La Sonate no 3 pour piano est la dernière des sonates pour clavier de Pierre Boulez. Composée en 1957 et créée la même année par le compositeur à Darmstadt, la sonate reflète l'influence des expériences littéraires de Mallarmé.
L'ouvrage en cinq mouvements (ou formants)[1] illustre le principe du hasard dirigé selon le concept de l'œuvre ouverte en perpétuelle gestation.
L'exécution dure environ 20 minutes[2]
À propos
La Sonate no 3 est une des premières partitions dont l'exécution se réalise de manière aléatoire. Contrairement à ce que l'on trouve chez Cage et Stockhausen, la liberté laissée à l'interprète a quelques contraintes, une forme de hasard dirigé ordonnant les tempos, dynamiques et ordre des parties jouées[3]. Avec le temps et les différentes interprétations, l'ordre se fige un peu, d'autant plus que le troisième formant Constellation-miroir est obligatoirement central[3]. Les différentes interprétations connent des couleurs très différentes à cette sonate[3].
Pierre Boulez a laissé cette œuvre inachevée, comme pour accentuer son caractère ouvert[3]. En 2008, il fait part de son envie de la retravailler, certains fragments retrouvés après sa morts sont parfois ajoutés[3].
Les différents formants peuvent être joués dans n'importe quel ordre, en respectant simplement le fait que Constellation-miroir est au centre de l'œuvre[3].
Strophe est écrit dans le grave, alors que Séquence utilise le registre aigu du piano[3]. Pour Séquence, l'interprète est invité à utiliser une fenêtre-cache, qui permet de sélectionner ce que l'on joue[3]. Antiphonie est constitué de paires interchangeables. Tropes contient des sections obligatoires, et des sections interludes que l'on peut laisser de côté[3].
Structure
- Antiphonie
- Tropes
- Constellation-miroir
- Strophe
- Séquence
Discographie
Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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