L’université Jean-Monnet-Saint-Étienne (UJM) est une université française située à Saint-Étienne et Roanne.
Pluridisciplinaire, elle propose quatre grands domaines d'enseignement (Arts, Lettres, Langues ; Sciences humaines et sociales ; Droit, Économie, Gestion ; Sciences, Technologies, Santé), répartis sur 5 campus (Tréfilerie, Manufacture, Métare, Santé Innovations et Roanne).
Elle est l'établissement pilote de l'enseignement supérieur stéphanois qui réunit une dizaine d'établissements sur la Métropole de Saint-Étienne[1],[2].
Créée officiellement le , c'est en 1989 qu'elle prend le nom d'université Jean Monnet, en l'honneur du père fondateur de la Communauté européenne.
Depuis l'origine, en phase avec son époque elle met en place enseignements universitaires classiques ce qui lui permet de présenter aujourd'hui la quasi-totalité des disciplines et filières professionnalisées. Le début de la décennie 1990 voit en particulier la création d'une école d'ingénieurs et d'un deuxième IUT, à Roanne (dans les locaux de l'ancienne caserne Werlé sur le campus de Roanne) en plus de celui de Saint-Étienne, ainsi que de nombreux diplômes professionnels de second et troisième cycles. Depuis l'origine également, elle fait porter ses efforts sur la formation permanente et définit, en matière de recherche des créneaux originaux dans le contexte de la région Rhône-Alpes.
En 1989, elle prend le nom de Jean Monnet, l'un des fondateurs de l'Union européenne. Fidèle à ce dernier, elle met en 2003-2004 ses diplômes à l'heure européenne en adoptant le système LMD (licence, master, doctorat).
En 2007, le pôle universitaire de Lyon connaît une première évolution en devenant un pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) – sous la forme d’un établissement public de coopération scientifique[5]. Dénommé désormais « Université de Lyon » (UdL), le groupement voit son périmètre modifié et progressivement étendu jusqu'à vingt membres, accueillant des établissements stéphanois et des centres de recherche. Ainsi, aux trois universités déjà présentes s'ajoute l'université Jean-Monnet-Saint-Étienne. L'École normale supérieure de Lyon et l'École normale supérieure Lettres et Sciences humaines ne forment plus qu'une seule entité : l'ENS de Lyon. L'École vétérinaire de Lyon devient VetAgro Sup. L'Institut universitaire de formation des maîtres de l'académie de Lyon devient une composante de l'UCBL. L'Institut national de recherche pédagogique devient IFé – Institut français de l'éducation – et intègre l'ENS de Lyon. Enfin, l'École nationale supérieure des Mines de Saint-Étienne, le CNRS, Sciences Po Lyon, l'École nationale d'ingénieurs de Saint-Étienne, l'École nationale supérieure d'architecture de Saint-Étienne, l'École nationale supérieure d'architecture de Lyon, l'École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre et le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon rejoignent l'UdL.
Le , elle fait partie des vingt universités pilotes, choisies par le gouvernement, pour être autonomes. Ainsi, elle gère son budget elle-même depuis le .
Depuis 2017, un projet de fusion de cet établissement avec plusieurs autres basés à Lyon est en cours de discussions[6]. Ce projet provoque de vives tensions à partir de 2019, l'absence de conservation de l'identité stéphanoise étant citée par de nombreuses parties prenantes[7]. Le , le conseil d’administration de l’université stéphanoise se prononce contre la fusion[8].
À la suite de l'élection de Khaled Bouabdallah à la présidence de la COMUE de l'université de Lyon, Michèle Cottier est nommée administratrice provisoire de l'université Jean-Monnet-Saint-Étienne par la rectrice de l'Académie de Lyon, avant d'être élue présidente de l'université.
L'Université Jean Monnet[12] est présente sur 5 campus.
Campus Tréfilerie
Le campus Tréfilerie[12] est consacré aux formations en sciences humaines et sociales Il est composé de 3 sites.
Site principal : faculté de droit ; faculté de sciences humaines et sociales (SHS) ; Institut d’Administration des Entreprises (IAE) ; Maison de l’Université.
Le site Denis Papin : faculté arts, lettres, langues (ALL), et la halle des sports.
Le site « 77 Michelet » : département d’études politiques et territoriales (DEPT), Saint-Étienne School of Economics (SE²), et Sciences Po Lyon campus de Saint-Étienne.
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Campus Santé Innovations
La faculté de médecine[12] ainsi que huit laboratoires / équipes de recherche de l’Université sont présents sur le campus Santé Innovations, avec d’importantes collaborations avec le CHU de Saint-Étienne.
