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Au début du XXe siècle, elle travaille dans les ateliers de Maximilien Luce, d'Eugène Carrière, du graveur Pierre Georges Jeanniot et de Jules Louis Rame. Cet apprentissage auprès de quelques maîtres révèle son talent. Dès 1905, elle expose des œuvres marquées par leur influence.
Elle expose avec succès au Salon plusieurs grands tableaux de figures, ainsi que des paysages bretons empreints d'une atmosphère poétique et sereine. Pendant cette première période, elle peint avec des harmonies de couleurs soutenues et contrastées. Elle s'attache surtout à rendre la sensation momentanée d'une lumière vibrante.
À partir de 1905, Suzanne Frémont expose régulièrement au Salon de la Société nationale des beaux-arts et, dès 1906, au Salon d'automne, dont elle devient sociétaire en 1907 (Portrait de Zuricher, Flava-Vénus, Jeune Violoniste, Esclave, La Femme Blanche, etc.)
Dans La Vie Moderne du , Lucien Charpennes écrit : « … tache vibrante et ruisselante d'air libre […] art tout de modernité impressionnée… ». Dans Gil Blas en 1905, Louis Vauxcelles écrit : « … des paysages très caractérisés, d'une énergie on dirait virile […] nul maniérisme dans ces compositions bien établies, d'une couleur chaude et d'un ferme dessin… »
Puis éclate la Première Guerre mondiale durant laquelle elle perd son fils Guy-Édouard, « mort pour la France » le [2]. Elle interrompt alors la peinture pour se consacrer à un service public. La paix revenue, elle part pour la Tunisie, première de ses nombreuses missions à l'étranger. Le désir de mieux connaître les populations la dirige vers l'ethnographie, et Suzanne Frémont, lauréate d'une bourse des Colonies en 1921, part six mois à Madagascar pour y fonder l'École des beaux-arts de Tananarive, dont elle devient le premier professeur. Elle illustre une livraison de de la revue mensuelle Les Annales coloniales, consacrée à l'enseignement des indigènes à Madagascar.
L'État lui confie des missions en Tunisie, Madagascar, Syrie, Irak, Perse, Égypte, Antilles, Guyane, etc. Elle en rapporte des paysages et des portraits, dont une série de figures de Malgaches et d'Africains.
En France, elle pratique la peinture à l'huile en atelier, alors que ses voyages la contraignent à pratiquer la gouache, l'aquarelle ou le pastel, ces techniques nécessitant un matériel moins encombrant.
Lors des Salons ou des Expositions coloniales, Suzanne Frémont reçoit de nombreuses récompenses officielles, ses œuvres sont acquises par la Ville de Paris et l'État. Elle est membre de la Société coloniale des artistes français, membre du comité de la Société d'ethnographie du Trocadéro, titulaire de la médaille du prix colonial de Madagascar (1922), de la médaille d'argent de l'Exposition coloniale de Marseille, et hors-concours à l'Exposition coloniale de Strasbourg. Elle est nommée chevalier de la Légion d'honneur.
Collections publiques
Paris, musée Carnavalet : dix aquarelles, dont Passage du Pont Neuf et La Passerelle de Passy
Paris, musée du quai Branly : Les Bara, trois figures ethnographiques commandées pour l'Exposition coloniale de 1931
Musée Hèbre de Rochefort (Charente-Maritime)[Lequel ?] : Cimetière normand
Publications
L'Afrique inconnue, l'Aurès, 1928, texte et illustrations de Suzanne Frémont, préface d'Albert Besnard, commande de Del Piaz, pour les Circuits de la Transatlantique.
Villes d'Orient rendues à la lumière, 1934, préface d'Albert Besnard, texte Suzanne Frémont
« Babylone, vision d'artiste », texte et aquarelles de Suzanne Frémont, dans L'Illustration, no 4989,
Suzanne Frémont 1876-1962, les Amis du Vieux Châtillon - Maison des Arts et de la Nature, brochure de l'exposition « Suzanne Frémont, Sa vie, son œuvre, sa maison », du au [3]
Artisans et artistes à Châtillon depuis le XVIIIe siècle, les Amis du Vieux Châtillon, 1989, p. 51