Éléonore de Lancastre (vers 1318 – ) est une aristocrate anglaise.
Biographie
Née aux alentours de 1318[1], Éléonore de Lancastre est le sixième enfant d'Henri de Lancastre[1], 3ecomte de Lancastre et de Leicester, et de son épouse Maud Chaworth[1]. Son enfance demeure totalement inconnue, si ce n'est que sa mère meurt prématurément avant le , et il est possible qu'elle ait été élevée seule auprès de son père jusqu'à son mariage. Peu avant le , Éléonore épouse Jean de Beaumont, le fils et héritier d'Henri de Beaumont, 1er baron Beaumont. Ce mariage s'inscrit dans l'alliance conclue entre Henri de Lancastre et Henri de Beaumont, deux importants seigneurs du Nord de l'Angleterre, et suit de peu celui du frère d'Éléonore, Henri de Grosmont, et de la sœur de John, Isabelle de Beaumont, célébré le précédent. Appréciés par le roi Édouard III et son épouse Philippa de Hainaut, Éléonore et son époux les accompagnent entre et février 1340 dans le duché de Brabant.
Éléonore de Lancastre devient prématurément veuve le , son époux étant décédé à la suite d'une blessure reçue en plein tournoi. Elle bénéficie de la faveur de son cousin Édouard III, car ce dernier lui accorde l'honneur de conserver la totalité des possessions de son défunt mari à titre de douaire et non un tiers de celles-ci, comme le définit alors la loi. Devenue la maîtresse de Richard FitzAlan, 3ecomte d'Arundel, Éléonore l'épouse en secondes noces le à Stoke Poges, dans le Buckinghamshire, en présence du roi et de la reine. Deux mois auparavant, le , Richard FitzAlan a obtenu du papeClément VI l'annulation de son premier mariage avec Isabelle le Despenser, au motif que le couple a été « contraint [...] à cohabiter, de sorte qu'un fils est né », bien que les conjoints aient « expressément renoncé » à leurs vœux conjugaux à la puberté, ayant été contraints dans leur enfance à les contracter « par peur de leurs proches ».
En , Éléonore obtient du pape que sa future descendance avec Richard FitzAlan soit reconnue comme légitime, ce qui pourrait laisser supposer qu'elle était déjà enceinte au moment de ses secondes noces. Ce qui est sûr, en revanche, c'est que l'annulation du premier mariage de Richard FitzAlan délégitime son fils Edmond, qu'il a eu avec Isabelle le Despenser, et rend les futurs enfants qu'il aura avec Éléonore seuls héritiers de ses titres et possessions. Éléonore meurt le à Arundel, dans le Sussex, et est inhumée au prieuré Saint-Pancrace de Lewes. À sa propre mort en 1376, son époux demande dans son testament à être enterré « près de la tombe d'Éléonore de Lancastre, ma femme ; et je désire que ma tombe ne soit pas plus haute que la sienne, qu'aucun homme d'armes, cheval, corbillard ou autre pompe ne soit utilisé à mon enterrement, mais seulement cinq torches, [...] comme il l'était pour le corps de ma femme, soient autorisées ».
Postérité artistique
Le poète britannique Philip Larkin décrit dans son poème An Arundel Tomb les gisants présumés d'Éléonore de Lancastre et de son second époux Richard FitzAlan en la cathédrale de Chichester, où un mémorial semble avoir été érigé en leur honneur.
Descendance
De son premier mariage avec Jean de Beaumont, Éléonore de Lancastre a deux enfants :