Vitrac (Dordogne)

Vitrac
Vitrac (Dordogne)
Le bourg de Vitrac.
Blason de Vitrac
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Sarlat-la-Canéda
Intercommunalité Communauté de communes Sarlat-Périgord noir
Maire
Mandat
Frédéric Traverse
2020-2026
Code postal 24200
Code commune 24587
Démographie
Gentilé Vitracois
Population
municipale
838 hab. (2021 en évolution de +3,84 % par rapport à 2015)
Densité 58 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 49′ 54″ nord, 1° 13′ 35″ est
Altitude Min. 60 m
Max. 243 m
Superficie 14,38 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Sarlat-la-Canéda
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sarlat-la-Canéda
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Vitrac
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Vitrac
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Vitrac
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Vitrac
Liens
Site web mairievitracdordogne.fr

Vitrac est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie

Généralités

Vue aérienne du petit bourg de Vitrac.

Dans le quart sud-est du département de la Dordogne, en Périgord noir, la commune de Vitrac est bordée au sud par la Dordogne. C'est une commune rurale[1] qui fait partie de l'aire d'attraction de Sarlat-la-Canéda[2], zonage d’étude défini par l'Insee, qui a remplacé en 2020 l'aire urbaine de Sarlat-la-Canéda dont elle faisait partie.

L'agglomération principale se divise en deux parties, Vitrac Bourg où se situe la mairie, sur les coteaux, et Vitrac Port située en contrebas, le long de la Dordogne, à l'intersection des routes départementales (RD) 46 et 703. La mairie se situe, en distances orthodromiques, sept kilomètres au sud du centre-ville de Sarlat-la-Canéda et quinze kilomètres à l'est-sud-est de celui de Saint-Cyprien.

Entre Domme et Carsac-Aillac, le sentier de grande randonnée GR 64 traverse le territoire communal sur quatre kilomètres, passant au pied du château de Montfort.

Communes limitrophes

Une entrée du bourg avec vue sur l'église.

Vitrac est limitrophe de cinq autres communes. Au nord-ouest, son territoire est distant d'environ 700 mètres de celui de Saint-André-d'Allas.


Géologie et relief

Géologie

Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Vitrac est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[3].

Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c3b-c, date du Coniacien moyen à supérieur, composée de calcaires bioclastiques grossiers et quartzeux jaunes à bryozoaires et gastéropodes, à niveaux gréseux (formation des Eyzies). La formation la plus récente, notée Fy3-z, fait partie des formations superficielles de type alluvions subactuelles à actuelles. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 808 - Sarlat-la-Canéda » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[4],[5] et sa notice associée[6].

Carte géologique de Vitrac.

Relief et paysages

Au premier plan, coteaux calcaires de Vitrac et la plaine en bordure de Dordogne (Vitrac à gauche et La Roque-Gageac à droite) ; au second plan, commune de Domme.

Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 60 mètres[7] au sud du lieu-dit Page, là où la Dordogne quitte le territoire communal et sert de limite entre Domme et La Roque-Gageac, et 243 mètresdans le nord-ouest, à l'ouest du lieu-dit Salcet, au niveau d'un château d'eau[8],[7],[9].

Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [10]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[11]. La commune fait partie du Périgord noir, un paysage vallonné et forestier, qui ne s’ouvre que ponctuellement autour de vallées-couloirs et d’une multitude de clairières de toutes tailles. Il s'étend du nord de la Vézère au sud de la Dordogne (en amont de Lalinde) et est riche d’un patrimoine exceptionnel[12].

La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 14,38 km2[7],[13],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 14,42 km2[5].

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[16]. Elle est drainée par la Dordogne et la Cuze, qui constituent un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[17],[Carte 1].

La Dordogne, d'une longueur totale de 483,1 km, prend naissance sur les flancs du puy de Sancy (1 885 m), dans la chaîne des monts Dore, traverse six départements dont la Dordogne dans sa partie sud, et conflue avec la Garonne à Bayon-sur-Gironde, pour former l'estuaire de la Gironde[18],[19]. Elle borde la commune au sud-est et au sud sur près de six kilomètres, face à Domme.

Son affluent de rive droite la Cuze traverse le territoire communal du nord-ouest au sud sur quatre kilomètres.

Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne amont ». Ce document de planification, dont le territoire s'étend des sources de la Dordogne jusqu'à la confluence de la Vézère à Limeuil, d'une superficie de 9 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[20]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [21].

