Les élections législatives tchèques de (en tchèque : Volby do Poslanecké sněmovny Parlamentu České republiky 2006) se tiennent les et , afin d'élire les 200 députés de la 5e législature de la Chambre des députés pour un mandat de quatre ans.
Le scrutin est marqué par la victoire à la majorité relative du Parti démocratique civique (ODS), dans l'opposition depuis . Mirek Topolánek accède au pouvoir six mois plus tard, après avoir formé une coalition de centre droit et bénéficié de la dissidence de deux députés sociaux-démocrates.
En 2003, bien que minoritaire au Parlement, l'ODS parvient à faire élire son fondateur, Václav Klaus, à la présidence de la République, profitant des dissensions au sein de la coalition gouvernementale. À la suite de la lourde défaite de sa formation aux élections européennes de 2004, Špidla avait remis sa démission au profit du ministre de l'Intérieur, Stanislav Gross, remplacé dès 2005 par Jiří Paroubek, après avoir été mis en cause dans un scandale immobilier.
Un seuil électoral est fixé à l'échelon national : 5 % des suffrages exprimés pour un parti, 10 % pour les coalitions de deux partis, 15 % pour les coalitions de trois partis et 20 % pour les coalitions de quatre partis et plus[1].
Lors du vote, en plus de celui pour la liste de parti de leur choix, les électeurs peuvent aussi indiquer leur préférence pour un maximum de quatre des candidats inscrits sur la liste. Les candidats recueillant plus de 5 % des suffrages préférentiels à l'échelon régional sont placés en haut de la liste de leur parti. Lorsque plusieurs candidats recueillent plus de 5 % des votes préférentiels, ils sont classés par ordre du nombre total de votes préférentiels qu'ils ont recueillis[1].
Avec un recul global de quatorze sièges, alors que le principal parti d'opposition progresse de vingt-trois députés, la coalition gouvernementale sortante est clairement sanctionnée. Toutefois, cette sanction porte sur les partenaires minoritaires du ČSSD, l'US-DEU étant même exclue de la Chambre avec un score extrêmement faible. Les sociaux-démocrates, même s'ils progressent et retrouvent leur niveau de 1998, perdent leur première place, au profit de l'ODS, qui obtient son meilleur score depuis sa création, et réalise la meilleure performance pour un parti aux élections législatives tchèques. Le recul se révèle également très fort pour le KSČM, qui parvient à se maintenir à la troisième place des forces politiques. Enfin, pour la première fois depuis 1990, le SZ dépasse le seuil des 5 % et accède donc à la Chambre des députés. Toutefois, l'addition des scores des partis de gauche leur accorde 100 députés, tandis que les formations identifiées à droite en réunissent 94.
Prenant acte de l'arrivée en tête de l'ODS, le président Václav Klaus nomme, le 16 août, deux mois et demi après les élections, Mirek Topolánekprésident du gouvernement. Il propose, le 4 septembre suivant, un gouvernement formé de membres de l'ODS et d'indépendants. Le 3 octobre, il perd le vote de confiance à la Chambre, avec 99 voix contre et 96 voix pour. Il est toutefois reconduit, le 8 novembre, et entame des négociations avec la KDU-ČSL et le SZ, qui aboutissent le . Il se soumet, dix jours plus tard, à un nouveau vote d'investiture, qu'il remporte par 100 voix pour et 97 voix contre.
Notes et références
Notes
↑ a et bL'Union chrétienne démocrate - Parti populaire tchécoslovaque et l'Union de la liberté-Union démocratique se présentaient en coalition.