C'est une petite plante annuelle, atteignant 30 cm de hauteur, à tiges genouillées et arrondies. Les feuilles sont un peu glauques, courtes, étalées et aiguës ; les gaines sont subcylindriques, à peine renflées ; la ligule est remplacée par une ligne de poils[3].
Appareil reproducteur
L'inflorescence est un panicule spiciforme, cylindrique, 4 à 5 fois plus long que large (jusqu'à 8 cm de long), violet noirâtre, entourée à sa base par la gaine foliaire supérieure peu dilatée ; l'épillet est subsessile, petit (2–3 mm), à une seule fleur sessile ; les glumes sont légèrement inégales, l'inférieure plus courte et plus étroite, à une seule nervure, peu aiguës et plus courtes que les glumelles, ciliées ou dentées sur la carène ; les glumelles sont peu inégales. La floraison se déroule de juillet à octobre[3].
Confusions possibles
La Crypside faux vulpin peut être confondue avec Crypsis schoenoides, qui possède des tiges carénées-aplaties, une panicule longtemps enveloppée par la gaine renflée de la feuille supérieure, et des fleurs nettement pédicellées. Par ailleurs, une observation rapide peut amener des confusions avec, par exemple, Phleum arenarium, qui présente, lui, une ligule membraneuse, et non une ligne de poils[3].
Habitat et écologie
Thérophyte, c'est une espèce adventice à éclipses, qui peut disparaître pendant plusieurs années et réapparaître brutalement, et parfois abondamment, durant une saison. Elle pousse dans les champs sablonneux inondés l'hiver, dans les mares temporaires des chemins et des champs, sur les grèves sablonneuses des rivières et des étangs ; elle ne s'élève pas en altitude[3].
Répartition
La Crypside faux vulpin est présente en Europe méditerranéenne et centrale, au nord jusqu'en France, en Bohême, en Russie, en Ukraine, dans une grande partie de l'Asie tempérée et de la Sibérie centrale, ainsi qu'au Maghreb. En France, l'espèce est rare et très disséminée, présente dans l'est (Lorraine, Bourgogne, Franche-Comté), dans le Bassin parisien, dans le centre, dans l'Ouest et le Sud-Ouest ; elle est très rare voire absente dans le Bassin méditerranéen et en Corse[3].
BONNIER G., réédition 1990. La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier. France, Suisse, Belgique et pays voisins. 4 tomes. Editions Belin, Paris. 1401 p.
CORILLION R., 1982. Flore et végétation de la Vallée de la Loire (cours occidental : de l'Orléanais à l'estuaire). Tome 1 : Textes. Imprimerie JOUVE, Paris. 736 p.
FERREZ Y., PROST J.-F., ANDRE M., CARTERON M., MILLET P., PIGUET A. et VADAM J.-C., 2001. Atlas des plantes rares ou protégées de Franche-Comté. Société d'horticulture du Doubs et des amis du Jardin botanique. Naturalia publications. 312 p.
LAMBINON J., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 1973, cinquième édition 2004. Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché du Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines. Éditions du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, Meise. CXXX + 1167 p.