Wunderwaffe

Wunderwaffe (en français : « arme miraculeuse Â») est un terme allemand utilisĂ© par le ministère du Reich Ă  l'Éducation du peuple et Ă  la Propagande, dirigĂ© par Joseph Goebbels, pour dĂ©signer des armes rĂ©volutionnaires censĂ©es permettre le renversement de la situation militaire catastrophique du Troisième Reich Ă  la fin de la Seconde Guerre mondiale et assurer sa victoire ultime[1].

Obus de 800 mm qu'aurait pu tirer le Gros Gustav, obusier ferroviaire de type super-lourd Ă©laborĂ© par les ingĂ©nieurs allemands de Krupp du jusqu'Ă  annulation du projet par le ministre de l'Armement Albert Speer en 1943. La photo montre cet obus exposĂ© Ă  l'Imperial War Museum, Ă  cĂ´tĂ© d'un T34/85.

Étymologie

Wunderwaffe est un terme allemand, de Wunder, « miracle Â» et Waffe, « arme Â» ; au pluriel, Wunderwaffen[rĂ©f. souhaitĂ©e].

Illusions et réalités

La plupart de ces armes n'ont guère dépassé le stade de projet ou de prototype ou n'ont été utilisées que trop tard et en trop petites quantités par la Wehrmacht pour avoir eu un véritable impact sur le déroulement des opérations.

L'ambition nazie ne connaissant plus de limites – servie par des compĂ©tences techniques qui, quoique exceptionnelles, Ă©taient largement insuffisantes –, l'on vit se multiplier sous la fĂ©rule d'Adolf Hitler des projets d'une grande audace scientifique, voire, pour certains, totalement farfelus relevant plus de la science-fiction que de la raison. Ainsi, les super-V2 gigognes, le projet de bombardier stratosphĂ©rique Arado Ar-E 555 capable en thĂ©orie de frapper la cĂ´te Est des États-Unis en emportant une Ă©ventuelle bombe atomique, les rayons de la mort (« dĂ©couverts Â» par Robert Ley en et dont une enquĂŞte diligentĂ©e par les services de Speer dĂ©montre l'excentricitĂ©[2]), ou celui plus extraordinaire encore de bombardier sub-orbital Silbervogel dĂ©veloppĂ© sur papier par l'ingĂ©nieur Eugen Sänger[3] se sont rĂ©vĂ©lĂ©s dĂ©raisonnables.

Le , les physiciens Albert Einstein et Leó Szilárd ont envoyé une lettre au président des États-Unis Franklin Roosevelt pour avertir que l'Allemagne nazie était capable de se doter d'une bombe atomique. Les services de renseignement américains ont alors collecté des informations provenant de l'Allemagne nazie, en enlevant des documents et en débauchant les scientifiques allemands. En , des chercheurs d'Allemagne, du Royaume-Uni, du Canada, des États-Unis et autres pays d'Europe se mirent au travail pour le projet Manhattan. Les Allemands possédaient d'importantes réserves d'uranium, qui sont finalement tombées dans les mains des Américains[4].

Ă€ partir de 1944, avec la dĂ©gradation de la situation militaire, les armes miracle sont abondamment utilisĂ©es par la propagande, qui rĂ©alise des films pour les actualitĂ©s filmĂ©es[5] ou des reportages pour la presse Ă©crite, Ă©voquant les dĂ©gâts de ces armes sur les villes britanniques[2]. Pendant l'automne et l'hiver 1944-1945, la population adhère diversement au discours sur ces nouvelles armes, mais leur existence est encore certifiĂ©e par des courriers en  : pour les convaincus, la guerre est alors vue comme une course contre la montre, pour parvenir Ă  achever ces nouveaux Ă©quipements, mais, ceux-lĂ  mĂŞmes commencent Ă  voir leurs espoirs déçus au fil du mois de mars[6]. Les responsables du parti eux-mĂŞmes semblent peu convaincus de l'efficacitĂ© de ces armes et de leur capacitĂ© Ă  renverser le cours de la guerre[7]. Pour les sceptiques, de plus en plus nombreux au fil du conflit, ces armes sont objet de plaisanteries : les V1 sont appelĂ©s Volksverdummer Nr 1 (en français : « abĂŞtisseur du peuple no 1 Â») ou encore Versager Nr 1 (en français : « perdant no 1 Â»)[2].

