En 1051, Godwin se brouille avec le roi, qui l'exile du royaume et répudie Édith. Il est possible que son infertilité ait pesé dans cette décision. Selon les sources, il l'enferme à l'abbaye de Wherwell ou la renvoie à Wilton. Cette séparation n'est que de courte durée : Godwin retrouve les faveurs du roi dès l'année suivante et Édith, sa position de reine. Dans les dernières années du règne d'Édouard, elle intercède en vain en faveur de son frère Tostig, chassé de son comté de Northumbrie en 1065 par une révolte de ses sujets. Son autre frère Harold préfère négocier avec les rebelles, qui ont gain de cause : Tostig est remplacé par Morcar, le beau-frère de Harold[1].
Elle reste une propriétaire terrienne importante après la conquête normande, présente à Wilton, mais surtout à Winchester, où elle meurt le . Elle est inhumée auprès de son mari en l'abbaye de Westminster. Avant sa mort, elle commande l'écriture de la Vita Ædwardi regis à un auteur inconnu. Ce texte retrace dans sa première partie l'histoire de sa famille, avant de devenir une biographie de son défunt mari[1].
(en) Pauline Stafford, Queen Emma and Queen Edith : Queenship and Women's Power in Eleventh-century England, Blackwell Publishers, , 384 p. (ISBN0-631-22738-5).