Il est professeur d'anatomie à l'école des beaux-arts de Rennes pendant la Seconde Guerre mondiale et en deviendra le directeur[1] en 1948.
Engagement nationaliste breton
Dessinateur, peintre et graveur, militant du Groupe régionaliste breton sous le pseudonyme de « Gourlann », il dessine le titre de la revue Breiz Atao, à laquelle il collabore, et sympathise avec Florian Le Roy qui préfacera ses deux recueils de bois gravés. Il crée en 1931 la couverture de la revue La Nation bretonne[2].
Œuvres
Il parcourt toute la Bretagne, dont il peint par tous les paysages par tous les temps. Il réalise notamment Maisons de paludiers à Saillé, Effet le matin à Vieux-Vy-sur-Couesnon ou encore Un barbier de village en Haute-Bretagne (localisation inconnue)[réf. nécessaire].
Gravures, affiches et illustrations
Au cours de sa carrière, Théophile Lemonnier a réalisé un grand nombre de xylographies. Il représente les types et costumes bretons (sonneurs, brodeurs, paysans), mais également des vues des vieux quartiers de Rennes. En 1931, vingt planches seront tirées sur papier japon et commercialisées sous le titre Vieilles cours et Vieux toits de Rennes (40 exemplaires signés) avec une préface de Florian Le Roy[1].
Dans le paysage de la xylographies de l'entre-deux-guerres, le style de Théophile Lemonnier présente une réelle originalité, du fait de son austérité et de son âpreté[1]. Il utilise principalement la taille blanche pour détacher ses figures d'un fond sombre. Ce procédé, proche de l'art expressionniste, s'accorde avec ses sujets misérabilistes, dans lesquels il dépeint des paysans harassés par le travail ou des mendiants[1].
Par ailleurs, Théophile Lemonnier produit des travaux d'illustrations et œuvre comme affichiste. On notera notamment :
l'affiche du VIIe centenaire de saint Guillaume 1234-1934, affiche pour la fête de Saint-Brieuc du 2 au ;
les illustrations pour La Bretagne touristique, contes et nouvelles dont « L'autre vie » de Roger Vercel ;
les illustrations qu'il donne pour le périodique nationaliste Breiz Atao sous le pseudonyme de Gourlann ;
la couverture de La Nation bretonne, en 1931.
Peintures murales
Rennes: rideau de scène du théâtre de la ville en 1934. Ainsi que le décor pour le cinéma : Le Français à Rennes.
Saint-Brieuc: La Poésie, Les Lettres, La Philosophie, L'Histoire, La Géographie, Les Sciences, La Chimie, La Physique et Les Arts, 1938, peintures murales, Saint-Brieuc, coupole de la rotonde du lycée Ernest-Renan[3].
Fougères, ancienne chapelle du lycée Jean-Guéhénno[4], ancien hospice de la Chesnardière :
Saint-Louis, fresque dans une niche latérale, environ 7 mètres de hauteur, 47 m2 ;
La Vierge, fresque dans une seconde niche latérale, environ 7 mètres de hauteur, 47 m2 ;
1949 : prix Bernheim pour l'ensemble de son œuvre.
Réception critique
« Ses peintures sur le motif parlent d'elles-mêmes : de la couleur avant toute chose, au point de dissoudre les formes, une touche alerte pour cueillir un nuage, fixer un reflets sur l'eau, restituer toutes les nuances de vert lorsque les arbres frissonnent sous la brise. » — Gwénaëlle de Carné[10]
Théophile Lemonnier, Autoportrait, fusain rehaussé de pastel blanc, avec mise au carreau rouge sur papier, 56,5 × 44,8 cm, musée des Beaux-Arts de Rennes[12].
Notes et références
↑ abcdef et gPhilippe Le Stum, La gravure sur bois en Bretagne : 1850-2000, Spézet, Coop Breizh, , 319 p. (ISBN978-2-84346-821-6), p. 195-196, 305