Toutefois, si leur dĂ©veloppement tardif n'a pas eu de rĂ©elle influence sur l'issue du conflit, ces armes ont suscitĂ© après la chute du Troisième Reich l'intĂ©rĂŞt de plusieurs des pays vainqueurs. La rĂ©cupĂ©ration des avancĂ©es technologiques importantes mises au point par le complexe militaro-industriel allemand a notamment pris la forme de programmes structurĂ©s menĂ©s par les services secrets de nations, tels que OpĂ©ration Paperclip (États-Unis), DĂ©partement 7 (URSS), T-Force (en) (Royaume-Uni) ou la France.

La capture du centre d’essai de Peenemünde par les Soviétiques, des archives allemandes relatives au programme de missiles tactiques et balistiques du programme Vergeltungswaffen (V-Waffen) et surtout de l’équipe de savants et techniciens de Werner von Braun par l’intermédiaire de Paperclip ont ainsi permis le développement des missiles balistiques US et surtout du programme spatial de la Nasa.

Si la plupart des projets et spĂ©culations paraissent irrĂ©alistes dans le contexte d'une Allemagne rĂ©duite Ă  un champ de ruines par l'issue du conflit, reflĂ©tĂ© de façon emblĂ©matique par Dresde dès après les bombardements de fĂ©vrier 1945, les rĂ©alisations rĂ©centes des ingĂ©nieurs allemands qui avaient dĂ©passĂ© le stade du prototype, tel l'avion Messerschmitt Me 163 Komet, semblaient donner crĂ©dit aux envolĂ©es lyriques du Dr Goebbels sur la contribution des Wunderwaffen Ă  l'issue de la guerre. Les interventions de ce dernier Ă  la radio allemande, destinĂ©es Ă  galvaniser une population rĂ©duite Ă  vivre sous les abris[note 1], s'Ă©loignaient de plus en plus de considĂ©rations concrètes, Ă  mesure que les chars adverses achevaient la conquĂŞte du territoire allemand sur deux fronts. De sorte que la frontière est floue entre les modèles effectivement produits industriellement et les Wunderwaffen thĂ©oriques ou prototypiques, et seule la situation arrĂŞtĂ©e lors de la reddition les sĂ©pare.

Guerre terrestre

  • Armement individuel de pointe : premiers fusils d'assaut Sturmgewehr 44 puis 45 ; Panzerfaust et Panzerschreck ; MG 45 ; Ă©quipements de vision nocturne pour fusils d'assaut (Vampir) et chars (Sperber).
  • Engins chenillĂ©s tĂ©lĂ©guidĂ©s de destruction : Goliaths.
  • Chars super-lourds et monstres blindĂ©s : les Entwicklungsserie (Entwicklung : litt. dĂ©veloppement)[8]: La « sĂ©rie E Â» fut Ă  l'origine lancĂ©e par Heinrich Ernst Kniekamp dès 1942. Le projet global visait Ă  remplacer les chars et chasseurs de chars (Jagdpanzern) alors en service. Ce programme fut acceptĂ© par Hitler en 1943, l'ensemble des six engins prĂ©vus dans le projet utilisant des pièces standardisĂ©es afin d'en faciliter la production et la maintenance — souci rĂ©current et prioritĂ© absolue du ministre de l'Ă©conomie Albert Speer. Le programme « vivota Â» jusqu'en 1944 c'est-Ă -dire jusqu'au moment oĂą il devint Ă©vident que l'Ă©conomie allemande en ruine ne pourrait jamais donner suite Ă  ces extraordinaires projets. Le plus « achevĂ© Â» de ces monstres (dont fait, par exemple, partie le Panzerkampfwagen VIII Maus) fut l'E-100, dotĂ© d'un canon de 128 mm ou d'un de 150 mm. Quelques exemplaires ont Ă©tĂ© capturĂ©s par les Britanniques Ă  l'Ă©tat d'Ă©lĂ©ments non assemblĂ©s lors de leur progression dans le nord-ouest et le nord de l'Allemagne pendant l'opĂ©ration Varsity entre autres. Mais le plus improbable de ces programmes de super-blindĂ©s est le Landkreuzer Projekt (avec le « char Â» p. 1000 Ratte (rat)) datant de 1942.

