Elle est notamment connue pour ses multiples collaborations avec le cinéaste Asghar Farhadi. Elle est l'une des actrices les plus acclamées en Iran, où elle a remporté de nombreux prix et distinctions[1], tout en étant controversée pour ses prises de position.
Elle a aussi une activité de traductrice d'œuvres anglaises en persan[2].
Prises de position et condamnation
Tatouage féministe
En 2016, elle se retrouve au centre d'une controverse sur les réseaux sociaux, après que des caméras ont montré lors du festival de Cannes son bras arborant un tatouage féministe. Face aux diverses interventions, elle confirme sur Twitter « Keep calm and YES I'm a feminist » (« Restez calmes, et OUI, je suis féministe »), ce qui lui vaut des menaces d'emprisonnement de la part d'un utilisateur si elle persiste. Elle avait affiché ses positions quelque temps auparavant en critiquant une campagne de spam décrétant que les aspirateurs étaient réservés aux femmes ; elle avait déclaré :
« Ceux qui pensent qu'un aspirateur est conçu uniquement pour les femmes… insultent non seulement les femmes mais tous les hommes… qui ne les considèrent pas comme leurs servantes[3]. »
Opposition au régime islamiste en Iran
En , elle est convoquée par le bureau du procureur du ministère de la Culture et des Médias pour avoir diffusé une vidéo montrant la police des mœurs qui s'en prenait à une femme ne portant pas le hijab. Elle est inculpée « d'activités de propagande contre l'État », et relâchée sous caution. En , elle est condamnée à cinq mois de prison pour ces faits, avec un sursis à exécution de deux ans. Elle analyse cette condamnation comme un acte d'intimidation de la part du régime iranien, qu'elle avait critiqué plus tôt dans l'année dans un post sur Instagram, affirmant à ses presque six millions d'abonnés : « Nous ne sommes pas des "citoyens" mais des "captifs"[4]. »
Le , dans le cadre des manifestations en Iran à la suite de la mort de Mahsa Amini, elle poste sur les réseaux sociaux une photo où elle apparaît sans voile et tenant une pancarte sur laquelle est écrit en kurde « Femme, Vie, Liberté », en soutien aux manifestations. Elle promet de rester dans son pays malgré le risque de « payer le prix » pour défendre ses droits. Elle annonce son intention d'arrêter de travailler pour soutenir les familles des personnes tuées ou arrêtées lors de la répression[5],[6],[7]. Elle est arrêtée le [8] et détenue à la prison d'Evin[9]. Puis libérée sous caution après trois semaines d'emprisonnement[10].
En , les autorités iraniennes annoncent que les actrices qui ne respectent pas la loi sur le port du voile obligatoire ne pourront plus tourner dans de nouveaux films. Taraneh Alidoosti et une dizaine d’actrices se retrouvent interdites de travail pour non-port du voile[11].