Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace et fait partie de la 4e circonscription du Bas-Rhin.
Géographie
Localisation
Sise aux portes de Strasbourg, en bordure de la Bruche, la commune de Wolfisheim appartient aux plus anciens villages d'Alsace. Elle est située à l'origine aux abords d'un chemin celte reliant, par la vallée de la Bruche, la commune d'Osthoffen à la ville de Strasbourg.
En longeant le chemin de halage du canal de la Bruche, le promeneur dominical passant à proximité du château, du moulin et de l'église, peut s'imaginer ce que fut le passé de ces édifices, jadis centre de la vie du village, aujourd'hui modèles favoris de tant d'artistes peintres.
Située sur le rebord sud du plateau ondulé du Kochersberg, Wolfisheim tend aujourd'hui à devenir un faubourg de l'agglomération strasbourgeoise.
La Bruche, d'une longueur de 77 km, prend sa source dans la commune de Urbeis et se jette dans l'Ill à Strasbourg, après avoir traversé 37 communes[3].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 km2. Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 636 mm, avec 8,5 jours de précipitations en janvier et 10,4 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Strasbourg-Entzheim », sur la commune d'Entzheim à 6 km à vol d'oiseau[8], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,7 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,6 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].
Au , Wolfisheim est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Strasbourg (partie française)[Note 3], une agglomération internationale regroupant 23 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune du pôle principal[Note 5],[15]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (80,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,1 %), zones urbanisées (21 %), prairies (16,7 %), zones agricoles hétérogènes (13,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Histoire
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Wolfrigesheim en 768, Wolvesheim en 959[19], Wolfesheim et Wolfisheim en 1224[19].
En dialecte, Wolfze signifiait : « Heim de Wolfo ». Wolfo pourrait être le chef du peuple celte qui s'était installé sur divers bras de la Bruche, fondant le village.
Wolfisheim, la « tanière du loup ».
On constate que la racine « Wolf » se trouve concernée dans les dénominations successives. Cela explique la configuration du piège à loups dans les armoiries de Wolfisheim.
Wolfisheim à travers les siècles
L'histoire de Wolfisheim est étroitement liée à la naissance de l'Alsace. Celtes, Romains, Francs, Alamans et Gaulois marquent Wolfisheim de leur empreinte. La population jusqu'alors païenne deviendra chrétienne à partir du VIe siècle. Un des premiers documents écrits et datant de 717 fait mention de l'abbaye de Saint-Étienne, propriétaire de biens à Wolfisheim.
Au XIIIe siècle, Wolfisheim appartient à l'évêché de Metz. C'est au cours des luttes de la population contre l'évêque de Metz, qu'un incendie détruisit la commune (1262). En 1315, on note un Jean de Wolfisheim, maire de Strasbourg.
Wolfisheim, qui appartient à Schafrit de Leyningen, est cédée de moitié à la famille Museler, à qui nous devons le château de Wolfisheim, dont les ruines existaient encore au XVIIIe siècle. En 1534, le comte Philippe Hanau de Lichtenberg rachète le village, qui est alors dépendant de Bouxwiller. Il passe encore sous la domination de la famille Bitche Deux ponts avant de revenir aux Hanau en 1570.
En 1685, un incendie détruisit, une fois de plus, une partie du village. Un apiculteur en était la cause.
La naissance de la commune au sens administratif du terme se fit à la fin du XVIIIe siècle, pendant la Révolution française.
En 1895, on inaugure la première ligne de tramway reliant la gare de Strasbourg à Breuschwickersheim, passant par Wolfisheim. Le tramway a circulé jusqu'en 1959. N'était-ce pas là le premier jalon du rattachement de Wolfisheim à la communauté urbaine de Strasbourg (CUS) qui eut lieu en 1968 ?
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2021, la commune comptait 4 165 habitants[Note 6], en évolution de +1,04 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Fort Kléber : cet ancien fort militaire a été racheté à l'armée par la mairie en 1996. D'importants travaux de réhabilitation l'ont transformé en un lieu public très agréable, inauguré en 2010. Il comporte aujourd'hui une mini-ferme, des aires de jeu pour les enfants ainsi que des locaux associatifs[35]. Il accueille depuis 2011 le festival Wolfi Jazz[36], ainsi que la course Oberschaeffholsheim-Wolfisheim[37] en septembre de chaque année.
Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Strasbourg (partie française) comprend une ville-centre et 22 communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )