Louis Armstrong achète sa maison de New York en 1943, où il vit jusqu'à sa disparition en 1971 (devenue maison musée de Louis Armstrong en 2003). Sa vie heureuse dans cette demeure avec son épouse, son jardin, dans ce quartier familial multiculturel cosmopolite new-yorkais, inspire Bob Thiele et George David Weiss à lui écrire et composer ce célèbre tube emblématique personnalisé « What a Wonderful World » (quel monde merveilleux) enregistré à Las Vegas en 1967 : « J'aperçois des arbres verts, des roses rouges également, je les vois s'épanouir, pour toi et moi, et je me dis tout bas, quel monde merveilleux... ». Âgé de 66 ans, au sommet de son statut de légende internationale du jazz, il chante son bonheur et sa joie de vivre, dans le style entre autres de ses reprises de La Vie en rose[7] de 1950 ou de C'est si bon[8] de 1957, en décrivant les différentes choses de sa vie quotidienne qui le réjouissent : les arbres et les roses, le ciel bleu, les blancs nuages, la lumière du jour et la noirceur de la nuit, les couleurs de l'arc-en-ciel, les passants qui s'aiment et se saluent, les bébés qui grandissent et représentent l'avenir, avant de conclure avec optimisme, dans un refrain qui donne son titre à la chanson : « and I think to myself, what a wonderful world » (« et je me dis au fond de moi, quel monde merveilleux »)[9],[10].