Fils de la soprano d'origine néerlandaise Jeannette Heilbronn (1842-1912) et de Vincent Marie Lorant (1842-1928)[1], élève affectionné[2] de Georges-Antoine Rochegrosse (1859-1938) et de Louis Hista, il expose au Salon des artistes français à partir de 1895 sous le seul nom de « Lorant », des suites d'impressions décoratives[3]. Il expose ensuite des peintures dans ce même salon jusqu'en 1913, adoptant le nom de son père et de sa mère, et obtenant une mention honorable en 1904.
Il cosigne avec le lithographe V. Guillet l'affiche de l'opéra Messaline - Casino de Monte Carlo[4],[5] en 1898.
Il peint en 1900 deux grands panneaux peints dans le restaurant l'Hippodrome de M. Heitz à Paris au 1-3, rue Caulaincourt, à la demande de l'architecte Édouard-Jean Niermans (1859-1928), et la décoration de la petite salle.
Il épouse le 1er aout 1903, à la mairie de Paris 11e, Lucy Clémentine Sudry (1876-1963)[1].
Il commence sa carrière de décorateur pour la toute nouvelle industrie du cinéma en 1902 avec Pathé Frères, et de réalisateur la même année en mettant en scène Fernand Rivers, tout en continuant à répondre à de nombreuses commandes d'affiches : Aéroplane captif Maxim (Liège, 1905) ; Cycles La Française ; L'Hiver à Pau ; Protecteur Néron ; Hôtel Negresco ; Orezza Carte Blanche Source Piane ; Salies de Béarn ; Affiches Gaillard…
Le 2 septembre 1912, sa mère meurt dans un accident de voiture à Chatou. Elle était la belle sœur du baryton Max Bouvet, et avait trois autres enfants, dont une fille mariée au directeur des usines Pathé Frères[6].
Il fonde l'Atelier Lorant-Heilbronn, rue Chefson, à Bois-Colombes et reste très actif dans les années 1920 comme décorateur et illustrateur[7].
Œuvre
Peintures
Scène mythologique, 1900, deux panneaux peints, dont une scène de paysage hivernal, restaurant l'Hippodrome rue Caulaincourt à Paris, œuvre disparue.
Jérôme Doucet, Princesses de Jade et de Jadis, illustrations d'après ses aquarelles, Société d'édition d'art Le Livre et l'Estampe, 350 exemplaires, vers 1903.
Science, Arts, Nature, couverture de revue, Masson, 1905.
Louis Finot, Indo-Chine pittoresque et monumentale. Ruines d'Angkor, Cambodge, illustrations d'après ses aquarelles, 1909.