Christopher Benjamin (directeur du bureau de placement)
David Garfield (médecin de l'hôpital)
Peter Brace (1er gardien)
Keith Peacock (2e gardien)
Résumé détaillé
Un agent secret démissionne de ses fonctions. Chez lui, au 1 Buckingham Place à Londres (SW1E 6HR), alors qu'il prépare ses valises, il est anesthésié et se réveille dans un étrange village d'où il ne peut apparemment pas sortir. Il découvre qu'il est désormais appelé numéro 6. Rapidement, il est présenté au dirigeant du village, le numéro 2, qui occupe un siège sphérique dans une salle de contrôle. Celui-ci lui pose alors des questions sur sa démission, sans dévoiler pour qui il travaille et lui dévoile que sa vie a été filmée à son insu. Ils volent ensuite en hélicoptère pour démontrer que le village est sans issue.
Particularités
La date de naissance que donne le Prisonnier, , est celle de Patrick McGoohan. C'est l'un des nombreux éléments qui font que l'on confond le personnage et son auteur/acteur.
On y fait la connaissance d'un personnage secondaire, le numéro 66, un ex-amiral, joueur d'échecs invétéré.
Portmeirion - Au premier plan à gauche, devant la place centrale, le bâtiment où se joue le concert qui permet à numéro 6 et une autre prisonnière de conspirer.
Portmeirion - la zone portuaire avec le bateau de béton et en face la maison de retraite, lieu de remise de l'électropasse au numéro 6 par une prisonnière
La maison sur la droite abrite le magasin du village, où numéro 6 souhaite acheter un plan des lieux.
Numéro 6 s'allie à sa nouvelle voisine « N° 8 » pour fuir, de nuit par la mer... leur lieu de détention est censé être en Lituanie. Après une utilisation de plusieurs moyens de transports, ils se retrouvent prétendument à Londres, en fait toujours au village...
Commentaires
Cet épisode révèle que c'est apparemment son propre service secret britannique d'attache qui l'a fait emprisonner au village, étant donné que ses supérieurs hiérarchiques jouent la comédie pour le faire parler sur les causes de son départ des services.
Il existe une pré-version de cet épisode en VOst dont la musique est différente ainsi que certaines scènes.
Numéro 6 est drogué par le Numéro 14 et ses rêves sont manipulés et projetés sur un écran afin de permettre au Numéro 2 de connaître les véritables raisons de sa démission. Numéro 2 pense que Numéro 6 a trahi son gouvernement et il veut savoir au profit de qui. Trois suspects sont possibles, A, B et C.
Épisode alternatif
À la suite d'une erreur d'envoi d'un exemplaire de travail de l'épisode à Toronto à l'époque, comportant un montage différent, on peut en savoir plus sur la symbolique du Grand-bi : en effet, dans le générique final, la petite roue se révèle être la terre et la grande le système solaire, symbolisant un rapport macrocosme-microcosme.
Il faut élire un nouveau Numéro 2 et le Numéro 2 actuel incite Numéro 6 à se présenter.
Particularités
Pour la première fois on peut voir la salle du conseil, réapparaissant dans l'épisode 6, Le Général ainsi que dans le 12eJ'ai changé d'avis. Elle est surplombée d'une pyramide en 2 dimensions, surmontée d'un Œil de la Providence.
Ian Fleming (client du café et premier homme au chapeau haut de forme)
Norman Mitchell (mécanicien)
Peter Bourne (projectionniste)
George Leech (1er garde)
Jack Cooper (2e garde)
Résumé détaillé
Le Village se convertit à un nouveau mode d'enseignement : l'enseignement accéléré, dispensé par « le professeur », et encouragé par un mystérieux « Général ». Cette méthode permettrait d'assimiler en 3 minutes l'équivalent de trois ans d'enseignement classique, avec un taux de fiabilité de 100 %. Il suffit pour cela aux habitants de regarder la télé pour apprendre instantanément les cours. Il est révélé que d'importantes installations souterraines se trouvent dans le village, au service de la recherche en intelligence artificielle.
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Patrick McGoohan a expliqué son intention concernant cet épisode : mettre le doigt sur le lavage de cerveau que représentait la publicité télévisée[1].
Lors de la première diffusion française, l'épisode fut intitulé "Le cerveau" pour éviter toute évocation du général Charles de Gaulle.
Numéro 6 se réveille dans le Village totalement désert. Il prend des photos du Village et embarque sur un radeau de fortune. Périlleux voyage, rencontre de contrebandiers, la terre ferme se rapproche… Il finit par aborder la Grande-Bretagne. Regagnant son ancien domicile de Londres, il découvre qu'il y a une nouvelle locataire... et qu'elle pilote sa Lotus Seven !
