FMP est créé la même année qu'un autre label allemand extrêmement important, ECM, créé par Manfred Eicher. Ce sont les deux labels qui ont eu le plus d'influence sur la musique improvisée Européenne[2]. Les deux labels ont toutefois pris des directions différentes, FMP étant plus proche du travail de Cecil Taylor, et des fureurs de Peter Brötzmann, tandis que ECM a choisi une voie plus poétique et aérée, influencée par Paul Bley[2].
À la fin de l'année 1999, Gebers voulait mettre fin à son travail chez FMP. Il conclut un contrat avec la sociologue et organisatrice Helma Schleif (née en 1949), mais uniquement pour les droits de distribution du catalogue FMP, et non pour les droits de dénomination de FMP (ni pour les séries Total Music Meeting ou Workshop Freie Musik organisées par FMP). Mais comme Schleif voulait à la fois produire et publier de nouveaux albums et continuer à organiser le Total Music Meeting, un procès a eu lieu au bout de quelques années, qui s'est terminé par un accord entre les deux parties et « avec pour résultat que Schleif, exaspéré et frustré, a arrêté »[3].
Au début de l'année 2011, Gebers met fin aux activités de le label en publiant un coffret de douze CD intitulé FMP im Rückblick, accompagné d'un livre homonyme contenant des contributions de différents auteurs ainsi que des photos de Dagmar Gebers[4]. Sur le site web du label FMP, il est documenté que Gebers s'est séparé des administrateurs de la succession désignés dans le cadre d'un litige et a fait appel aux tribunaux à cet effet[5].
1979 - Prix du disque de l'Union Deutscher Jazzmusiker (Union des musiciens de jazz allemands) pour des productions avec le Friedemann Graef Quintett et le Manfred Schoof Quintett ;
1990 - Preis der deutschen Schallplattenkritik (Prix de la critique allemande du disque) pour l'ensemble de l'œuvre de FMP et le coffret 11 CD de Cecil Taylor mentionné ci-dessus ;
2011 - Palmarès du deuxième trimestre 2011 (Preis der deutschen Schallplattenkritik) pour FMP im Rückblick: In Retrospect[6] ;
2012 - Prix annuel de la critique allemande du disque pour Jost Gebers[7].
Notes et références
↑(en) Peter Brötzmann, « L'insurgé », Jazzman, no 138, , p. 31.
↑ a et bSteve Lake et Paul Griffiths, Horizons touched: the music of ECM, Granta UK, (ISBN978-1-86207-880-2) [détail des éditions], The Free Matrix, Interview with Manfred Eicher, p. 219.
↑(de) Martin Laurentius, « RIP: Jost Gebers », sur Jazz Thing, (consulté le ).
(de) Markus Müller, Free Music Production. FMP – The Living Music, Hofheim am Taunus, Wolke Verlagsgesellschaft, (ISBN978-3-95593-127-8, lire en ligne).