L'écozone paléarctique est l'une des huit écozones ou régions biogéographiques terrestres. Elle correspond essentiellement aux écorégions terrestres de l'Europe, de l'Afrique du Nord (jusqu'au Sahel septentrional), des deux-tiers nord de l'Asie (jusqu'à l'Himalaya) et du Moyen-Orient (sauf l'Arabie).
Cette écozone a un climat essentiellement tempéré. Ses parties les plus chaudes ont un climat méditerranéen (bassin méditerranéen…) ou subtropical aride (Afrique du Nord). En raison de sa grande surface, elle est conventionnellement divisée en deux zones : le paléarctique occidental et le paléarctique oriental, l'Oural constituant la limite entre les deux. L'écozone paléarctique et l'écozone néarctique présentent beaucoup de similitudes en ce qui concerne la faune et la flore, en raison des liaisons terrestres du détroit de Béring ayant existé par le passé. Ces similitudes permettent de considérer ces deux écozones comme un seul ensemble appelé « Holarctique ».
Particularités écologiques
Migrations aériennes
Pour les oiseaux (en particulier migrateurs), l'écozone paléarctique est séparé en deux parties par l'Oural et la mer Caspienne :
l'écozone paléarctique occidentale où la migration aviaire s'effectue en direction du Sud vers l'écozone afrotropicale ;
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Avifaune
Le Paléarctique est une des écozones les plus pauvres en diversité d'espèces d'oiseaux. Aucune famille n'est endémique de cette région, au plus seuls quelques genres le sont, tels que Lagopus, Tetrao, Lyrurus ou encore Tetrastes.
D'un bout à l'autre de l'aire, la faune du Paléarctique est assez uniforme. Elle a été marquée par de nombreuses périodes glaciaires dans la Préhistoire (Pléistocène/Holocène), et par une présence humaine importante et constante, sauf dans les régions les plus nordiques.
À l'extrême nord, la faune eurasienne est quasiment identique à celle d'Amérique du Nord, avec laquelle elle partage les mêmes écosystèmes (toundra puis taïga). La faune mammalienne est assez riche. Beaucoup d'oiseaux sont migrateurs. La faune reptilienne et amphibienne est pauvre voire inexistante. Chez les invertébrés, seules les espèces très résistantes au froid parviennent à survivre ; certains diptères peuvent devenir très abondants en été, fournissant la nourriture de base à la plupart des oiseaux.
L'espace y est largement mis en culture et aménagé par l'homme depuis plusieurs siècles voire millénaires, ce qui a pu favoriser certaines espèces (l'Alouette des champs commune en Europe est un oiseau des steppes qui s'est adapté à la campagne cultivée[4]), mais qui a fait reculer la plupart des espèces de la grande faune, poussées vers le Nord ou les montagnes (loup, aigle, lynx, bison…) ; les pollutions et l'urbanisation fragilisent le statut de nombreuses autres espèces pourtant communes.
L'aire méditerranéenne a des caractéristiques originales : elle a une superficie restreinte mais le climat doux, l'abondance des îles (Corse, Sardaigne, Sicile…) et presqu'îles (péninsule Ibérique, Italie, Grèce, Turquie), et des chaînes de montagnes ont favorisé la spéciation. L'aridité et les températures estivales permettent l'installation d'espèces de tendance africaine (ganga cata, sirli de Dupont, aigle de Bonelli…) jusqu'aux rivages méridionaux de l'Europe.
De nombreuses espèces animales (et végétales) sont menacées, du fait de leur aire de répartition restreinte et d'une pression humaine (tourisme, urbanisation…) souvent très forte. Le lynx pardelle ou le phoque-moine de Méditerranée sont au bord de l'extinction, et le phénomène est ancien : durant l'Antiquité, l'on pouvait rencontrer des lions en Grèce, et des éléphants en Afrique du Nord (ceux qu'utilisa Hannibal dans son expédition en Italie).
Plus au sud, le Sahara représente un espace de transition entre la région paléarctique et la région afrotropicale (dite aussi région africaine ou éthiopique). Bien que peu abondante (les grandes espèces ont récemment souffert d'une pression de chasse très forte, conduisant parfois à l'extinction), sa faune est originale avec des espèces typiquement adaptées au milieu désertique (dromadaires, gerboises, goundis…). L'aire « saharienne » déborde à l'est sur l'Arabie et le Proche-Orient. Le littoral et les oasis éparses permettent l'installation d'une faune un peu plus riche.
En Asie du Nord, l'environnement naturel est assez uniforme ; quelques particularités géographiques, comme le lac Baïkal accueillent de nombreuses espèces endémiques.
L'Himalaya trace une frontière entre la région paléarctique et la région indo-malaise ou orientale ; les pics culminant à plus de 8 000 mètres laissent peu de possibilités de traversée pour la faune. Certaines espèces (caprins, la panthère des neiges et le célèbre panda géant) sont typiques de cette zone; comme dans les Alpes pour la faune d'Europe, elles y ont trouvé refuge pour des raisons climatiques ou pour échapper à la pression anthropique.
Il est plus difficile de décrire la faune marine, mais elle connaît des spécificités proches de celle des terres émergées : à tendance arctique au nord, à tendance subtropicale au sud (mer Rouge, golfe Persique, mer de Chine orientale voire Méditerranée, surtout depuis l'ouverture du canal de Suez qui a permis le passage d'espèces de l'océan Indien).
↑Les insectes dans le site du Commissariat général au Développement durable (Ministère de l’Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement).
↑L'Alouette des champs sur le site Salamandre, revue consacrée à la connaissance de la nature.