Il fait partie d'un complexe sportif dénommé à l'origine Centre olympique de Lille-Est, qui s'étale sur cinq hectares et comprend en plus du stade trois terrains gazonnés et un terrain synthétique, de nombreux locaux dont une salle de soins et une salle de musculation. Ces caractéristiques lui permirent d'accueillir une partie du centre de formation du LOSC jusqu'au regroupement au domaine de Luchin à Camphin-en-Pévèle.
Le stade a été construit en 1975, inauguré le par Arthur Notebart (président de la communauté Urbaine de Lille) - en présence notamment de Paul-Mary Delannoy (président du LOSC), Pierre Mauroy et François Jouvenet - et ouvert le avec les Championnats de France d'athlétisme[3]. Il pouvait contenir à l'origine 35 000 spectateurs. Il portait alors le nom de Complexe olympique de Lille-Est[4].
Dans les années 1980 et 1990, le stade connaît diverses extensions. Le projet le plus ambitieux était celui pour la candidature lilloise pour les Jeux olympiques de 2004 où le stade, profitant de son statut olympique, aurait été temporairement agrandi à 65 000 places. Il s'appellera Stadium Nord jusque 2006.
En 1996, Marie-José Pérec réalise au stadium, comme Chantal Réga vingt ans auparavant, le record de France du 200 mètres sur piste extérieure. Elle s'en souvient comme étant « vraiment l’une des plus belles courses de [s]a carrière » et pense que l'engouement du public villeneuvois a joué un rôle dans ce succès[5].
En 2003, le stade est restauré et mis aux normes pour pouvoir accueillir jusqu'à 21 650 spectateurs[6],[7] avec l'ajout de 10 000 sièges, et la réalisation d'un nouveau parvis.
En 2006, alors qu'il accueille depuis la deuxième année consécutive le LOSC qui ne peut plus jouer à Grimonprez-Jooris, il est rebaptisé Stadium Lille Métropole[8].
En 2007, deux écrans géants sont installés.
En 2010, une nouvelle piste d'athlétisme est installée, présentant les mêmes qualités que celle des championnats du monde 2009 de Berlin[9], dans le but de préparer la reconversion du stadium après le départ du LOSC en 2012.
Fin 2012, la ligue régionale d'athlétisme s'est installée dans le Stadium Nord[10].
Football
Le Stadium et le LOSC Lille Métropole
Le , le Stadium a accueilli le Derby du Nord entre Lille et Lens.
Pour la saison 2004-2005, le Stadium doit accueillir provisoirement l'équipe professionnelle de football de Lille, le temps de rénover le stade Grimonprez-Jooris. Mais ce projet échoue, le permis de construire étant jugé illégal. Le Stadium devient donc, jusqu'à la construction d'un nouveau stade (le Grand Stade Lille Métropole, également situé à Villeneuve-d'Ascq, commencé en 2009), le stade permanent du LOSC en Ligue 1 pour toutes les rencontres où il est homologué.
Le Stadium Lille Métropole est souvent critiqué par les amateurs de football pour son manque de confort. Ce stade n'est pas spécialement conçu pour le football et relativement ancien. Sa faible hauteur le rend très accessible aux vents, refroidissant considérablement la température dans les tribunes, et laissant les chants s'envoler. De plus, seules deux tribunes sur quatre sont couvertes. La piste d'athlétisme et la faible déclivité des tribunes donnent une mauvaise visibilité de derrière les buts, à tel point que les panneaux publicitaires peuvent cacher le ballon quand il approche la ligne de but.
Côté rentabilité, l'absence de loges pénalise fortement l'installation. Dans une interview en [1] Xavier Thuillot, le président délégué du LOSC indiquait que le Stadium, en termes de capacité et de résultats économiques, était le dix-septième stade de Ligue 1.
Mais ce stade a par ailleurs été reconnu « meilleure pelouse de Ligue 1 » par les joueurs à l'occasion d'un sondage paru dans France Football. Il a été homologué pour tous les matchs de Ligue Europa (ex-Coupe de l'UEFA).
On notera que le Stadium Lille Métropole est aussi le stade de l'équipe de football LOSC Lille 2 sur un terrain annexe (terrain gazonné).
Le LOSC quitte ce stade le sur un dernier succès, quatre buts à un contre l'AS Nancy-Lorraine.
Depuis 2015, l'équipe féminine du LOSC, en première ou deuxième division, joue ponctuellement au Stadium, ou sur un des terrains annexes[16]. Le club lillois accueille notamment sur l'enceinte principale le PSG par deux fois, en devant 2 262 spectateurs et en devant 2 365 spectateurs[17],[18], ainsi que l'Olympique lyonnais en devant 2 793 spectateurs[19].
En 1997, le Stadium Lille Métropole a été choisi pour être le stade des matchs à domicile pour l'équipe de football Royal Excelsior Mouscron pour les matchs de Coupe UEFA 1997-1998 (aujourd'hui Ligue Europa)[20],[21]. Finalement, les Belges n'y ont joué qu'un match contre Apollon Limassol, étant donné que l'UEFA a décidé que le match contre le FC Metz se jouerait au stade mouscronnois des Cannoniers[22] et que le Royal Excelsior Mouscron s'est par la suite fait éliminer de la compétition.
Le , la Fédération française de football y a organisé Festifoot féminin, un événement qui a rassemblé 500 footballeuses venues de toute la région[24]. Un tournoi était organisé, ainsi que divers matchs et des jeux festifs. L'Équipe de France de football féminin était présente ainsi que certaines footballeuses internationales telles que Marie Schepers du FCF Hénin-Beaumont[25]. L'événement a depuis été reconduit chaque année[26].
Le , le terrain du Stadium sert aux entrainements des équipes de France et de Suisse, à la veille de leur confrontation comptant pour l'Euro 2016 (le terrain du stade Pierre-Mauroy étant trop abimé)[27].
Le Stadium Nord est accessible par le boulevard du Breucq (RN 227). Il est conseillé, les soirs d'affluence, d'y accéder en transport en commun Ilévia.
Bus 13 ou Corolle 3 du réseau Ilévia, arrêt "La Chesnaie" (400 m du stadium).
Bus 13, 34, 73 ou Corolle 3 du réseau Ilévia, ligne 876 du réseau interurbain Arc-en-Ciel 2, arrêt "Pont de Bois".
↑Athlétisme. La ligue ch'ti délire au Stadium, Marie-Pierre Legrand et Caroline Vanbelle, La Tribune, no 293, journal municipal de Villeneuve d'Ascq, septembre 2013, page 45.
↑Athlétisme - Le championnat de France handisport, Mélanie Dacheville, Marie-Pierre Legrand, Caroline Vanbelle, La Tribune, journal municipal de Villeneuve-d'Ascq, no 302, juin 2014, page 16.
↑Villeneuve d'Ascq, une ville d'image, La Tribune de Villeneuve d'Ascq, no 69, novembre 1991.