Ce réseau de sources émerge dans un cirque naturel pittoresque de colline et de forêt verdoyante, à 275 m d'altitude, au pied du faisceau bisontin, rebord local du massif du Jura, en bordure de la plaine alluviale de la vallée du Doubs. Les trois ruisseaux des sources s'unissent à environ 300 m, dans l'Arcier, rivière qui se jette rapidement dans le Doubs.
Sources / cavités principales :
Source du Martinet, ou source haute, sortant en dessous d'un porche aménagé, au débouché d'une grotte, le canal antique de Jules César, long de 285 m sur 5 m de dénivelé. C'est la plus importante ; elle alimente, depuis 1854, le nouvel aqueduc, avec un captage de 20 000 m3 d'eau par jour[3] ;
Source d'Arcier ou source basse : 10 à 14 000 m3 d'eau par jour, et 10 000 m3 en période sèche ; ce serait elle qui alimentait l'aqueduc romain[4],[5].
Source Bergeret inférieure et intermédiaire. La source inférieure écoule le trop plein des 2 sources précédentes[4].
Source du Martinet et canal antique de Jules César.
Source d'Arcier, des sources d'Arcier.
Source Bergeret.
Les sources ont longtemps alimenté en eau et en énergie hydraulique quelques activités économiques industrielles historiques sur un vaste site d'environ 7 hectares avec : château d'Arcier, chapelle, moulins, poudrerie, forges, usine à papier, pisciculture (1945 à 2003)... Cet ancien site luxuriant traversé par les sources, est à ce jour divisé en de nombreuses propriétés d'habitations privées, avec quelques chambres d’hôte dans des anciens bâtiments restaurés.
Besançon est également alimenté à ce jour par l’unité de production d'eau potable de Chenecey-Buillon sur la Loue. La source de la mouillère du centre ville n'est pas exploitée (à ne pas confondre avec l'ancienne source salée de Miserey-Salines qui alimentait les thermes de Besançon-les-Bains).
Traitement d'eau potable par la station de traitement de la Malate
↑Christophe Gaston et Jean-Claude Barçon, « Chalèze – Aqueduc d’Arcier [notice archéologique] », , ADLFI. Archéologie de la France, (lire en ligne).
Bibliographie
Pierre Chauve et Jacques Mudry, « La source d'Arcier », dans Le Karst franc-comtois. Un paysage original, une ressource majeure (no hors-série 20 de la Revue scientifique Bourgogne-Franche-Comté Nature), Bourgogne Franche-Comté nature, (ISBN978-2-900905-15-9), p. 206-210.
Eugène Fournier, Histoire d'une résurgence vauclusienne. La source d'Arcier et l'alimentation de la ville de Besançon en eau potable, Rennes, F. Simon, , 48 p.
André Guyard et Michel Cottet, « Les sources d'Arcier », sur baladesnaturalistes.hautetfort.com, .
Anne Reniaux, Besançon, histoire d'eau : des sources d'Arcier à la Bisontine (catalogue d'exposition, Archives municipales de Besançon), Besançon, Éditions du Sekoya, , 79 p. (ISBN978-2-84751-064-5).