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[22]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Aquitaine, Gascogne » et « Ouest et nord-ouest du Massif Central ». La première est caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours). La seconde présente une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[23].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 959 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[24]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Salignac-Eyvigues à 18 km à vol d'oiseau[25], est de 13,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 907,1 mm[26],[27]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[28].

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d'intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[29],[30].

La commune fait partie du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 24 000 km2 reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en [31] et se situe dans à la fois dans sa « zone tampon »[32] et sa « zone de transition »[33].

Depuis 1991, l'ensemble des communes du département de la Dordogne baignées par la Dordogne sont concernées par un arrêté de protection du biotope afin de sauvegarder cinq espèces fluviales migratrices (Alose feinte (Alosa fallax), Grande alose (Alosa alosa), Lamproie fluviatile (Lampetra fluviatilis), Lamproie marine (Petromyzon marinus) et Saumon atlantique (Salmo salar)[34].

Répartie entre Vitrac (en majeure partie) et La Roque-Gageac, l'île de Fontchopine fait également l'objet d'un arrêté de protection du biotope depuis 1986, pour y assurer le repos et la survie de certains mammifères et oiseaux figurant sur la liste des espèces protégées[35].

Natura 2000

La Dordogne est un site du réseau Natura 2000 limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 103 communes riveraines de la Dordogne[Note 3], dont Vitrac[36],[37]. Seize espèces animales et une espèce végétale inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[38].

La zone Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne, qui s'étend au total sur 3 686 hectares et est partagée avec vingt-quatre autres communes[Note 4], fait également partie du réseau Natura 2000[39],[40]. Deux espèces de chauves-souris inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[39] : le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros). Sur la commune, elle s'étend sur environ quatre kilomètres carrés et demi, en cinq sites séparés, et correspond aux coteaux situés au nord de la route départementale (RD) 703 et à l'est de la RD 46, en rive gauche de la Cuze.

ZNIEFF

Quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) concernent la commune[30].

Vitrac fait partie des 104 communes[Note 5] concernées par la ZNIEFF de type 2 « La Dordogne »[41],[42], dans laquelle ont été répertoriées huit espèces animales déterminantes et cinquante-sept espèces végétales déterminantes, ainsi que quarante-trois autres espèces animales et trente-neuf autres espèces végétales[43].

Le site « Coteaux à chênes verts du Sarladais : I-Rive droite de la Dordogne » est une autre ZNIEFF de type 2 de 3 535,59 hectares qui s'étend sur treize communes, dont Vitrac[44],[45], dans laquelle ont été répertoriées six espèces déterminantes d'oiseaux. Sur la commune, elle s'étend sur environ 6 km2 et correspond partiellement au périmètre du site Natura 2000 « Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne ».

S'étendant sur 45 hectares, le « cingle de Montfort » (le méandre de Montfort) est une ZNIEFF de type 1 partagée avec la commune de Carsac-Aillac ; les falaises calcaires abruptes qui le bordent représentent un habitat propice à la reproduction du Faucon pèlerin (Falco peregrinus)[46],[47]. Elle concerne principalement Carsac-Aillac (environ 80 % de la superficie de la ZNIEFF), se limitant sur Vitrac à un mince ruban depuis le Pech de Malet au sud jusqu'à la limite avec Carsac-Aillac au nord.

Autre ZNIEFF de type 1 partagée avec Carsac-Aillac, la « couasne de Carsac » (le bras-mort de Carsac) s'étend sur 12,15 hectares dont 85 % sur Carsac-Aillac, la pointe ouest se trouvant sur Vitrac[48],[49] ; deux espèces déterminantes de libellules y ont été recensées.

Urbanisme

Typologie

Au , Vitrac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[50]. Elle est située hors unité urbaine[51]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarlat-la-Canéda, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[51]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[52],[53].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,8 %), zones agricoles hétérogènes (40,4 %), eaux continentales[Note 7] (3,2 %), zones urbanisées (2,5 %), terres arables (0,1 %)[54]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Villages, hameaux et lieux-dits

Outre le bourg de Vitrac proprement dit, le territoire communal se compose de villages ou de hameaux, ainsi que de lieux-dits[55] :

