Sylvie Thénault est membre du Centre d'histoire sociale du XXe siècle. Ses travaux portent sur le droit et la répression légale pendant la guerre d'indépendance algérienne. Elle a en particulier étudié des mesures ponctuelles, comme les couvre-feux en région parisienne et les camps d'internement français entre 1954 et 1962. Ses recherches s'orientent vers l'étude de l'internement à la période française dans son ensemble, dans le champ de l'étude de l'administration coloniale en Algérie : structures, législation, personnel, pratiques.
Sa maîtrise d'histoire, en 1991, portait sur La Manifestation des Algériens à Paris le et sa répression[1]. Sa thèse soutenue en 1999 sous la direction de Jean-Jacques Becker traitait de La Justice dans la guerre d'Algérie[2]. L'ouvrage présenté dans le cadre de son habilitation à diriger des recherches porte sur la violence ordinaire dans l'Algérie coloniale.
Publications
Une drôle de justice : Les Magistrats dans la guerre d'Algérie (préf. Jean-Jacques Becker, postface Pierre Vidal-Naquet), Paris, La Découverte, (réimpr. 2004), 347 p.[3] — en 2001, dans la coll. « L'espace de l'histoire », et en 2004, dans la coll. « Découverte/Poche : Sciences humaines et sociales ».
Histoire de la guerre d'indépendance algérienne, Paris, Flammarion, 2005, 303 p.[4]
« La gauche et la décolonisation », dans Jean-Jacques Becker et Gilles Candar, Histoire des gauches en France, Paris, La Découverte, coll. « L'espace de l'histoire », , 784 p., p. 435-451[5].
En codirection avec Raphaëlle Branche : La France en guerre, 1954-1962 : Expériences métropolitaines de la guerre d'indépendance algérienne, Paris, Autrement, coll. « Mémoires : Histoire », 2008, 520 p.[6].
Algérie, des « événements » à la guerre : Idées reçues sur la guerre d’indépendance algérienne, Paris, Le Cavalier bleu, coll. « Idées reçues », 2012, 204 p.[7].
Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale : Camps, internements, assignations à résidence, Paris, Odile Jacob, 2012, 381 p.[8],[9].
En codirection avec Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou et Ouanassa Siari Tengour : Histoire de l'Algérie à la période coloniale : 1830-1962, Paris, La Découverte, collection « Poche : Essais », 2014, 720 p.[10].
Les Ratonnades d'Alger, 1956 : Une histoire de racisme colonial, Paris, Seuil, , 336 p. (ISBN9782021419276)
En codirection avec Tramor Quemeneur et Ouanassa Siari Tengour, Dictionnaire de la guerre d'Algérie, Bouquins, 2023, 1472 p.
↑Université Paris X Nanterre, mémoire dirigé par Jean-Jacques Becker et Danièle Dray-Zéraffa.
↑Sous la direction de Jean-Jacques Becker, université Paris X.
↑Daniel Lefeuvre, « Sylvie Thénault, Une drôle de justice. Les magistrats dans la guerre d'Algérie. Préface de Jean-Jacques Becker. Postface de Pierre Vidal-Naquet », Outre-mers, t. 89, nos 334-335, , p. 679-680 (lire en ligne, consulté le )
↑Jacques Frémeaux, « Thenault Sylvie : Histoire de la guerre d'indépendance algérienne », Outre-mers, t. 93, nos 352-353, , p. 353-354 (lire en ligne, consulté le ).
↑Christophe Lafaye, « Sylvie Thénault, Algérie : des "évènements" à la guerre. Idées reçues sur la guerre d'indépendance algérienne », Lectures, (lire en ligne, consulté le )
↑Gilbert Meynier, « Thénault Sylvie. Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale : Camps, internements, assignations à résidence », Bulletin critique des Annales islamologiques, no 28, , p. 101-103 (lire en ligne [PDF])
↑« Violence ordinaire dans l'Algérie coloniale. Camps, internements, assignations à résidence », L'Histoire, no 375, , p. 93 (lire en ligne)