En , l'USS John S. McCain fut envoyé dans le golfe Persique. Il lança 39 missiles de croisière Tomahawk en soutien de l'invasion de l'Irak et reçut la distinction "Navy Unit Commendation" pour son engagement. L'USS John S. McCain a été récompensé de la distinction "Navy Battle E" en 2003 et 2004 au niveau de la flottille DESRON 15.
Le , le John S. McCain fut récompensé de la distinction "Navy Battle E" 2006 au niveau de l'US Navy[3].
En , le John S. McCain a été lancé à la poursuite du cargo nord-coréenKang Nam 1 qui naviguait vers la Birmanie en application de la résolution des Nations unies mettant en place un embargo sur les exportations d'armes par la Corée du Nord. Le navire était suspecté de transporter des armes pour la junte birmane. Le Kang Nam 1 retourna en Corée du Nord sans débarquer sa cargaison en Birmanie[4].
Le , le destroyer entre en collision dans le détroit de Malacca au large de Singapour avec le Alnic MC, un navire pétrolier de 183 mètres pour 30 000 tonnes battant pavillon libérien[7], provoquant d'importants dégâts à son bord, cinq blessés et la disparition de dix marins[8],[9]. Le USS John S. McCain réussit à regagner sous escorte la base navale de Changi mais sous sa propre propulsion.
Il s'agit de la seconde collision majeure en moins de deux mois entre un bateau de la Septième flotte de l'US Navy et un navire civil après celle de l'USS Fitzgerald en qui causa la mort de sept marins américains. En conséquence, l'amiral général de la flotte du Pacifique, Scott Swift, décide le du renvoi du vice-amiral Joseph P. Aucoin commandant de la 7e flotte, au motif d'« une perte de confiance [...] en sa capacité à commander » cette dernière. Il est remplacé par le contre-amiral Phil Sawyer[10].
Une commission officielle a conclu, après enquête, que l'accident était dû aux écrans tactiles multiples de la passerelle de commande, dont la complexité a conduit à la collision. En conséquence, en , l'US Navy a annoncé l'abandon des systèmes tactiles dans les deux ans sur tous ses destroyers ou contre-torpilleurs, au profit d'un retour aux manettes physiques[11]. ProPublica a mené une enquête très détaillée sur le rôle de la technologie dans la catastrophe[12].
↑Marine Benoit (2019) "[SEAActu17h-20190812 L’US Navy abandonne les commandes tactiles de ses destroyers et revient à un système mécanique]" ; Science & Avenir, publié le 12.08.2019