  • la Barde
  • Bastier
  • Bois de Traverse
  • Boisdevin
  • la Borie de Bar
  • le Bousquet
  • les Bruyères
  • la Cabane
  • Cantegrel
  • Caudon
  • le Champ
  • Chiaud
  • le Cireyjet
  • le Claud
  • Clos Bernard
  • Combelongue
  • les Crochets
  • la Croix de Griffoul
  • Cureboursil
  • Enjelay
  • Font de la Côte
  • Fumassou
  • le Génébrier
  • les Granges
  • Griffoul
  • la Lande
  • Lassagne
  • Marobert
  • les Mazers
  • Méneyrol
  • Montfort
  • le Moulin de Bigail
  • le Moulin du Treuil
  • le Moulin du Violon
  • Page
  • Pech de Bouge
  • Pech de Malet
  • Pech de Pech
  • Péchibral
  • Perroudier
  • Peyrefiche
  • Peyrouty
  • la Pierre du Diable
  • la Plaine
  • le Port
  • le Pouget
  • Prend-Toi-Garde
  • la Rivière
  • Rochebois
  • la Rouderie
  • Roudeyroux
  • Salcet
  • Séchebelle
  • les Terroches
  • le Theil
  • les Veyssières.

Planification de l'aménagement

La commune s'est dotée d'une carte communale en 2004[réf. nécessaire].

Prévention des risques

Le territoire de la commune de Vitrac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[56]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[57].

Risques naturels

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1989, 1990, 1993, 1997, 1999 et 2021[58],[56]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « vallée de la Dordogne amont » approuvé le , pour les crues de la Dordogne[59],[60]. Toutes les zones basses de la commune sont exposées, notamment celles où sont situés les deux campings et le golf[61].

Vitrac est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[62]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[63],[64].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Vitrac.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[65]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[66]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[67]. 16,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[68].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 1992 et par des mouvements de terrain en 1999[56].

Risque technologique

La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage de classe A[Note 9] situé dans le département de la Corrèze et faisant l'objet d'un PPI depuis 2009. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[70],[71].

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme Montestiva avant le XIIIe siècle, sous la forme Vitrac au XIIIe siècle dans un pouillé, Vitracum en 1280[72] et en 1283[73]. Il représente le nom d'un personnage gallo-roman Victor ou Victorius, suivi du suffixe -acum, ce qui signifie le « domaine de Victor, ou de Victorius »[74].

En français comme en occitan, la commune porte le même nom[73],[75].

Histoire

Le territoire de Vitrac a été occupé dès le Néolithique comme l'attestent le dolmen de la Pierre du Diable et celui des Salcets[76].

Mentionné en l'an 866 (Castrum de Monte Fortis), l'ancien château de Montfort a été détruit à plusieurs reprises, notamment en 1214[74]. Le château actuel a été édifié au XVe siècle[74]. Une autre place forte importante, le fort de Vitrac, appelé le Roc de Molènes ou le Roc de Vitrac[77], a joué un rôle important lors de la guerre de Cent Ans et été détruit par les Sarladais en 1379[76].

De 1998 à 2010, Vitrac a été le siège de la communauté de communes du Périgord noir, transféré en 2011 à Sarlat-la-Canéda, à la suite de sa fusion avec la communauté de communes du Sarladais.

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

Aux débuts de la Révolution française, la commune de Vitrac fait partie du canton de Domme qui dépend du district de Sarlat jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, la commune est rattachée au canton de Sarlat (devenu le canton de Sarlat-la-Canéda en 1965) qui dépend de l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965)[7].

Pour les élections législatives, la commune fait partie de la quatrième circonscription de la Dordogne.

Intercommunalité

Vitrac est en 1998 l'une des sept communes fondatrices et le siège de la communauté de communes du Périgord noir qui, en 2010, fusionne avec la communauté de communes du Sarladais. La nouvelle intercommunalité conserve provisoirement le nom de communauté de communes du Périgord noir avant de devenir en la communauté de communes Sarlat-Périgord noir.

Administration municipale

La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[78],[79].

Liste des maires

L'hôtel de ville.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
    Jean Labonnelie    
         
1983 1999 Gérard de Chaunac-Lanzac   Ancien président de Cetelem
1999 mars 2008 Josiane Frezza    
mars 2008 mars 2014 Gérard Soulhié SE[80] Retraité
mars 2014[81] septembre 2018[82] Frédéric Traverse    
septembre 2018 décembre 2018 Bernadette Gauthier   Cadre administratif à la retraite
Présidente de la délégation spéciale[83]
décembre 2018[84]
(réélu en mai 2020)
En cours Frédéric Traverse    

Politique environnementale

Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[85].

