujan ; ses eaux, dont la température est comprise entre 26 °C et 30,5 °C, riches en calcium, en magnésium, en sodium, en potassium, en sulfate et en chlore, avec une présence de minéraux variés comme le plomb, le cuivre, le chrome, le radon et le radium, ont la réputation de soigner les maladies rhumatismales, les troubles neuropsychiatriques, les troubles gastro-intestinaux et les maladies vasculaires périphériques[63] ; l'ensemble de ces soins, ainsi que d'autres pour la sclérose en plaques, sont gérés par le centre Atomska Banja[64]. La station de Slatinska banja, située dans le village de Slatina, à 17 km de Čačak, sur les pentes du mont Jelaca, avec des eaux riches en potassium, en lithium, en rubidium, en strontium, en césium, en baryum et en phosphore, sont réputées dans le traitement des maladies de la peau et les rhumatismes[63],[65].
Sur le territoire de la Ville se trouvent encore d'autres monastères. Le monastère de Vujan, dans son état actuel, avec son église dédiée au saint Archange Michel est situé sur le territoire du village de Prislonica et remonte à 1805[83] ; dans l'église du monastère est conservée une icône datée de 1808 représentant l'Archange[84]. Le monastère de Stjenik se trouve sur le territoire du village de Banjica[85].
Čačak intra muros, en plus de ses institutions et manifestations culturelles, possède aussi, parmi ses atouts touristiques, quelques monuments classés[67], comme le konak de Jovan Obrenović, construit en 1835 dans un style balkanique et qui abrite aujourd'hui les collections du Musée national de la ville[86], le bâtiment de l'Administration du district, construit en 1875, de style néoclassique, avec des réminiscences de style balkanique[87] ou le Temple de l'Ascension-du-Christ, dont l'origine remonte au XIIe siècle[88],[89]. Près de la ville, on peut encore visiter la cave à vin d'Atenica, une construction en pierres et en bois datant de 1866[90], Maison Lužanin à Miokovci, construite en 1856 dans un style balkanique[91] et l'église Saint-Nicolas de Ježevica, qui remonte au XVIIe siècle[92],[93].
Médias
L'hebdomadaire local d'information La Voix de Čačak (en serbe : Čačanski glas) est publié depuis 1932, ce qui en fait un des plus anciens de Serbie[94],[95].
Radio Čačak a commencé à émettre le au sein du groupe médiatique de l'hebdomadaire Čačanski glas ; depuis 2006, la station de radio est devenue une entité indépendante[96]. Radio Dženarika couvre également le secteur de la Ville, ainsi que les secteurs de Gornji Milanovac, Ivanjica, Lučani et Guča[97]. On peut encore citer Ozone Radio, créée en 1996, ou Star FM[98]. Parmi les chaînes de télévision, on peut citer Moja TV, qui diffuse principalement des émissions de divertissement, des films et des séries[99], ou TV Galaksija 32[100].