Guy Fournet, né le à Paris 10e et mort le à Créteil[1], est un avocat de la Cour d'appel de Paris fortement impliqué dans le monde sportif associatif.
Membre du comité directeur de la Fédération française de basket-ball, il assure la quatrième présidence de la Fédération sportive et culturelle de France de 1965 à 1972.
Il gère le contexte socio-politique qui suit les évènements de mai 1968 et celui de la prise de recul de l’Église de France vis-à-vis des œuvres en général, au prétexte de l’application du concile Vatican 2[J 3].
La réflexion induite par la concomitance de ces évènements entraîne la création d’un groupe de réflexion sur l’affinité confié à son futur successeur, Jacques Gautheron[J 4]. Ce travail débouche en 1985 sur la publication de l’ouvrage Vers quel homme ? Par quels chemins ?.
C’est également sous sa présidence que se met en place une importante réflexion sur l’éveil des jeunes aux responsabilités[J 5] accompagnée d’un considérable effort de formation. Enfin, sous son mandat, la FSF devient, en 1968, la Fédération sportive et culturelle de France (FSCF)[5] et le siège social historique de la place Saint-Thomas d’Aquin — où la Fédération française de football (FFF) a été créée en 1919 — est transféré rue Cernuschi.
Très soucieux des affaires internes, il laisse une grande latitude au secrétaire général Robert Pringarbe et à ses adjoints Gérard Lollier puis Jean-Marie Jouaret pour représenter la fédération auprès des pouvoirs publics et prendre place dans le mouvement sportif et associatif. La publication, en 1967, par François Missoffe, d’un Livre blanc de la jeunesse a pour effet de réunir pour la première fois les grandes fédérations affinitaires autour d’une réflexion commune[J 6] où elles réaffirment leur attachement aux valeurs culturelles liées à la pratique sportive. Cette réflexion est suivie d’un engagement de la fédération dans les structures suivantes :
le Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d'éducation populaire (CNAJEP) ;
La FSCF siège au Haut comité de la jeunesse et des sports.
Les bons rapports entretenus avec la direction technique nationale de la gymnastique permettront aux cadres techniques de la FSCF d’être largement représentés dans la mise en place des brevets d’État d'éducateurs sportifs (BEES) dès 1967[J 8].
La liberté d’action qu’il laisse à son secrétaire général Robert Pringarbe — qui représente la fédération au sein du Comité national des sports (CNS) — permet à celui-ci d’œuvrer à la création du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et d’en devenir le premier secrétaire général en 1972[J 9],[N 2], année où il laisse lui-même la présidence de la FSCF à Jacques Gautheron.
Notoriété
Durant ses deux mandats de président de la FSF/FSCF (1965-1972) et au-delà, il reste l’avocat de la FFBB. Son engagement bénévole est reconnu par :
↑. À cette époque, la Sorbonne est encore la seule université parisienne vouée aux disciplines non scientifiques. Y faire des études supérieures, c’est : « Aller à la Sorbonne ». Cette expression s’adresse également aux provinciaux qui viennent achever leur parcours estudiantin dans le cadre de cette institution.
↑« Des visages et des hommes », sur gallica.bnf.fr, Les Jeunes, n° 2526, Paris, Fédération sportive et culturelle de France, (consulté le ), p. 32
↑« Hommage », sur gallica.bnf.fr, Les Jeunes, n° 2513, Paris, Fédération sportive et culturelle de France, (consulté le ), p. 32
↑« Carnet », sur gallica.bnf.fr, Les Jeunes, n°2104, Paris, Fédération sportive et culturelle de France, (consulté le ), p. 3
↑« Carnet », sur gallica.bnf.fr, Les Jeunes, n° 2235, Paris, Fédération sportive et culturelle de France, (consulté le ), p. 2
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Jean-Marie Jouaret (préf. Gérard Cholvy), Petite histoire partielle et partiale de la Fédération sportive et culturelle de France (1948-1998), t. 1, Paris, FSCF (à compte d’auteur, imp. Déja-Glmc), , 646 p. (ISBN2-9528387-0-4, BNF41363915).
Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la Fédération sportive et culturelle de France (1948-1998), t. 2, Paris, FSCF (à compte d’auteur, imp. Déja-Glmc), , 543 p. (ISBN978-2-9528387-0-2, BNF41363915).