Spartiates d'Oran

Les Spartiates
Logo du Les Spartiates
Généralités
Nom complet Les Spartiates d’Oran
Surnoms Les Spartiates d'EckmĂĽhl
Fondation
Couleurs Orange et bleu
Siège Eckmühl
Oran (Algérie)
Sections anciennes Athlétisme
Basket-ball
Gymnastique
Handball
Natation
Volley-ball

Les Spartiates d’Oran (ou Spartiates d’Eckmühl) est le nom d'un patronage omnisports algérien créé en 1929 à Eckmühl, un quartier d'Oran.

Si sa réputation reste attachée au basket-ball, discipline dans laquelle il est sacré champion de l’Union française en 1949, des sections de gymnastique et de handball ont également eu des résultats probants.

Le club était localisé à la salle situé au 42 rue Henri Poincaré, Oran.

Historique

Blason de l'Institut religieux Don Bosco.

L'association sportive Les Spartiates d’Oran est un patronage omnisports crĂ©Ă© en 1929 au sein de la paroisse salĂ©sienne Don Bosco d'EckmĂĽhl[1] par le rĂ©vĂ©rend père Bailly[2]. Cette association est un des rares clubs catholiques dont le titre soit dĂ©pourvu de rĂ©fĂ©rences religieuses : seule l'Ă©vocation de Sparte y souligne des exigences Ă©ducatives fortes.

Dès l'année suivante, elle est la seule association oranaise à participer au grand concours de gymnastique d'Alger organisé par la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF) pour le centenaire de la prise de Sidi Ferruch[3].

Le basket-ball ne tarde pas Ă  devenir l'activitĂ© principale des Spartiates avec quatre Ă©quipes seniors, deux Ă©quipes juniors et trois Ă©quipes minimes toutes affiliĂ©es Ă  la FGSPF qui, Ă  l'Ă©poque, fournit Ă  l'Hexagone ses plus grands clubs de basket-ball. Ă€ partir de ce moment, les salĂ©siens font du basket une spĂ©cificitĂ© du milieu catholique algĂ©rien et d'Oran la capitale du basket nord-africain. Son grand rival est alors la « Joyeuse Union d'Oran Â», Ă©galement fondĂ©e par les salĂ©siens.

Palmarès

Section de basket-ball

Les Spartiates d'Oran accèdent rapidement au rang de plus grand club d'Algérie dans cette discipline, avec des joueurs sélectionnés en équipe de France[4]. Dès 1934, ils remportent le premier titre de champions d'Afrique du Nord créé cette même année par la nouvelle Fédération française de basket-ball (FFBB)[5].

En 1936, ils remportent les titres de champions d'Oranie de toutes les catégories et celui de champion d'Algérie et d'Afrique du Nord pour l'équipe première[2]. Ils inspirent déjà une telle crainte en métropole que le Sporting Club de préparation olympique, champion de France 1936, se renforce de Prudhomme, de Saint Hippolythe, avant de se risquer à les affronter[2].

Cette domination se prolonge au-delà de la guerre 1939-1945 et, durant la saison sportive 1948-1949, les Spartiates sont champions du département d'Oran, d'Algérie, d'Afrique du Nord et vainqueurs de l'équipe de France militaire par un écart de 22 points. Le , après avoir dominé l'ASVEL Lyon-Villeurbanne (ASVEL)[N 1], championne de France 1949 en titre, lors de la rencontre annuelle entre les champions de France et ceux d'Afrique du Nord, ils sont sacrés champions de l'Union française[6].

Après l'indĂ©pendance, en 1962, cette association — qui a marquĂ© les pratiques du basket et de la gymnastique dans le sport algĂ©rien â€” poursuit ses activitĂ©s[7] et participe Ă  l'Ă©closion du handball algĂ©rien.

Handball : d'Oran Ă  Lyon

La section de handball fait partie des meilleurs clubs en Algérie française dans les années 1950-60, remportant le championnat d'Algérie au moins en 1960 [8],[9]. Le , les Spartiates remportent le titre de champion de France honneur face au Club olympique de Billancourt[10]. Parmi les joueurs de l'équipe, Jean Goupy se fait remarquer et est sélectionné avec l'équipe de France pour participer au championnat du monde 1961. Le club est sacré champion de France excellence (deuxième division) en 1961[11] et perd la finale Métropole/Algérie du Championnat de France 1962 contre le Paris UC[12].