L’Institut PRESAGE, destiné à la prévention en santé, et la plateforme technologique IRMIS, spécialisée dans le domaine sport-santé, se trouvent également sur ce campus.
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Campus Manufacture
Le campus Manufacture[12] héberge le Laboratoire Hubert Curien, la faculté des sciences et techniques, l’école d’ingénieurs Télécom Saint-Étienne.
Le bâtiment des Forges est aussi présent sur ce campus. Il comprend une partie de la faculté des sciences et techniques (FST), un learning center, l'incubateur Use'In, un hôtel à projets, des plateformes technologiques et un fablab.
Un nouveau bâtiment destiné à la recherche et à la formation est en cours de construction[13].
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la faculté des Sciences et Techniques (FST) qui concentre 6 départements pédagogiques et cinq laboratoires de recherche
l’IUT de Saint-Étienne qui propose 7 BUT, 3 licences professionnelles, 2 DU et 1 DUETI, en formation initiale et en alternance
Ce campus compte plusieurs ruchers à vocation pédagogique, un jardin partagé et un refuge LPO pour oiseaux, insectes et petits mammifères. Une partie du campus est gérée en éco-pâturage.
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Campus de Roanne
Le campus de Roanne[12] propose plusieurs formations (B.U.T., licences et masters).
Doté également d’une bibliothèque, d’une Maison du campus et d'un bistrot U, il a accueilli en 2022, un bâtiment neuf qui héberge salles de cours, un incubateur et le Laboratoire d'analyse des signaux et processus industriels (LASPI).
Campus Le Corbusier - Firminy
A Firminy, au sein des unités d'habitations de l'architecte Le Corbusier se trouve des cours de Master Patrimoine. Ce campus accueille les cours des semestres 1 et 3 du Master. Il se situe au cœur de l'espace architectural imaginé par Le Corbusier: Firminy Vert[14]
Domaines d'étude
L'Université Jean Monnet offre aujourd'hui un large éventail de formations avec plus de 300 diplômes[15] (27 Licences, 10 Licences professionnelles, 10 Bachelors Universitaires de Technologie (BUT), 1 Bachelor, 45 masters, 3 diplômes d'Ingénieur, 46 Doctorats, 5 Diplômes d’État d'Infirmier en pratique avancée (DE IPA), 60 spécialités de Doctorat d’État en Médecine ou en Chirurgie, une centaine de diplômes universitaires ou certificats ...) parmi lesquels plus de 70 parcours sont proposés en formation par alternance.
C'est par ailleurs l'université qui offre actuellement, dans l'ancienne région Rhône-Alpes, le choix le plus large de formations.
Cultures et littératures antiques, classiques, modernes et comparées
Français langue étrangère et didactique des langues et cultures
Littératures et civilisations étrangères (allemande, italienne, anglo-saxonnes, hispaniques)
Musique et musicologie
Relations commerciales internationales (RCI)
Maîtrise de la langue et politiques d’intégration
Métiers de la Rédaction et de la Traduction (MRT)
Métiers des Institutions Culturelles
UFR sciences humaines et sociales
Cette Unité de Formation et de Recherche (UFR) est actuellement dirigée par Michel Rautenberg[30], Professeur des Universités en Sociologie. L'UFR est composée de cinq départements de formation, le département de Géographie[31], celui d'Histoire[32], de Sciences de l'éducation[33], Sociologie, et enfin le département Patrimoine et paysages culturels[34] qui commence au niveau Master.
Ville et environnements urbains parcours "Espaces publics, Ambiances" (EPAM)[47]
MEEF Premier degré parcours "Professeur des écoles"[48]
MEEF Second degré parcours "Histoire et Géographie"[49]
Départements de la faculté
Département de géographie
Le département est dirigé par Thierry Joliveau, professeur de géographie et géomatique[50]. Le département regroupe sept enseignants-chercheurs, principalement membres de l'équipe ISTHME du laboratoire Environnement, ville et société[51] (EVS). Le département gère trois formations de qualité en géographie, à commencer par la Licence Géographie et Aménagement[52] qui s'attache à donner les bases du savoir-faire théorique (milieux naturels, organisation de l'espace, etc.) et du savoir-faire pratique des géographes. Au-delà, nous retrouvons deux masters et bien sûr le doctorat. Le département a donc la charge de deux parcours de master. Le premier est le Master Géomatique parcours "Géographies numériques"[53]. Le second master s'intitule Gestion de l'environnement parcours "PGAE (Prévention et Gestion des Altérations Environnementales)"[54].
