TanSat a une masse de 620 kg et une forme parallélépipédique. Ses dimensions sous la coiffe sont 150 cm x 180 cm x 185 cm. L'énergie à bord est produite par des panneaux solaires attachés de part et d'autre du corps du satellite et qui, une fois déployés en orbite, portent son envergure à 10 mètres. Ils fournissent 1 790 watts en fin de mission et l'électricité produite est stockée dans deux batteries lithium-ion de 80 ampères-heures. Le satellite est stabilisé trois axes. Les senseurs sont une paire de viseurs d'étoiles, trois capteurs solaires, deux centrales à inertie et un récepteur GPS. Le pointage du satellite est maintenu avec une précision inférieure à 0,1° et une dérive inférieures à 0,001°/s à l'aide de quatre magnéto-coupleurs, quatre roues de réaction et quatre moteurs-fusées. Les moteurs-fusées ont une poussée d'un newton et brulent de l'hydrazine. Ils disposent au début de la mission de 10 kg d'ergols. TanSat a un ordinateur embarqué de type TSC695F et la capacité de sa mémoire de masse est de 128 gigabits. Les communications avec la Terre sont réalisées en bande X avec un débit de 64 mégabits par seconde. Le satellite dispose de deux antennes pour communiquer avec le sol dans des orientations différentes[1],[2].
Objectifs
TanSat doit mesurer la proportion moléculaire de dioxyde de carbone présente dans la colonne d'air avec une précision de 1 % à l'échelle nationale et planétaire. L'objectif scientifique est d'améliorer la connaissance de la répartition du dioxyde de carbone et de sa contribution au changement climatique. Le projet doit également permettre de suivre les variations saisonnières des proportions de ce gaz dans l'atmosphère terrestre[1].
CarbonSpec (Carbon Dioxide Spectrometer) est l'instrument principal. Il mesure la quantité de dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère terrestre. Il s'agit d'un spectromètre à réseaux qui détecte en proche infrarouge les bandes d’absorption du CO2 dans les longueurs d'onde 1,61 et 2,06 micromètres et en bande A l'oxygène moléculaire (0,76 micromètre) dans lumière réfléchie. La résolution spectrale est de 21 000 dans la bande A et de 12 000 dans les bandes du CO2. La résolution spatiale est de 2 x 2 km et la fauchée a une largeur de 20 km.
CAPI (Cloud and Aerosol Polarimetry Imager) est utilisé pour déterminer les corrections à apporter aux données fournies par CarbonSpec afin de prendre en compte les nuages et les aérosols. Il s'agit d'une caméra à champ large qui observe dans plusieurs bandes spectrales : 0,38 micromètre (ultraviolet), 0,67 micromètre (lumière visible) et proche infrarouge (0,67 - 1,375 - 1,64 micromètre).