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Le testament d'Adolf Hitler a été dicté par Hitler à sa secrétaire Traudl Junge dans son Führerbunker à Berlin le , la veille de son suicide. Il se compose de deux documents distincts, une volonté politique et un testament d'ordre privé.
Il s'agit de deux courts documents, de trois pages pour le testament privé et de dix pages pour le testament politique, signés tous deux en date du à 4 h du matin.
Testament privé
Adolf Hitler avait déjà rédigé un testament privé manuscrit le . Il en fait donc rédiger un second.
Testament politique
Une justification politique
La première partie du testament[1] contient une réaffirmation de sa position politique et des justifications déjà formulées à de nombreuses reprises. Son intention de se suicider peu après la rédaction du testament et la destruction imminente du Troisième Reich n'ont pas fait évoluer sa position politique. Son antisémitisme y apparaît toujours intact. Il ne fait aucune mention concernant le communisme.
La deuxième partie expose les intentions de Hitler pour le gouvernement de l'Allemagne et la direction du parti nazi après sa mort. Elle traite de la question de sa succession dans les deux fonctions distinctes de président du Reich et chancelier du Reich, fonctions qu'il cumule depuis la mort du maréchal Hindenburg en et le plébiscite du qui a confirmé ce fait, Hitler s'étant fait officiellement appeler ensuite « Führer et chancelier du Reich » (en allemand : Führer und Reichskanzler).
Il indique aussi son successeur dans ses fonctions de commandant en chef des forces armées (la Wehrmacht), de commandant en chef de l’armée de terre (la Heer)[a], de Führer du parti nazi.
En plus du texte du 29 avril dont l'authenticité est facilement vérifiable, une succession de notes qui auraient été prises par Bormann sous la dictée d'Hitler entre février et avril 1945 a été aussi appelée « Testament politique d'Hitler » par certains historiens qui les considéraient comme authentiques.
En , Mikael Nilsson, doctorant en histoire suédois a effectué la première analyse scientifique approfondie de ces testaments politiques d'Hitler (ceux soi-disant rapportés par Bormann et non ceux effectivement dictés à sa secrétaire). Selon Nilsson, l'histoire des documents utilisés n'est pas fiable, la datation de plusieurs des notes a été clairement manipulée, et le texte publié contient des déclarations ne pouvant être authentiques. Les notes originales auraient été détruites, ce qui signifie que l'exactitude des versions publiées ne peut être vérifiée. Il conclut en expliquant que les historiens devraient s'abstenir d'utiliser cette source et la traiter comme s'il s'agissait d'une contrefaçon[2].