Département d'histoire
Le département d'Histoire de l'université Jean Monnet Saint-Étienne allie à la fois la formation et la recherche en histoire. Ce département est actuellement dirigé par Philippe Rodriguez, maître de conférences en Histoire grecque. Il regroupe douze enseignants-chercheurs. Une étude de l'Histoire sous tous ses aspects y est proposé, de l'Antiquité, à l'histoire contemporaine, en passant par la géopolitique et l'étude des mondes extra-européens. Le département offre un choix de formations pluriel en commençant par la Licence[55]. Cette Licence permet de s'ouvrir vers deux principaux masters, le Master Histoire parcours "Métiers de l'Historien" et le master MEEF. À noter que l'Université de Saint-Étienne dispose d'un master patrimoine reconnu par les professionnels et les universitaires français et étrangers. Ce master Histoire, civilisation et patrimoine[44] attire chaque année bon nombre d'étudiants d'Histoire.
Au niveau de la recherche, le département accueille le CERCOR[56], Centre européen de recherche sur les congrégations et les ordres religieux. Il s'agit d'un centre de recherche extrêmement réputé dans son domaine d'analyse, l'histoire monastique et religieuse. Son directeur est actuellement Thierry Pécout, Professeur des Universités en Histoire médiévale. Le centre de recherche a pour directeur adjoint, Sylvain Excoffon, maître de conférences en Histoire médiévale. Depuis 2007, le CERCOR est une composante du Laboratoire d'études sur les monothéismes[57] (LEM), UMR CNRS 8584.
En outre, les enseignants-chercheurs qui n'appartiennent pas au CERCOR sont membres de l'un des trois autres centres ou laboratoires de recherche suivants, HISOMA-Jean Palerne[58], EVS-ISTHME[59] et TRIANGLE[60]
Département patrimoine et paysages culturels
En tant qu'université à dimension européenne, comme peut le laisser deviner son nom, l'université Jean Monnet Saint-Étienne a créé une plateforme spécifique de formation et de recherche autour des paysages culturels et du patrimoine. Un pôle international autour du patrimoine et des paysages culturels est donc coordonné par l'Université et le département[61].
Ce département de formation et de recherche a un but précis, former les meilleurs experts du patrimoine. Il s'agit du seul département de formation de l'UFR Sciences Humaines et Sociales accessible uniquement aux personnes titulaires d'une Licence. Jusqu'en 2017, Jacqueline Bayon, professeur des Universités en Histoire Moderne en est la directrice. Depuis , Robert Belot, professeur des universités en Histoire contemporaine, a pris la direction du département. Le département regroupe sept enseignants titulaires appartenant pour six d'entre eux au centre de recherche ISTHME (Image, Société, Territoire, Homme, Mémoire, Environnement). L'un des enseignants est membre du CERCOR. Deux masters sont proposés au sein du département Patrimoine et Paysages culturels. Le premier Master est le Master Histoire, Civilisation et Patrimoine[62]. Ce Master est entièrement géré par l'Université Jean-Monnet et regroupe quatre parcours stéphanois [parcours "METIS", parcours "MACLAND", le parcours "Patrimoines et numériques" (PATRINUM) et le parcours "Patrimoine, Langues et interculturalité" (PATRILANG)] et un parcours lyonnais (parcours CEI). Puis, nous avons le Master Erasmus Mundus JMD DYCLAM.
Le département dispose d'un campus propre, situé sur l'œuvre architecturale du Corbusier à Firminy s'appelant Firminy-Vert.
Département de sciences de l'éducation
Dirigé par Jean-Yves Seguy, le département accueille six universitaires et l'équipe de recherche Éducation, Cultures, Politiques[63]. Les étudiants peuvent se former aux sciences de l'éducation à travers la Licence Sciences de l'éducation[64] et ses deux parcours aux choix, "Éducation-Enseignement" ou "Éducation, Santé, Prévention". Une poursuite d'étude en Master est possible, soit en recherche avec le Master Sciences de l'éducation[65] (parcours "Conception et réalisation de dispositifs et de projets" ou parcours "Expertise et recherche en éducation"), soit dans le monde professionnel avec le Master Premier degré parcours "Professeur des écoles"[66].
Département de sociologie
Ouvert en 2005, le département de sociologie offre une large palette de filières. Le département regroupe ainsi deux licences, l'une générale intitulée licence de sociologie[38], et l'autre professionnelle dont le nom est le suivant "Intervention Sociale : accompagnement social Parcours Coordinateur(trice) de projets de développement d'économie sociale et solidaire"[39]. Une poursuite d'études est possible dans deux Masters spécifiques au département. Le Master Sociologie parcours "Formes et outils de l'enquête en sciences sociales (FOULE)"[67] dont l'objectif principal est l'acquisition des savoirs et savoir-faire propres au métier de sociologue ; et le Master Intervention et Développement social parcours "Politiques sociales et développement territorial (PSDT)"[68].
