Zartir lao (en arménien : Զարթի՛ր լաօ) est une chanson traditionnelle arménienne. Créée dans les années 1890, elle fait l'éloge du commandant fédaïArabo et appelle au soulèvement contre les Turcs.
Son lien à cet évènement et à Arabo s'estompe progressivement, notamment du fait de l'évolution du titre de la chanson, passant de La chanson d'Arabo («Արաբոյի երգ»), à La chanson du courageux Arabo («Քաջ Արաբոյի երգ»), à La chanson du Mouchetsi («Մշեցու երգ»), jusqu'à Zartir lao («Զարթիր լաօ»).
Composition
Cette chanson est mélodiquement similaire à de nombreuses autres chansons traditionnelles arméniennes, à la différence de son intention qui est celle de pousser à l'insurrection. La mère en est le personnage central, expliquant à son fils les conditions misérables dans lesquelles vivent les Arméniens et lui enjoint de se battre contre les Turcs. Elle fait d'Arabo un exemple, et pousse son fils à suivre ses traces en devenant un fédaï.
Paroles
Voici la version la plus répandue des paroles de la chanson[1] :
Lors de son périple à travers des terres étrangères,
Mort payant des impôts au Turc,
Debout, mon fils, je suis prêt à mourir pour toi.
Que devrais-je dire pour maudire le soldat turc,
Qui a tué notre chef Arabo,
Et étouffé notre espoir dans le berceau,
Debout, mon fils, je suis prêt à mourir pour toi.
Dans la culture populaire
Cette chanson apparaît dans le film Triangle (1967), réalisé Henrik Malyan. Le film raconte des évènements ayant eu lieu à Gyumri pendant la Seconde Guerre mondiale, évènements pendant lesquels Zartir lao est utilisée comme chanson de ralliement contre l'Allemagne nazie.
Lors des manifestations antigouvernementales de 2013, la députée de l'opposition Zaruhi Postanjyan chante Zartir lao devant le palais présidentiel à Erevan[3],[4].
(hy) A. Ghaziryan, Հայ ժողովրդական ռազմի և զինվորի երգեր [« Armenian folk military songs »], Yerevan, Armenian SSR Academy of Sciences Publishing, , p. 33-34, 146-148