Comme ce fut le cas du fort Victoria, la cité devint le centre du commerce des fourrures dans les régions de l'Ouest du Canada. À l'origine, il s'agit d'une région habitée par des Salish de la côte, grand groupe d'ethnies autochtones au Nord-Ouest des États-Unis et en Colombie-Britannique. La cité se distingue par la présence de l'édifice du Parlement provincial.
La zone métropolitaine de la capitale du district régional comprend la municipalité proprement dite, Victoria (85 792 habitants en 2016[2]), ainsi que douze autres municipalités, qui font ensemble 367 770 habitants[3]. C'est la deuxième zone métropolitaine de la Colombie-Britannique après Vancouver, ainsi que la 15e du Canada en 2016[4].
Situation
Victoria se situe à la pointe sud de l'île de Vancouver, la plus grande île de la Côte Ouest de l’Amérique du Nord, et donne une vue sur le détroit de Juan de Fuca, qui marque également la frontière avec les États-Unis. La cité est nichée entre la côte ouest du continent et la côte nord de la péninsule Olympique de l’État de Washington.
Au sud de la municipalité se trouve la borne kilométrique 0 qui marque le début de la route Transcanadienne.
Le district d'Esquimalt est la base de la flotte du Pacifique des Forces canadiennes.
Histoire
Les premiers habitants de cette région étaient les peuples des Premières Nations. Ils sculptaient de longues planches pour fabriquer des maisons et des totems.
Avant l'arrivée des navigateurs européens à la fin du XVIIIe siècle, la région de Victoria abritait plusieurs communautés de peuples côtiers salish, dont les Songhees. Les Espagnols et les Britanniques ont entrepris l'exploration de la côte nord-ouest du Pacifique en commençant par les expéditions de Juan José Pérez Hernández en 1774 et de James Cook en 1778. Bien que la région de Victoria, dans le détroit de Juan de Fuca, n'ait pas été explorée avant 1790, des marins espagnols ont visité le port d'Esquimalt, juste à l'ouest de Victoria, en 1790, 1791 et 1792.
Établie en tant que station commerciale de la Compagnie de la Baie d'Hudson sur un site initialement appelé Camosun (le mot autochtone était camosack, signifiant "ruée vers l'eau"), d'abord connue sous le nom de Fort Albert, la colonie a été rebaptisée Fort Victoria en novembre 1843, en l'honneur de la reine Victoria. Les Songhees ont alors établi un village en face du port du fort. Le village des Songhees a ensuite été déplacé au nord d'Esquimalt en 1911.
Les Britanniques firent de Fort Victoria un centre d'activité important et la municipalité fut bâtie tout autour. Après la découverte d'or sur le continent de la Colombie-Britannique en 1858, Victoria devint le port, la base d'approvisionnement et le centre d'équipement des mineurs sur la route des régions aurifères Cariboo. En 1866, lorsque l'île fut politiquement rattachée au continent, Victoria resta la capitale de la colonie puis de la province en 1871.
L'édifice actuel de l'Assemblée législative de Colombie-Britannique qui siège à Victoria (capitale provincale) fut construit à la fin des années 1890 afin de consolider le rôle politique de la ville de Victoria. L'architecte de l'édifice est l'AnglaisFrancis Mawson Rattenbury. L'année officielle de l'inauguration de l’actuelle assemblée législative de Colombie-Britannique est 1898[7],[8].
Grâce à son climat entre océanique et sous-méditerranéen, la cité se vante d'avoir le climat le plus doux du Canada ; les fleurs s'y épanouissant tout au long de l’année. Il y a une moyenne de 2 183 heures d’ensoleillement par an, huit mois sans gel et Victoria reçoit moitié moins de pluie que sa voisine Vancouver. Les hivers sont généralement cléments, assez doux pour jouer au golf et se promener au bord de la mer. Les étés sont agréablement chauds avec des brises de mer fraîches.
Données climatiques moyennes (1971-2000) à la station météo de l'aéroport international de Victoria
Pour 2017, le budget d’exploitation de la ville de Victoria est de 224,5 millions de dollars et le budget d’immobilisation est de 51 millions de dollars[22].
Chambre de commerce
La chambre de commerce du Grand Victoria (The Greater Victoria Chamber of Commerce) a été fondée un an après la création de la ville, soit en 1863. Depuis, la chambre occupe une place majeure dans le développement de la ville.
La chambre regroupe plus de 1 500 membres. Elle est la deuxième plus grande chambre de la province de la Colombie-Britannique. Sa mission est d'être une ressource de soutien pour les gens d'affaires[23],[24].
Le port de Victoria
Le port de Victoria est un lieu de grande activité. On y voit notamment évoluer[25],[26] des :
Selon les données officielles de Statistiques Canada de 2001, on peut répartir la population de la ville de Victoria selon les catégories suivantes[28],[29]:
La Bibliothèque publique du Grand Victoria (Greater Victoria Public Library) est la bibliothèque publique qui dessert la ville de Victoria et sa région. Sa mission officielle est de développer la communauté, d'appuyer l'alphabétisation et l'apprentissage tout au long de la vie, en offrant un accès gratuit à l'information, à l'espace, aux outils et à l'expertise.
Le réseau actuel de la Bibliothèque publique du Grand Victoria compte 11 succursales réparties dans la ville de Victoria et les villes qui forment la grande région de la ville de Victoria. Ce réseau comprend aussi le site Web de la bibliothèque. Le nombre total d'habitants qui jouissent de la bibliothèque s'élève actuellement à environ 300 000 personnes[30],[31].