Sous contrat avec l'Opéra de Vienne, Tilly Losch est contrainte de démissionner en 1927 pour accepter une invitation pour se produire aux États-Unis avec la troupe de Reinhardt. Ce dernier a une telle foi dans les capacités artistiques de Losch qu'il lui demande de chorégraphier plusieurs danses, bien qu'elle n'ait jamais réalisé de chorégraphie.
Maîtrisant le vocabulaire classique, elle fait preuve, pour autant, dans ses interventions comme danseuse, d'une grande liberté et plasticité[1]. En 1928, elle fait ses débuts à Londres dans la revue musicale de Noel CowardThe Year of Grace. Par la suite, elle travaille entre Londres et New York comme danseuse et chorégraphe. À New York, elle danse notamment dans The Band Wagon avec Fred et Adele Astaire en 1931[1]. Max Reinhardt l'encourage également à se diversifier car il pensait qu'elle peut devenir actrice. Choisie en 1932 pour le film The Miracle, Losch se voit confier le seul dialogue du film, un Notre Père qu'elle déclame avec des effets dramatiques.
Premier mariage
Le premier mari de Tilly Losch est Edward James, un millionnaire anglo-américain mécène d'art surréaliste. Il a financé plusieurs productions créées expressément pour elle, la plus importante étant Les Ballets en 1933 avec Kurt Weill, Lotte Lenya et George Balanchine. Losch est également apparue dans la Compagnie des Ballets russes.
Tilly Losch divorce en 1934, après avoir été accusée d'adultère avec le prince Serge Obolensky, un directeur d'hôtel américain.
Toutefois, elle n'est pas satisfaite de jouer au cinéma et n'aime pas vivre à Hollywood, de telle sorte qu'elle préfère continuer à travailler comme danseuse et chorégraphe.
Conscient de la santé fragile de son épouse et face au danger grandissant d'une guerre en Europe, Carnavon l'envoie aux États-Unis. En 1944, elle réalise à New York sa première exposition qui reçoit un accueil favorable des critiques[2].
À la fin des années 1940, elle se sépare de son époux avec lequel elle reste en bons termes. Jusqu'à la fin de sa vie, elle vit entre Londres et New York où elle décède d'un cancer.
Références
↑ abcd et ePhilippe Le Moal, « Losch Tilly », dans Philippe Le Moal (dir.), Dictionnaire de la danse, Éditions Larousse, , p. 271