Guerre aĂ©rienne : la dĂ©fense du Reich et l'Amerika Bomber

DĂ©fense du Reich

Les Allemands ont effectivement conçu de nombreux prototypes aux caractéristiques tout à fait inhabituelles et ont même mis en service un certain nombre d'armes en avance sur leur temps.

Citons ainsi, parmi les armes Ă©tant entrĂ©es en service :

Parmi les prototypes ayant Ă©tĂ© effectivement fabriquĂ©s :

Dans l'idĂ©e d'impressionner et rassurer les populations, les colossales tours de dĂ©fense anti-aĂ©rienne et leur armement Ă©taient un Ă©lĂ©ment clef de communication puisqu'elles servaient Ă©galement d'abri aux populations. Elles Ă©taient notamment Ă©quipĂ©es d'affuts doubles de 12,8 cm FlaK 40.

Amerika Bomber

Le Schwerer Bomber - Amerika Bomber - Messerschmitt Me 264. Achevé dès 1942, il ne dépassa cependant pas le stade du prototype

Bien qu'ayant d'emblĂ©e optĂ© pour une doctrine militaire rĂ©solument offensive, les autoritĂ©s militaires allemandes — Ă  l'inverse de ce qui se fit en Grande-Bretagne et aux États-Unis — n'accordèrent qu'une attention toute relative aux projets de bombardiers stratĂ©giques Ă  long rayon d'action[note 2], favorisant plutĂ´t ceux Ă  moyen rayon — Heinkel He 111, Junkers Ju 88 et variantes ou Dornier Do 17 et variantes — opĂ©rant Ă  partir des bases excentrĂ©es du Reich et des aĂ©rodromes des pays occupĂ©s. Le premier appareil « long rayon Â» mis en service fut en fait un avion de ligne civil militarisĂ©, le Focke-Wulf Fw 200 Condor, affectĂ© Ă  des missions maritimes lointaines. Son successeur dĂ©signĂ©, le Heinkel He 177 Greif (Griffon), affligĂ© de vices cachĂ©s et de problèmes techniques rĂ©currents et endĂ©miques, ne connut qu'une carrière discrète, sa propension fatale Ă  s'enflammer lui ayant valu le sobriquet de « fliegende Feuerzeug Â», le briquet volant, et les quelques rares raids sur Londres — missions Steinbock — auxquels il prit part relèvent quasiment de la pĂ©ripĂ©tie. Seuls quelques raids de ces avions sur les usines soviĂ©tiques loin de la ligne de front en 1944 furent rĂ©ellement couronnĂ©s de succès, grâce Ă  l'absence de radars et de chasseurs Ă©voluant aisĂ©ment Ă  haute altitude chez les SoviĂ©tiques.

Autre vue du prototype Me 264 en vol
Prototype de Junkers Ju 390

Bien que deux prototypes aient Ă©tĂ© construits dès 1942, l'ambitieux et remarquable quadrimoteur Messerschmitt Me 264 — l'authentique Amerika Bomber — n'entra jamais en production, les deux exemplaires existants Ă©tant rĂ©servĂ©s pour une Ă©ventuelle fuite de Hitler au Japon[rĂ©f. nĂ©cessaire]. Les projets Junkers et Dornier restèrent Ă©galement au stade expĂ©rimental de prototypes et de bancs d'essai de systèmes d'armes et autre ingĂ©nierie aĂ©ronautique.