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Aucune parole n'est prononcée avant 8 minute 42 (5 minutes 20, sans le générique).
Un carnaval au Village, tous les habitants se déguisent. Numéro 6 reçoit une invitation pour la fête... qui finit par se transformer en son procès. Au cours de l'épisode, il y retrouve Roland Walter Dutton, une de ses connaissances des services secrets, en N°42.
Numéro 6 participe à un jeu d'échecs humains où les pièces sont les habitants du Village. La reine fait part au prisonnier de sa volonté de l'aider à s'enfuir... Celui-ci essaie de son côté de recruter des partisans en essayant de distinguer les gardiens des prisonniers parmi les habitants du Village en fonction de leur degré d'autorité ou de soumission.
Numéro 6 se fait passer pour un employé du N° 1 pour espionner le N° 2. Il arrive peu à peu à développer une subversion contre l'autorité du Village en retournant ses méthodes d'intox contre elle.
Commentaires
Le titre est une référence à Goethe, qui écrivit Du musst Amboss oder Hammer sein (« Vous devez être une enclume ou un marteau »).
Le Numéro 2 en poste s'avère être Thorpe, un responsable des services secrets auxquels appartenait le Numéro 6, celui-ci apparaissant dans l'épisode 7 : "Le retour", durant lequel il montrait une attitude dubitative et méprisante concernant les révélations du personnage de Patrick McGoohan sur sa mystérieuse prison.
À cette occasion, on commence à deviner l'identité réelle du Numéro 6 en tant que Numéro 1 et son véritable rôle au cœur du Village (qui n'est rien d'autre qu'un pénitencier de haute-sécurité pour V.I.P. dont il doit évaluer "de l'intérieur" le comportement des responsables en tant que prisonnier) puisqu'il a visiblement le pouvoir de sanctionner directement et sévèrement les Numéros 2 (par la démission et/ou le suicide) pour leurs méthodes quand il les juge autant indignes et inutilement sadiques qu'inefficaces.
Cet épisode est donc crucial à la compréhension de l'histoire de fond (toujours masquée par l'intrigue de premier plan) et des événements du dix-septième et dernier épisode : "Le Dénouement".
Une tentative d'assassinat contre le no 2 serait en cours selon no 50, jeune femme qui demande l'aide du numéro 6. Ces propos provenant de personnes considérées comme des « brouilleurs », soit des mythomanes, n'est pas prise au sérieux par les autorités du Village.
Numéro 6 doit passer devant un comité qui jugera son manque d'intégration au Village. Il s'y présente mais fait de la résistance. En retour il subit un ostracisme de la population, qui ne fait qu'empirer quand il est qualifié officiellement d'individualiste.
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Une petite erreur s'est glissée dans le tournage : on voit à un certain moment une berline blanche passer au loin dans une rue du village. Sans doute une rue qui n'avait pas été bloquée et qui n'était pas supposée apparaître.
Dans la version française, durant l'interrogatoire du Numéro 6 après sa pseudo opération, le Numéro 2 déclare qu'il fait partie également des services secrets auxquels appartenait le personnage de Patrick McGoohan.
Le professeur Jacob Saltzman a inventé un appareil de transfert d'esprit entre deux personnes. Un certain Colonel arrive au Village. Numéro 6 et le Colonel échangent leurs esprits...
Particularité
Une partie de l'histoire se déroule dans le village de Kandersfeld, en Autriche. Le professeur Saltzman a conservé une lettre que lui a adressée numéro 6 alors qu'il habitait en Ecosse. L'adresse comporte la rue « Portmeirion Road », qui est le nom du village où est tournée la série.
Situé dans un village typique du Far West nommé Harmony, numéro 6 est shérif des lieux. Il rend son insigne et quitte la ville... On l'y ramène de force... Ce nouveau village est sous le contrôle d'un juge... Mais tout ce que vit numéro 6 dans cette nouvelle situation est-il réel ?
Numéro 6 enquête sur le Dr Schnipps, savant fou déguisé en Napoléon qui veut détruire Londres au moyen d'un missile avec l'aide de sa fille... On comprend à la fin de l'épisode que tous les évènements qui se sont déroulés constituent une histoire racontée aux enfants du Village par Numéro 6. (Cela explique par ailleurs pourquoi on le voit en liberté, hors du Village, tout du long de l'histoire.) Le plan de Numéro 2 était d'éventuellement découvrir les renseignements par le biais de l'histoire, ce à quoi le héros répond par une aventure d'espionnage fictive dont l'antagoniste n'est nul autre qu'un fou ressemblant étrangement à Numéro 2...
N° 2 décide de faire subir le « degré absolu » au numéro 6. Une guerre psychologique s'engage... Numéro 6 est conduit dans la « chambre d'embryon » pour y subir une régression psychiatrique. La méthode utilisée, fort dangereuse, est susceptible d'entraîner la mort du N°2 ou du N°6...