Ă€ la suite de l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie en 1962, le club remporte les deux premières Ă©ditions du championnat d'AlgĂ©rie masculin de handball en 1963 et 1964. Pourtant, Ă  ce moment-lĂ , les EuropĂ©ens d'origine quittent le pays et la plupart des joueurs de cette Ă©quipe se retrouvent Ă  Lyon[13]. Ils renforcent notamment l'Ă©quipe de l'AS Caluire[14], club qui Ă©volue en championnat de France masculin de handball 1965-1966 mais des dissensions d'ordre interne provoquent peu après un Ă©clatement et le dĂ©part d'un nombre important d'Ă©lĂ©ments Ă  Fontaines-sur-SaĂ´ne ou vers un nouveau club baptisĂ© les « Spartiates de Lyon Â»[15],[16],[13]. Cette formation aux brillantes individualitĂ©s joue notamment deux saisons, en 1964-1965 et 1965-66, en championnat excellence (devenue division 2). Promu en division nationale, le club termine dernier de sa poule et est relĂ©guĂ©.

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

  • Youssef Fatès, « AlgĂ©rie coloniale : les patronages et le sport Â», dans Évelyne Combeau-Mari, Sport et loisirs dans les colonies, Le Publieur, (ISBN 978-2350610009, BNF 39903765), p. 203-218. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
  • Youssef Fatès, Sport et politique en AlgĂ©rie, Paris, L’Harmattan, , 341 p. (ISBN 978-2-296-07865-9, BNF 42525632, lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
  • Jean-Marie Jouaret, « Souvenir d’Alger Â», Les Jeunes, FĂ©dĂ©ration sportive et culturelle de France, no 2529,‎ , p. 32. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.

Notes et références

Notes

  1. ↑ L'ASVEL est une association issue, en 1948, de la fusion d’un patronage de Lyon, l'Éveil Sportif Sainte Marie de la Guillotière de Lyon et de la très laïque Association sportive de Villeurbanne

Références

  1. ↑ « Oran, jadis : le quartier d'EckmĂĽhl Â», sur tarambana.over-blog.com, (consultĂ© le ).
  2. ↑ a b et c « A travers la vie de nos sociĂ©tĂ©s : Les spartiates d'Oran Â», sur gallica.bnf.fr, Les Jeunes, n° 770, Paris, FĂ©dĂ©ration gymnastique et sportive des patronages de France, (consultĂ© le ), p. 5.
  3. ↑ Jean-Marie Jouaret, « Souvenir d’Alger Â», sur gallica.bnf.fr, Les Jeunes,n° 2529, Paris, FĂ©dĂ©ration sportive et culturelle de France, (consultĂ© le ), p. 32.
  4. ↑ Youssef Fatès 2004, p. 211
  5. ↑ FĂ©dĂ©ration française de basket-ball, « Rapport moral de l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale Â», Basket-ball,‎ , p. 5
  6. ↑ FĂ©dĂ©ration française de basket-ball, « Rapport moral de l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale Â», Basket-ball,‎ , p. 3
  7. ↑ Youssef Fatès 2009, p. 47
  8. ↑ Tonny Billotta, « Les Spartiates d'Oran champions d'AlgĂ©rie Â», sur popodoran.canalblog.com, (consultĂ© le ).
  9. ↑ « Les Spartiates d'Oran champions d'AlgĂ©rie Â», sur alger-roi.fr, (consultĂ© le ).
  10. ↑ AndrĂ© Sansano, « La Vie Sportive Â», sur echodeloranie.com, Écho de l'Oranie, (consultĂ© le ), p. 32.
  11. ↑ « Palmarès 1960-1961 Â» [PDF], sur doc.ffhandball.fr, FĂ©dĂ©ration française de handball (consultĂ© le ).
  12. ↑ « Palmarès 1961-1962 Â» [PDF], sur doc.ffhandball.fr, FĂ©dĂ©ration française de handball (consultĂ© le ).
  13. ↑ a et b « Beaune : des retrouvailles pas si spartiates que ça ! Â», sur bienpublic.com, Le Bien Public, (consultĂ© le ).
  14. ↑ « Gros plan sur les ligues Â», sur gallica.bnf.fr, Handball, n°116, (consultĂ© le ), p. 40.
  15. ↑ « Bulletin fĂ©dĂ©ral n°16 Â», sur gallica.bnf.fr, FĂ©dĂ©ration française de handball, (consultĂ© le ).
  16. ↑ « Bulletin fĂ©dĂ©ral n°1 Â», sur gallica.bnf.fr, FĂ©dĂ©ration française de handball, (consultĂ© le ).

Articles connexes