Les développements heureux de la propulsion à réaction allemande et la vindicte exaspérée de Hitler, bien décidé à frapper Londres, Moscou et New York[note 3] relancèrent, mais bien trop tardivement, ces projets, Joseph Goebbels promettant aux Américains — mais surtout au peuple allemand — un nouveau Blitz digne de celui qui frappa Londres en 1940, en représailles aux bombardements des villes allemandes.

Ce soudain regain d'intĂ©rĂŞt des dirigeants politiques du Reich pour le bombardement stratĂ©gique permit dès lors un dĂ©veloppement poussĂ© du programme Arado Ar 234 Blitz (programme pourtant lancĂ© dès 1941), les premiers appareils montant sur le front en 1944 en version reconnaissance en prenant des photos des formations de troupes en Normandie. Sa vitesse de Mach 0,8, son plafond de 10 000 m et son rayon d'action de 1 500 km devaient lui permettre en thĂ©orie de bombarder Londres impunĂ©ment. Dans la rĂ©alitĂ©, son rĂ´le se rĂ©duisit essentiellement Ă  vainement tenter d'enrayer la progression alliĂ©e Ă  l'Ouest par des bombardements dĂ©fensifs, le plus cĂ©lèbre d'entre eux Ă©tant celui contre le pont de Remagen en . Ă€ l'approche de la fin des hostilitĂ©s, neuf appareils basĂ©s dans le nord de l'Allemagne tentèrent encore quelques raids tout Ă  fait symboliques et Ă  seule fin de propagande contre Londres.

Parallèlement, d'autres projets dormant depuis le début de la guerre furent relancés dans l'intention bien vaine de donner corps à cette propagande vantant une prochaine victoire grâce aux Wunderwaffen. C'est ainsi que les programmes Junkers (Junkers Ju 388, Junkers Ju 488) ou Dornier 317 connurent un semblant de relance tout aussi illusoire que tardive.

Mais le plus extraordinaire resta sans conteste le projet de bombardier stratosphérique Arado Ar-E 555 qui en théorie aurait pu franchir l'Atlantique, bombarder les États-Unis tout en les traversant et atterrir au Japon pour se réapprovisionner, en faisant ensuite le voyage de retour par-dessus l'URSS à très haute altitude, hors de portée des faucons de Staline.

Notons également le projet japonais de bombardier stratégique Nakajima G10N qui devait pouvoir bombarder les États-Unis depuis les îles Kouriles et atterrir en Europe.

Mistel et « Kamikazes Â» allemands

Maquette d'un Mistel 1 composé d'un Bf-109 dirigeant un Ju-88 spécialement modifié
  • Mistel, avion composite composĂ© d'un bombardier chargĂ© d'explosif larguĂ© par un avion accompagnateur pilotĂ©.
  • Fieseler Fi 103R Reichenberg, bombe volante V1 pilotĂ©e.

Voir aussi

Guerre navale : missiles et sous-marins de poche

Missiles balistiques et bombe nucléaire

Des Wunderwaffen aux expĂ©dients : le « CrĂ©puscule des Dieux Â»