Équipements et services publics

Enseignement

En 2023, la commune de Vitrac est organisée en regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec celle de La Roque-Gageac au niveau des classes de primaire[86] : l'unique école « La Folle Avoine » située à Vitrac[87] regroupe les élèves depuis la d'école maternelle jusqu'au cours moyen 2e année[86].

Santé

La commune a récupéré au début des années 2000, un grand bâtiment qui servait précédemment de colonie de vacances et l'a aménagé pour y accueillir des professionnels de santé[88]. Un masseur-kinésithérapeute, un centre de radiologie, deux dentistes, une pédicure-podologue et une orthoptiste s'y sont installés[88]. Une psychologue, une psychomotricienne, une diététicienne-nutritionniste, deux infirmières, une praticienne en énergie traditionnelle chinoise, un médecin généraliste les ont rejoints, soit dans le bâtiment initial, soit dans un nouveau bâtiment construit par la mairie à proximité[88]. De plus, l'ancien presbytère est occupé par deux ostéopathes et une réflexologue[88].

Justice

En 2023, dans le domaine judiciaire, Vitrac relève[89] :

Population et société

Démographie

Les habitants de Vitrac sont appelés les Vitracois[90].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[91]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[92].

En 2021, la commune comptait 838 habitants[Note 10], en évolution de +3,84 % par rapport à 2015 (Dordogne : −0,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
735607798755790810798838896
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0201 0271 014810744802781738731
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
655706650624627621558533538
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
570550622631743767824831886
2015 2020 2021 - - - - - -
807826838------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[93].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sports

En septembre, le Marathon Dordogne-Périgord (25e édition en 2024) est une épreuve de descente fluviale de la Dordogne en canoë-kayak, entre Saint-Julien-de-Lampon et Castelnaud-la-Chapelle sur 32 kilomètres ; pour les jeunes, elle s'effectue sur 12 kilomètres entre Vitrac et Castelnaud-la-Chapelle[94].

Économie

Emploi

En 2020[95], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 386 personnes, soit 46,7 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (49) a augmenté par rapport à 2014 (43) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 12,7 %.

Établissements

Activités hors agriculture

1055 établissements[96] sont implantés à La Roque-Gageac au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[97].

Secteur d'activité Commune Département
Nombre % %
Ensemble 105 100 % (100 %)
Industrie manufacturière,
industries extractives et autres
14 13,3 % (10,2 %)
Construction 10 9,5 % (14,2 %)
Commerce de gros et de détail,
transports, hébergement et restauration
26 24,8 % (31,3 %)
Information et communication 3 2,9 % (1,7 %)
Activités financières et d'assurance 2 1,9 % (3,4 %)
Activités immobilières 7 6,7 % (4,1 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
et activités de services administratifs et de soutien
18 17,1 % (14,5 %)
Administration publique, enseignement,
santé humaine et action sociale
22 21,0 % (11,5 %)
Autres activités de services 3 2,9 % (9,1 %)

Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est majoritaire sur la commune puisqu'il représente 24,8 % du nombre total d'établissements de la commune (26 sur les 105 entreprises implantées à Vitrac), contre 31,3 % au niveau départemental, suivi par le secteur qui regroupe l'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale (26 établissements, soit 21 % de la totalité)[98].

Agriculture

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Patrimoine civil

Patrimoine religieux

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Blason de Vitrac Blason
D'or à la fasce haussée d'argent et chargée de deux bandes de gueules.
Détails
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (argent sur or).
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir

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Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  1. Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
  2. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[14],[15]
  3. Aux 104 communes listées, il convient de retirer celles de Cazoulès et Peyrillac-et-Millac qui, avec Orliaguet, ont fusionné pour former en 2022 la commune nouvelle de Pechs-de-l'Espérance à rajouter, soit 103 communes au total.
  4. Aux 27 communes listées, il convient de retirer celles de Cazoulès, Orliaguet et Peyrillac-et-Millac qui ont fusionné pour former en 2022 la commune nouvelle de Pechs-de-l'Espérance à rajouter, soit 25 communes au total.
  5. Sur les 104 communes listées, il convient de retirer celle de Peyrillac-et-Millac qui a fusionné avec Cazoulès et Orliaguet pour former en 2022 la commune nouvelle de Pechs-de-l'Espérance à rajouter.
  6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  8. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  9. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[69].
  10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  11. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
  • Cartes
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