Trübner commence son apprentissage d'orfèvre auprès de son père, mais sa rencontre en 1867 avec Anselm Feuerbach déclenche sa vocation de peintre. Il suit donc l'enseignement de Feodor Dietz à l'académie des beaux-arts de Carlsruhe en 1867 et 1868, puis il entre à l'académie des beaux-arts de Munich dans la classe d'Alexander Wagner. Il est impressionné à la première exposition internationale d'art de Munich par les toiles de Gustave Courbet, ainsi que par celles de Wilhelm Leibl.
Il se rend ensuite à Stuttgart pour étudier auprès de Hans Canon et rentre à Munich en 1870 pour suivre les leçons de Wilhelm von Diez. Il fait alors la connaissance d'Albert Lang et de Carl Schuch, avec qui il peint en plein air les environs, notamment le lac de Starnberg et la campagne alentour. C'est à cette époque qu'il fait personnellement la connaissance de Leibl. Il partage un atelier avec Lang et Hans Thoma et le trio forme le noyau du cercle de Leibl.
C'est à partir de 1872 qu'il commence à voyager. D'abord en Italie, puis pendant trois ans en Italie, aux Pays-Bas et en Belgique, où il approfondit sa connaissance des maîtres flamands. Il retourne à Munich en 1875. Il commence en 1877 à peindre des sujets mythologiques et littéraires à la manière du naturalisme. Ses amis proches deviennent, outre Thoma et Lang, Max Liebermann, Lovis Corinth et Max Slevogt. Il fait une exposition personnelle en 1889 à la galerie Gurlitt de Berlin qui rencontre un grand écho.
Il se voue ensuite plutôt aux paysages. Il se rend en 1895 à Francfort, afin de travailler à l'école d'art du Städel. Ses écrits sur la théorie de l'art sont publiés entre 1892 et 1898; il y exprime l'idée que « la beauté doit se rencontrer dans la peinture elle-même et non dans le sujet. »
Il est professeur à l'académie des beaux-arts de Carlsruhe de 1903 à sa mort en 1917 et la dirige de 1904 à 1910. Il y a notamment pour élèves Hans Breinlinger(de) et Robert Breyer. Une grande exposition lui est consacrée en 1911, suivie d'une autre en 1913 avec la Sécession berlinoise. Il signe le manifeste des 93 en 1914.
Trübner était aussi un collectionneur passionné d'art d'Extrême-Orient.
Œuvre
Il se fait connaître par sa technique du premier jet, qui présente des analogies avec celle de Manet. Il commençait à peindre un coin de la toile et donnait de larges coups de pinceaux à partir de l'angle, en suivant toujours la diagonale. Il parvenait à l'angle opposé en ne corrigeant presque rien, sans glacis ou mélange de couleur[1].
Joseph August Beringer(de): Trübner. Des Meisters Gemälde in 450 Abbildungen (= Klassiker der Kunst in Gesamtausgaben Band 26). Deutsche Verlags-Anstalt, Stuttgart und Berlin 1917
Klaus Rohrandt: Wilhelm Trübner (1851–1917). Kritischer und beschreibender Katalog sämtlicher Gemälde, Zeichnungen und Druckgraphik; Biographie und Studien zum Werk, Dissertation Kiel, 3 Bände, 1971 ff.
Roman Zieglgänsberger: Aus dem Neunzehnten ins Zwanzigste – Einige Anmerkungen zur viralen Kunst Wilhelm Trübners am Beispiel seiner Werke im Museum Wiesbaden. In: Peter Forster (Hrsg.): Ausstellungskatalog Aus dem Neunzehnten – Von Schadow bis Schuch. Museum Wiesbaden, Petersberg 2015, S. 490–504.
Notes
↑D. Durbé, Le Post-Impressionnisme, Paris, Rive-Gauche Productions Coll. Art en Mouvement, , 351 p. (ISBN2 86535 023 1), p. 60 La Tradition réaliste
↑(de) Georg-W. Költzsch, Phoenix Folkwang Die Meisterwerke, Dumont, , 280 p. (ISBN9783832149949), p. 23