Le , Ă  peine remis des sĂ©quelles de l'attentat du 20 et se mĂ©fiant de plus en plus de l'armĂ©e, Hitler dĂ©crĂ©ta la « guerre totale Â» et en septembre mobilisa le « Deutscher Volkssturm Â», milice populaire chargĂ©e de la dĂ©fense du Vaterland. Les Wunderwaffen promises ne voyant bien sĂ»r pas le jour, cette milice se retrouva Ă©quipĂ©e de bric et de broc. Des armes prises en 1938 en TchĂ©coslovaquie ou de vieux fusils nĂ©erlandais saisis en 1940, des casques italiens pris en 1943 et des mitrailleuses MG15 dĂ©montĂ©es de bombardiers inutiles furent ainsi distribuĂ©s Ă  ces soldats improvisĂ©s[10]. On vit mĂŞme ressortir des arsenaux de vieilles Maxim 08/15 de la Première Guerre mondiale, pourtant retirĂ©es de première ligne après la campagne de en raison de leur encombrement excessif, d'anciens combattants de la Première Guerre mondiale assurant l'instruction d'arme de leurs concitoyens, de mĂŞme d'ailleurs que le vieux casque Stahlhelm M1916. Ă€ cause du manque cruel de moyens antichars mobiles, les Panzerjäger — chasseurs de chars — furent Ă©quipĂ©s de bicyclettes « spĂ©ciales Â» robustes et rudimentaires et conçues pour le transport de plusieurs Panzerfäuste. Des canons antichar de 75 ou 88 mm furent sommairement montĂ©s sur des châssis chenillĂ©s dĂ©pourvus de toute protection pour les servants de la pièce (Waffenträger), les fabuleux tueurs de chars Ă©quipĂ©s de canon de 128 mm lourd ne dĂ©passant pas quant Ă  eux la planche Ă  dessin ou le modèle en bois. Des armes individuelles « basiques Â» en tĂ´les embouties de fabrication de masse aisĂ©e mais de fiabilitĂ© douteuse furent aussi distribuĂ©es — dont une copie de la Sten britannique fabriquĂ©e par Erma. Ce pitoyable arsenal digne d'un musĂ©e n'empĂŞcha cependant pas les Volkssturmmänner de se battre avec dĂ©termination sur le front de l'est et Ă  Berlin.

Liste des Wunderwaffen

Cuirassé

  • Classe H, une sĂ©rie de projets de cuirassĂ©s, dont le plus imposant, le H44 dĂ©plaçait 140 000 tonnes et Ă©tait armĂ© de 8 canons de 406 mm. Deux navires prĂ©vus, dĂ©mantelĂ©s sur cale.

U-Boote

U-Boote océaniques
U-Boote littoraux
Porte-avion sous-marin
  • U-Boot type XI, un U-Boot conçu pour transporter et lancer l'hydravion pliable Ar 231. Un navire prĂ©vu mais annulĂ© Ă  la fin de la guerre.

Chars super-lourds

  • Landkreuzer P. 1000 Ratte, un projet de char super-lourd pesant 1 000 t et armĂ© de 2 canons de 280 mm, 1 canon de 128 mm, 8 canons antiaĂ©riens de 20 mm et 2 mitrailleuses de 15 mm.
  • Landkreuzer P. 1500 Monster, un projet de char super-lourd devant ĂŞtre armĂ© du canon Dora de 800 mm et servi par un Ă©quipage d'une centaine de personnes.
  • Panzer VII Löwe, projet de char super-lourd de 90 t armĂ© d'un canon de 105 mm. Aucun exemplaire construit.
  • Panzer VIII Maus, char super-lourd de 188 t armĂ© de deux canons de 128 mm et 75 mm. Deux prototypes opĂ©rationnels construits.
  • E-100, projet de char super-lourd de 140 t Prototype, seulement châssis et Ă©lĂ©ments, non assemblĂ©s.

Avions

Planeur

À hélices

Avions à réaction ou à moteur-fusée

Maquette de Focke-Wulf Ta 283.
Maquette de Junkers EF 128 (en).
Maquette de Messerschmitt P.1106 (en).

Hélicoptères

Flettner Fl 282 Kolibri - Maquette de l'un des hélicoptères les plus perfectionnés de la guerre

Bombes et explosifs

Artillerie et armes sans recul

  • Panzerfaust 30 d'une portĂ©e maximum de 30 mètres, utilisable 1 seule fois
  • Panzerfaust 60 d'une portĂ©e maximum de 60 mètres, utilisable 1 seule fois
  • Panzerfaust 100 d'une portĂ©e maximum de 100 mètres, utilisable 1 seule fois
  • Panzerfaust 150 d'une portĂ©e maximum de 150 mètres, capable de tirer plusieurs roquettes, mais qui ne put entrer en service avant la fin de la guerre
  • Panzerfaust 250 d'une portĂ©e maximum de 250 mètres, mais qui ne resta qu'Ă  l'Ă©tape de projet

Missiles

Radars

Arme orbitale

  • Le zoĂŻng-gewer, projet d'envoyer un miroir gĂ©ant qui aurait dĂ» canaliser l'Ă©nergie du soleil pour la renvoyer sous forme de rayon et dĂ©truire des villes (en rĂ©alitĂ© il n'aurait dĂ©truit que de petites surfaces)[11].

Fusils

Armes sans projectile

Wunderwaffe et science-fiction uchronique

Les Wunderwaffen ont inspiré, depuis la fin de Seconde Guerre mondiale, de nombreux scénarios uchroniques mettant en scène des machines diaboliques tirées d'expérimentations scientifiques nazies.

Ce thème a notamment fait l'objet d'un sous-genre du cinĂ©ma italien des annĂ©es 1960, la nazisploitation. Dans les annĂ©es 1980, la sĂ©rie de films Indiana Jones dĂ©peint Ă©galement des nazis Ă  la recherche d'armes miraculeuses. On le retrouve aujourd'hui toujours au cinĂ©ma (Iron Sky, 2012), mais Ă©galement dans les jeux vidĂ©o Call of Duty: World at War et par la suite Call of Duty: Black Ops, Black Ops II et Black Ops III et Prisoner of war ainsi que dans la sĂ©rie Wolfenstein notamment Wolfenstein : The New Order.

Le thème est également exploité par la bande dessinée comme Je suis légion (2004-2007), Block 109 (2010-), Wunderwaffen (2012-) - qui met en scène le Lippisch P13a, intercepteur stato-fusée - Dent d'ours (2013-2018) ou Space Reich (2015) qui décrit une conquête spatiale alternative entre les États-Unis et le Reich[16].

Notes et références

Notes

  1. ↑ Lire Une femme à Berlin, notamment l'appréciation de l'auteur sur le discours radiophonique de Goebbels, dont les promesses sont interprétées au premier degré par le personnage de Siegismund dans le récit.
  2. ↑ Les premiers projets allemands de ce type d'appareil datent de la fin des années 1930.
  3. ↑ Ville que Hitler croyait être la capitale des États-Unis.

Références

  1. ↑ « Le retour des « Wunderwaffen Â» Â» Centre Français de Recherche sur le Renseignement Â», sur Centre Français de Recherche sur le Renseignement (consultĂ© le )
  2. ↑ a b et c R.J.Evans, le IIIe Reich, 1939-1945, p. 782.
  3. ↑ « Le bombardement stratĂ©gique dans l'immĂ©diat après-guerre : projets russes et amĂ©ricains Â», sur jpcolliat.free.fr (consultĂ© le )
  4. ↑ « Arme secrète d'Hitler : l'arme allemande de l'Apocalypse Â» - La voix de la Russie, 25 novembre 2014.
  5. ↑ D'Almeida, Walter Frentz, p. 217-218.
  6. ↑ R.J.Evans, le IIIe Reich, 1939-1945, p. 783.
  7. ↑ D'Almeida, Walter Frentz, p. 217.
  8. ↑ images virtuelles des «projets E»
  9. ↑ a b c d et e Ligne de Front No 59 pages 30 Ă  55
  10. ↑ « inventaire de l'arsenal non conventionnel des armes individuelles allemandes Â»(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
  11. ↑ Cl.D, « Le plan secret des nazis lors de la Seconde Guerre Mondiale Â», sur La Libre.be (consultĂ© le )
  12. ↑ Le "Windkanone" et d'autres armes miracles bizarres
  13. ↑ A voir sur youTube : Wunderwaffe: Die experimentalen Kanonen
  14. ↑ a b et c Ligne de Front no 55
  15. ↑ Photo d'un Schallkanone
  16. ↑ Interview du scénariste D. Nolane.

