L'édit de Nemours est un texte de loi révoquant tous les édits de tolérance qui existent en faveur des protestants, signé à Nemours par Henri III le 7 juillet1585.
Contexte
Le , le duc d'Anjou, François d'Alençon, meurt. Henri III n'a pas d'enfant et il est douteux qu'il en ait un jour. Le successeur légitime devient le chef du parti protestant de Navarre[1]. Les catholiques ne veulent en aucun cas d'un souverain protestant qui risquerait d'imposer sa religion à tout le royaume. Ils cherchent à faire adopter une nouvelle condition à l'accès au trône : être catholique[2]. Au printemps 1585, la Sainte Ligue revigorée prend le contrôle de nombreuses villes. Tentant de contrôler la Ligue, Henri III s'en déclare le chef le . Pour donner des gages à la ligue, il publie l'édit de Nemours qui l'oblige à rompre avec le roi de Navarre.
Le texte
Henri III révoque tous les édits de tolérance précédents : l'exercice du culte protestant est interdit. Les protestants doivent abjurer ou s'exiler. Les ministres protestants doivent sans délai quitter le royaume sous peine de mort. Pour donner des gages à la Sainte Ligue, Henri de Navarre et Henri de Condé sont déclarés inaptes à la succession au trône[2].