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Le texte célèbre de Shakespeare All the World's a Stage est invoqué par le n°2 tout au long de l'épisode.
À la suite de la demande du numéro 6, le superviseur l'emmène voir le numéro 1, accompagnés du majordome nain. Une première salle révèle un mannequin avec un masque aux traits du numéro 6, portant un costume de ville à sa taille, qu'il enfile.
Suit un couloir avec juke-box passant All You Need Is Love des Beatles. Il découvre une étrange assemblée représentant tout l'éventail de l'échiquier politique démocratique sous une robe blanche et un masque bicolore noir/blanc mi-triste, mi-souriant, rappelant ceux de la commedia dell'arte. Parmi les factions idéologiques représentées, on peut citer les tenants de l'État providence (Welfare state), les pacifistes, les activistes puis des représentants de valeurs ou d'actes comme l'identification, la sécurité, les défecteurs, l'éducation, la thérapie, les réactionnaires, les nationalistes, également les jeunistes (youngsters), le divertissement, la récréation, les anarchistes, les personnes âgées.
Des gardes en armes sont disposés dans la salle. Les deux personnages familiers de la salle de contrôle du superviseur en rotation chacun à l'extrémité d'une tige se retrouvent ici mais n'ont pas d'outillage apparenté à une caméra de surveillance mais bien une mitrailleuse chacun. Il semble que la force persuasive ait fait place à une force plus brute. Ils gardent également l'accès par puits au repaire du numéro 1 ainsi qu'aux cellules Orbit, où sont enfermés les numéros 2 et 48.
L'assemblée juge deux personnes, le numéro 48 (apparu dans l'épisode Musique douce sous le numéro 8) et le précédent numéro 2, sous le regard du numéro 6, que l'on a assis sur un trône. L'ordinateur géant de la salle arbore un numéro 1 peint en rouge vif, il dispose d'un œil-caméra semblable à celui se trouvant dans la salle habituelle du numéro 2. Lors de son procès, le numéro 2 fixe l'œil de la caméra, ce que le règlement interdit, et lui dit « qui que vous soyez, quoi que vous soyez, (...) vous ne m'hypnotisez plus, c'est trop tard ». La machine se met alors à chauffer et le juge fait évacuer le numéro 2. À la fin du Village, étant couplé avec une fusée, il décolle vers le ciel.
Le juge qui mène le procès, vêtu comme dans une cour de justice britannique, prononce l'éloge du numéro 6 et lui indique qu'il peut à son choix retrouver la liberté ou devenir leur nouveau chef, car il est le seul à avoir surmonté sans dommages toutes les épreuves. Un discours lui est demandé, mais est interrompu systématiquement à chaque prise de parole par les bravos de la salle masquée et encapuchonnée, ce qui semble pour la première fois déstabiliser réellement le héros. L'audience, d'allure peu sérieuse, entonne même la chanson Dem Bones. Numéro 6 rejoint alors le « numéro 1 », dans son repaire, en fait la salle de contrôle de la fusée, où se trouvent plusieurs globes terrestres. Il porte la même robe à capuche blanche et le même masque grimaçant noir/blanc que les autres mais arbore un gros « numéro 1 » cerclé sur sa robe blanche. Numéro 6 lui arrache son masque grimaçant, derrière se trouve un masque de gorille, puis le propre visage de numéro 6 apparaìt. Le numéro 1 s'enfuit alors sans un mot d'explication.
L'ex-numéro 6[2] s'allie alors avec le numéro 2, le numéro 48 et le majordome nain : ensemble, ils assomment des gardes, prennent leurs armes, attaquent la salle principale et remportent la victoire. Ils regagnent alors dans un esprit bon enfant - qui surprend un automobiliste - Londres, où se séparent leurs chemins. Le majordome reste cependant en compagnie du héros. Numéro 2 regagne le Palais de Westminster où, peut-être, il occupe une fonction politique (il est en effet salué par le garde, et entre par la porte des membres du Parlement). Le nain majordome entre finalement dans la maison du n°6 et la porte s'ouvre de la même manière que celles du « village ». De plus, on peut voir que le numéro de sa demeure est à présent le ... n°1 !
↑"Their souls have been brainwashed out of them. Watching too many commercials is what happened to them"., Patrick McGoohan, interview par W. Troyer, 1977. Cette interview se trouvait sur Cult TV : The Home of Classic Television (www.cultv.co.uk/mcgoohan.htm) et la phrase reprise dans Reading between designs : the generation of meaning in "The Avengers", "The Prisoner", and "Doctor Who", 2003, (ISBN0-292-70926-9), page 97
↑He must not be referred anymore as number 6, nor as a number of any kind, a rappelé fermement le juge