Le mode de scrutin à Saint-Paul est celui des villes de plus de 1 000 habitants : la liste arrivée en tête obtient la moitié des 55 sièges du conseil municipal. Le reste est réparti à la proportionnelle entre toutes les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés. Un deuxième tour est organisé si aucune liste n'atteint la majorité absolue et au moins 25 % des inscrits au premier tour. Seules les listes ayant obtenu aux moins 10 % des suffrages exprimés peuvent s'y présenter. Les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés peuvent fusionner avec une liste présente au second tour.
Contexte
La pandémie de Covid-19 vient perturber cette élection. La campagne du second tour se fait ainsi dans des conditions particulière, sans réunions publiques.
La question des requins reste d'actualité. Elle est relancée avec le « rassemblement chicha » du sur la plage de Boucan Canot. M. Nativel (sur la liste d'Alain Bénard) accuse les différents responsables politiques de ne pas prendre de mesure pour rouvrir les plages à la baignade[1].
Le débat se joue aussi sur la décision du maire de ne pas rouvrir les écoles le [2]. Cette décision est critiquée au sein des équipes éducatives et des parents d'élèves. La mairie est finalement contrainte de rouvrir les écoles par le tribunal administratif[3],[4]. La juridiction considère que la mairie n'a pas cherché à appliquer les mesures sanitaires avant de les déclarer irréalisables[4].
Jean-Pierre Armoudom, référent local de La République en marche[8], est candidat à l'investiture de son parti. Il échoue à l'obtenir, les institutions nationales préférant soutenir le maire sortant Joseph Sinimalé, membre des Républicains[9].
Les Républicains
Le maire sortant Joseph Sinimalé est le candidat de son parti Les Républicains (LR), avec le soutien de La République en marche[9]. Il doit faire face à plusieurs dissidences provenant de la majorité : sa fille Sandra Sinimalé[10], son neveu Érick Gangama[11], son adjoint Fabrice Marouvin-Viramale[12] et son premier adjoint Yoland Velleyen, ancien vice-président du conseil régional[13] membre de la majorité de Didier Robert (LR)[14].
Alain Bénard, maire UMP de Saint-Paul de 2001 à 2008, est lui aussi candidat[15].
Un duel entre la gauche et l'alliance entre le centre et la droite se présente pour le second tour[16].
Union de la gauche
Menée par Huguette Bello, la liste est arrivée en tête lors du premier tour avec 36,6 % des voix[17]. L'ancienne maire se présente sous l'étiquette du mouvement Pour La Réunion qu'elle a fondé. Elle est soutenue, comme au premier tour, par tous les partis politiques de gauche (PS, LFI[18], PG, PCR).
Des colistiers de la liste menée par Jean-Pierre Armoudom, ayant obtenu 1,3 % des voix au premier tour, annoncent leur soutien à cette liste[19]. Il en est de même pour une colistière de Giovanny Poire (4,2 % au premier tour) qui appelle a voter pour Huguette Bello au second tour[20].
Union de la droite
Cette liste est issue de la fusion entre la liste de Joseph Sinimalé, ayant obtenu 19,9 % des suffrages, et celle d'Alain Bénard, ayant obtenu 14,6 % des suffrages.
L'ancien maire Alain Bénard se place en tant que tête de liste pour devenir maire de Saint-Paul, tandis que le maire sortant Joseph Sinimalé est candidat pour devenir président du Territoire de la Côte Ouest (TCO)[21]. Jean-François Nativel, ayant obtenu 5,9 % des suffrages, rejoint également cette liste d'union[22].