Sylvia Wiegand est né au Cap, en Afrique du Sud. Elle est la fille du mathématicien Laurence Chisholm Young, la nièce de la mathématicienne Rosalind Tanner et la petite-fille des mathématiciens Grace Chisholm Young et William Henry Young[1]. Sa famille s'installe au Wisconsin en 1949 et elle fait ses études à Bryn Mawr dont elle est diplômée en 1966[1]. Elle épouse le mathématicien Roger Wiegand, et le couple passe une année à l'université de Washington, où elle prépare un master. Elle poursuit ses études l'année suivante à l'université du Wisconsin à Madison où elle soutient en 1971 une thèse intitulée Galois Theory of Essential Expansions of Modules and Vanishing Tensor Powers, sous la direction de Lawrence S. Levy[2].
Malgré les règles restreignant la possibilité pour un couple d'exercer dans une même université, l'université du Nebraska offre un poste à Sylvia et Roger Wiegand. Celle-ci est recrutée comme assistante, puis comme professeure agrégée, et enfin, en 1987, elle est nommée professeure titulaire à l'université du Nebraska à Lincoln[1]. Elle est alors la seule femme professeure du département de mathématiques[1]. En 1988, le comité de recrutement pour deux nouveaux postes de professeur de mathématiques qu'elle dirige recrute deux femmes[3]. En 1996, Sylvia Wiegand et son mari Roger Wiegand créent une bourse de recherche pour des doctorants en mathématiques en l'honneur de Grace Chisholm Young et William Henry Young, les grands-parents de Sylvia[4].
Elle est rédactrice en chef de la revue Communications in Algebra et du Rocky Mountain Journal of Mathematics[1]. Elle siège au conseil d'administration de la Société canadienne de mathématiques de 1997 à 2000.
Travaux
Les recherches de Sylvia Wiegand concernent l'algèbre commutative, y compris le spectre premiee d'un anneau de Noether, la décomposition en sommes directes et le problème d'annulation des anneaux unidimensionnels[7].
Publications
(éd) avec Carl Faith(de) : « Module Theory », Lecture notes in mathematics, Springer, 1979.
Sa thèse est publiée dans « Galois theory of essential extensions of modules », Canadian J. Math., vol 24, 1972, p. 573–579.
Prix et distinctions
Sylvia Wiegand est mentionnée dans l'ouvrage Notable Women in Mathematics: A Biographical Dictionary, publié par Charlene Morrow et Teri Perl, en 1998[1]. Elle reçoit le prix de la contribution exceptionnelle en faveur du statut des femmes, décerné par l'université du Nebraska en 2000[3]. En , cette université organise une conférence sur l'algèbre commutative intitulée « WiegandFest », en l'honneur du travail de recherche de Sylvia Wiegand et de son mari.