Né à Woolwich en Angleterre en 1873, Walter Madeley accompagne ses parents partis s'installer en Inde en 1880. Après des études secondaires à la Bombay Cathedral High School et avoir travaillé au Royal Arsenal de Woolwich (1889-1895), Walter Madeley immigre en Afrique du Sud en 1896 pour travailler comme ajusteur.
Membre du syndicat des mineurs blancs, il dirige les grèves minières de 1907 puis devient une figure de proue du tout nouveau parti travailliste et est élu député de Springs lors des premières élections générales sud-africaines en 1910, réélu par la suite durant 30 ans dans celle de Benoni, à la suite d'une nouvelle délimitation des circonscriptions.
En novembre 1925, il entre au gouvernement de coalition du général James Barry Hertzog en tant que ministre des postes et des télégraphes. Ses discours socialistes, favorables à la nationalisation des moyens de production, embarrassent ses collègues du gouvernement mais aussi plusieurs membres de son parti.
En 1928, le parti travailliste se divise en deux factions à la suite des négociations intervenues entre Madeley et l'Industrial and Commercial Workers' Union, un syndicat racialement mixte dirigé par Clements Kadalie. Une faction soutient Madeley, qui l'emporte au sein du conseil national du parti, tandis qu'une autre, hostile à ce rapprochement, soutient Frederic Creswell qui ne reconnait plus l'autorité du conseil national de son propre parti. Cette situation mène à la démission générale du gouvernement et à la formation d'un nouveau gouvernement ne comprenant pas Madeley. De fait l'Afrique du Sud se retrouve alors avec deux partis travaillistes. En dépit de ses contacts avec Kadali, Madeley n'en reste pas moins un partisan de la ségrégation raciale sur le lieu de travail[1].