Voir aussi

Bibliographie

  • John Cornwell (trad. de l'anglais), Les savants d'Hitler : histoire d'un pacte avec le diable, Paris, A. Michel, coll. Â« Essai Doc. Â», , 503 p. (ISBN 978-2-226-18974-5).
  • Denis Baldensperger (prĂ©f. Alain Decaux), Les armes secrètes, Paris, Éditions Rouff, coll. Â« Dossiers de l'histoire Â», (prĂ©sentation en ligne).
  • Walter Dornberger (trad. Henri Daussy), L'arme secrète de PeenemĂĽnde : les fusĂ©es V2 et la conquĂŞte de l'espace, Paris ; Grenoble, Arthaud, coll. Â« Clefs de l'aventure / clefs du savoir Â» (no 6), , 259 p..
  • Hans Georg Hiller von Gaertringen, Walter Frentz, Bernd Boll et al. (trad. de l'allemand, prĂ©f. Fabrice d'Almeida), L'Ĺ“il du IIIe Reich : Walter Frentz, le photographe de Hitler, Paris, Perrin, , 256 p. (ISBN 978-2-262-02742-1).
  • Albert Ducrocq, Les armes secrètes allemandes, Paris, Berger-Levrault, (OCLC 10673904, LCCN 49014857, prĂ©sentation en ligne)
  • Richard J. Evans, Barbara Hochstedt et Paul Chemla (trad. de l'anglais), Le Troisième Reich : 1939-1945, vol. 3, Paris, Flammarion, coll. Â« Au fil de l'Histoire Â», , 1102 p. (ISBN 978-2-08-120955-8).
  • Brian J Ford (trad. Colonel RenĂ© David), Les armes secrètes allemandes : l'arsenal de la dernière chance [« German secret weapons : blueprint for Mars Â»], Verviers, Belgique, GĂ©rard, coll. Â« Histoire illustrĂ©e de la Seconde Guerre mondiale Â» (no 18), , 184 p. (OCLC 726827015, lire en ligne).
  • James Mc Govern (trad. Michel Deutsch), La Chasse aux armes secrètes allemandes, [dĂ©tail des Ă©ditions]
  • Laurent Tirone & Xavier Tracol : Les armes de terreur du Reich, dossier spĂ©cial in Ligne de Front no 25 (sept.-oct. 2010), p. 26-59, Caraktère SARL, Aix-en-Provence 2010.
  • PĂ©riodiques : Le Fana de l'Aviation, 1939-1945 Magazine
  • (en) Brian Ford, Secret weapons : death rays, doodlebugs and Churchill's golden goose, Oxford, Osprey Publishing, , 280 p. (ISBN 978-1-78096-721-9, OCLC 871063390)
  • Laurent Tirone, Les armes secrètes du IIIe Reich, Ixelles, (ISBN 978-2-87515-236-7)
  • Pierre Grumberg, Les Mythes de la seconde querre mondiale, Editions Perrin, 2015, Vol1, page 353, « Les armes allemandes auraient pu tout changer Â» (ISBN 978-2-262-04846-4)
  • Franz Josef Burghardt et Daniela Topp-Burghardt, Amours sous les Armes Secrètes d'Hitler. Les agents du contre-espionnage allemand pour la sĂ©curitĂ© des armes-V et leurs amies françaises dans le Nord de la France 1943/44, Paris 2021 (ISBN 978-2-322-37966-8)

Articles connexes

Liens externes