À la mort de leurs parents, Jules et Edmond Seveste héritent du privilège jusqu’en 1849. Après eux, diverses directions se succèdent : comédie, vaudeville, drame, mélodrame et opérette alternent au rythme des saisons et des goûts. D’illustres acteurs débutent sur cette scène.
En 1913, le théâtre Montmartre cesse provisoirement de servir l’art dramatique et lyrique pour devenir un cinéma : le Montmartre[3].
En 1922, ce cinéma ayant fermé ses portes, le comédien et metteur en scène Charles Dullin rachète la salle, la rebaptise Théâtre de l’Atelier et en devient directeur. Souhaitant faire de ce théâtre un lieu d’excellence et de recherche théâtrales, il précise que son théâtre sera celui « de la poésie et de la réflexion[4] » et y met en scène en 1922-1923 Antonin Artaud dans des décors d'André Foy avec La Mort de Souper de Roger Sémichon d'après Nicole de La Chesnaye. En 1922 il met aussi en scène Antigone avec des grands noms de l'art contemporain : Cocteau signe l'adaptation, Honegger la musique, Picasso les décors et Chagal les costumes.
Laura Pels une riche productrice de théâtre et mécène achète en 1998 le théâtre de l’Atelier et le dirige de janvier 1999 à janvier 2015. Le metteur en scène Didier Long lui a succédé début 2015.
En janvier 2019, Marc Lesage reprend la direction du théâtre. Comédien et metteur en scène de formation, Marc Lesage a successivement dirigé le Centre Culturel de Courbevoie, le Théâtre de Beauvais, L'Avant-Seine/Théâtre de Colombes et Les Célestins-Théâtre de Lyon.
La capacité actuelle du Théâtre de L'Atelier est de 563 places. Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [5] et est un des rares théâtres parisiens du XIXe siècle encore en activité aujourd'hui.
Geneviève Latour, Florence Claval (études réunies par), « Théâtre de l'Atelier », dans Les théâtres de Paris, Paris, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris. Bibliothèque historique de la Ville de Paris. Association de la régie théâtrale, (ISBN2-905118-34-2), p. 146-149