En outre, le Centre Max Weber[69] regroupe des enseignants-chercheurs du département.
L'université est partenaire du laboratoire international associé SALADYN créé en 2013[74].
L’université Jean Monnet participe depuis de nombreuses années à des programmes européens (10 masters Erasmus Mundus entre 2008 et 2020 qui ont impliqué 16 autres établissements).
Elle a fait son entrée fin 2022 dans l'université européenne Transform4Europe.
Elle développe la création de graduate schools internationales, les bourses d'attractivité, l’invitation de chercheurs étrangers, la mobilité de ses personnels, et des programmes courts de type "Winter ou "Summer" schools.
Ses collaborations sont particulièrement actives avec les zones Europe, continent Nord Américain, Canada, Brésil, Japon, région Indo-Pacifique[75].
Recherche
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L'université Jean-Monnet est pluridisciplinaire et ses activités de recherche se développent dans cinq domaines :
Arts, Lettres, Langues ;
Droit, Économie, Gestion ;
Médecine ;
Sciences et techniques ;
Sciences humaines et sociales.
Elle compte 24 laboratoires de recherche dont 17 Unités mixtes de recherche avec le CNRS et/ou l’INSERM, et elle est membre de 11 fédérations de recherche. L’Université compte aussi, en 2022, 435 enseignants-chercheurs et chercheurs et 370 doctorants.
L'université est accréditée pour 6 écoles doctorales. L'école doctorale Sciences, Ingénierie, Santé est la seule école doctorale uniquement stéphanoise, les 5 autres sont partagées avec des universités présentes à Lyon. Désormais, le doctorat est délivré par l'Université de Lyon, sans que l'on tienne compte du lieu originel de préparation. Ainsi, que l'étudiant soit à en préparation doctorale à Lyon 2, Lyon 3 ou l'Université Jean-Monnet, il sera diplômé de la COMUE.
L’Université Jean Monnet compte 60 associations étudiantes[94], thématiques ou liées à des filières, qui participent à la vie étudiante et proposent des services aux étudiants de l’Université.
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Abdou Diouf, Ancien président de la république du Sénégal, secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie[101]
Francis H. Glorieux, professeur de chirurgie, de pédiatrie et de génétique humaine à l'Université McGill (Canada)[99]
Luc Noppen, professeur à l'Université du Québec (Canada), spécialiste internationalement reconnu de l'histoire de l'architecture et du patrimoine[99]
Jonathan Israel, professeur d'histoire moderne de l'Europe à la School of Historical Studies de l'Institute for Advanced Study à Princeton (USA) et spécialiste de l'histoire des Pays-Bas[99]
Suzanne Yvette O'Reilly , professeure de géologie et directrice du ARC Centre of Excellence for Core to Crust Fluid Systems, à l'université de Macquarie, université de Sydney (Australie)[99]
Jean-Michel Gaspoz[2], professeur ordinaire à la faculté de médecine de l’université de Genève (Suisse), médecin-chef du service de médecine de premier recours, chef du département hospitalier de médecine communautaire, de premier recours et des urgences, et directeur du département académique de santé et médecine communautaires[99]
Jacques-François Thisse, professeur d'économie, président du Center for operations research and econometrics (CORE), centre de recherche interdisciplinaire affilié à l’université catholique de Louvain (Belgique)[99]
Frans De Waal, professeur de biologie à l’université d’Emory (États-Unis) et à l'université d'Utrecht (Pays-Bas) ; élu à la National Academy of Sciences (USA), à l'American Academy of Arts and Sciences et à la Royal Dutch Academy of Sciences[103]
Larry Norman, professeur en Langues et littératures romane à l'université de Chicaco (USA), spécialiste dans le domaine de l’histoire du théâtre, de la littérature et de l’histoire des idées des 17e et 18e siècle en France[104]
Brenda Hale, présidente honoraire de la Cour suprême du Royaume-Uni et membre de la Chambre des lords, spécialiste du droit de la famille[105]
Jacqueline Bayon et Guillaume Mathieu, La Force de la volonté. Naissance et volonté d'une université, Saint-Étienne (1960-1978), Saint-Étienne, Presses universitaires de Saint-Étienne (PUSE), 2009, 222 pages.