Tamarix

Tamaris

Tamarix (en français, les tamaris ou tamarix) est un genre d'arbustes ou de petits arbres qui appartient à la famille des Tamaricacées.

Description

Ses fleurs printanières (mars-avril) forment de nombreux chatons de couleur rose ou blanchâtre. Ses petites feuilles alternes et écailleuses sont semblables à celles de certains conifères. Le fruit est une petite capsule triangulaire.

Répartition

Il apparaît dans les régions méditerranéennes et sur la côte Atlantique, où il peut pousser spontanément ou être cultivé. On le retrouve ainsi fréquemment sur les littoraux et en bordure des cours d'eau[1].

Liste des espèces

Tamaris dans le village d'Ateybeh, dans la Province de Bouchehr, en Iran.
Tamaris sur le campus de l'Université de Haute Alsace.

Selon Plants of the World online (POWO) (8 avril 2024)[2] :

Plante envahissante

Plusieurs espèces de Tamaris (Tamarix parviflora, T. ramosissima, T. chinensis) ont été importés au XIXe siècle aux États-Unis pour leur beauté et leur capacité à fixer les berges et rivages. Elles sont devenues des plantes envahissantes en colonisant le Sud-Ouest des Etats-Unis au détriment de saules et de peupliers autochtones[3]. En concentrant le sel dans leurs racines et dans leurs feuilles, les Tamaris modifient la teneur en minéraux des sols, de sorte que les espèces indigènes sont éliminées[4]. Plus de 4 000 km2 ont ainsi été conquis et soumis à un risque d'incendie accru vu l'inflammabilité du Tamaris[3]. Des essais de lutte biologique contre le Tamaris par l'introduction de chrysomèles du genre Diorhabda ont montré une efficacité significative[5].

Horticulture

Les espèces et cultivars suivants sont estimés en culture: T. hispida, T. juniperina, T. pentandra ( = T. hispida variété aestivalis), "Rubra", T. tetandra. Ils poussent jusqu'en Hollande et en Allemagne sur des sols sableux humifères et tolèrent une haute teneur en sel. La méthode de multiplication conseillée est la bouture de bois sec dès février[6].

Mythologie

La manne des Hébreux ou du Sinaï

Exsudat du tamaris (Tamarix mannifera) par suite de la piqûre de la cochenille Trabutina mannipara ou miellat issu de cet insecte, cette manne serait, pour certains auteurs, la manne de la Bible[7].

Après l'assassinat du dieu Osiris par son grand frère Seth, jaloux, le coffre contenant le corps d'Osiris, porté par les courants se retrouve en Phénicie, à Byblos, où il vient s'encastrer dans le tronc d'un tamaris géant.

Toponymie

La localité de Los Tamariscos en Argentine, dans la province de Chubut, tient son nom du tamarix.

Au Maroc, la ville de Tarfaya tire son nom de l'appellation locale du tamarix, tarf.

Notes et références

  1. « Les Tamaris », Histoires de plantes Petites nouvelles du Jardin botanique, no 57,‎ , p. 1
  2. POWO. Plants of the World Online. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http://www.plantsoftheworldonline.org/, consulté le 8 avril 2024
  3. a et b (en) Jane Beitler, « Pinpointing an Invasive Plant’s Next Move », sur Earthdata, (consulté le )
  4. Wolfgang Nentwig et Jean-Pierre Airoldi, Espèces invasives: plantes, animaux et micro-organismes, Presses polytechniques et universitaires romandes, coll. « Le savoir suisse », (ISBN 978-2-88074-917-0)
  5. René F. H. Sforza, « Un arbuste invasif sous contrôle aux Etats-Unis », La Recherche,‎ , p. 81
  6. Gerd Krüssmann, Elise Hoyng et Michel Picard, La Pépinière, la Maison rustique, (ISBN 978-2-7066-0112-5)
  7. Pierre Jolivet, « Les Mannes : Entomologie et botanique », Publications de la Société Linnéenne de Lyon, vol. 49, no 9,‎ , p. 20.

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