Darmstadt est une ville du Land de Hesse en Allemagne. Depuis 1997, elle est appelée par le ministère de Hesse « Wissenschaftstadt Darmstadt », c'est-à-dire « Darmstadt, la Ville de la Science ». Elle est jumelée à quatorze villes européennes, à une ville turque et à une ville américaine.
Au , Darmstadt comptait 159 631 habitants et 430 993 dans sa zone urbaine élargie.
Darmstadt et le siège de sa circonscription administrative sont situés dans le Sud de la région de Hesse. La ville fait partie d'un des neuf centres supérieurs du Land de Hesse et de la région du Rhin. Darmstadt est la quatrième ville du Land de Hesse après Francfort, Wiesbaden et Kassel et la 55e d'Allemagne en 2006[1].
Une bonne infrastructure de transport dessert la ville à une demi-heure de l'aéroport international du Rhin et à quelques minutes des principaux axes de transports ferroviaires et routiers. La ville se trouve au milieu de la mégalopole européenne.
Une étude sur le niveau technologique prouve que la région de Starkenburg occupe la troisième place parmi les 97 régions de l'Allemagne, après celles de Munich et de Stuttgart[réf. nécessaire].
Environ 120 entreprises à vocation scientifique ont été fondées à Darmstadt en 1999[réf. nécessaire].
Le grand-duc de Hesse reçut une contribution financière importante pour la constitution de Darmstadt le .
En 1835, Georg Büchner, fils d'un médecin de Darmstadt, est contraint de s'exiler à Strasbourg en raison de ses activités révolutionnaires. Il est reconnu en tant qu'auteur après sa mort prématurée. Aujourd'hui, le « prix de langue et de littérature Georg Büchner » est décerné avec la participation de l’Académie de langue et de littérature et du conseil municipal.
En 1836, une école professionnelle est ouverte, devenue aujourd’hui l’école des sciences appliquées. En 1841, la princesse Marie de Hesse-Darmstadt épouse le tsar Alexandre II de Russie. Cette parenté apportera au grand-duché la protection utile de la Russie en 1866 et lui évitera d'être annexé par la Prusse comme le furent les États voisins.
Grands-ducs, princes éclairés et amateurs d'art ont fait de Darmstadt une capitale intellectuelle et culturelle ; vers 1900, elle fut l'un des centres de l'Art nouveau. De nombreux instituts, en particulier l'Académie allemande de langue et de poésie et l'Institut d'esthétique industrielle perpétuent aujourd’hui cette tradition.
En 1886, le tramway avec un moteur à vapeur fut mis en circulation. Il faisait le lien entre le centre-ville de Darmstadt et les villes d'Eberstadt, Arheilgen et Griesheim. Le tramway électrique fut inauguré en 1897.
Entre 1898 et 1908, le grand-duc Ernest-Louis nomma sept artistes pour créer la Colonie d'artistes à la Mathildenhöhe. Sa mère, la grande-duchesse Alice était une fille de la reine Victoria. Ses sœurs Élisabeth de Hesse-Darmstadt et Alix de Hesse-Darmstadt épousèrent à leur tour un membre de la maison Romanov, l'aînée, le grand-duc Serge Alexandrovitch de Russie, la cadette, le neveu de ce dernier, le tsar Nicolas II. Les deux sœurs et leurs familles connaîtront des fins cruelles et tragiques. Sans en tirer de conclusions hâtives, il est à noter que tous les Romanov ayant épousé des princesses de Hesse-Darmstadt sont morts assassinés. L'Art nouveau (Jugendstil) de la Colonie d’artistes était un élément capital de l’art comme l’a ensuite été le Bauhaus.
En 1918, la défaite de l'Allemagne entraîne la fin de la monarchie. Deux sœurs du grand-duc, la tsarine de Russie et la grande-duchesse Elisabeth, sont assassinées avec leur famille par les bolcheviks. Le fils du dernier grand-duc, ouvertement opposé au nazisme, mourra avec sa femme, sa mère et ses enfants en 1937 dans un accident d'avion suspect.
Darmstadt comptait 72 000 habitants en 1900. Le , la vieille ville a été complètement détruite par un bombardement anglais. Plus de 11 000 personnes sont mortes en une nuit. Darmstadt a dû rendre le titre de capitale de Hesse à Wiesbaden. La ville a été en grande partie rénovée et reconstruite. De nouveaux bâtiments ont été créés à côté des monuments historiques reconstitués.
Le théâtre de Darmstadt a connu un certain succès, dans les années 1960 sous la direction de Rudolf Sellner. L’imprimerie et l’édition ont renforcé l’économie de la ville au cours du XXe siècle.
Environ 100 000 postes de travail sont offerts pour 138 000 habitants.[réf. nécessaire]
Dans la zone occidentale de la ville, on a créé un nouvel espace qui vise à développer le commerce, la technologie et les services. Les sièges sociaux de la filiale Telekom se sont établis dans cette zone géographique.
Deux centres européens d’opérations spatiales sont dans ce secteur : l'Esoc ou ESA et l'Eumetsat.
Les différents bureaux administratifs de la ville sont responsables de la promotion économique (distribution de brochures par exemple) et ils permettent les liens entre les entreprises et les établissements de recherche[4].
Le Cybernarium aujourd'hui fermé (2004-2008) était un centre d'aventure technologique représentant un monde virtuel. Il était ouvert au public, afin de découvrir différentes conceptions de la science et de la technologie.
De nombreux établissements culturels se sont créés à Darmstadt et l'Académie allemande de langue et de littérature décerne tous les ans le prix Georg-Büchner, avec la participation du conseil municipal de Darmstadt.
Ces dernières années, le centre ville de Darmstadt a été réhabilité. Le Carree est un espace constitué de terrasses de café et de nombreux magasins. Le Luisen Center est un centre commercial sur plusieurs étages. Le jardin botanique de Darmstadt se trouve à l'est de la ville.
La ville bénéficie de moyens importants afin de pouvoir mettre en place des événements sportifs chaque année.
Différentes activités culturelles sont aussi pratiquées grâce aux associations étudiantes, notamment les cours de chant avec la chorale de l’université TU Orchester.
Le palais du prince Georges, construit en 1710, était l'ancienne résidence d'été des landgraves. Il abrite aujourd’hui la remarquable collection de porcelaines des grands-ducs, dont presque toutes les pièces sont des cadeaux des familles royales et impériales d'Europe, formant ainsi la plus grande collection de porcelaine provenant de la manufacture grand-ducale de Kelsterbach et des manufactures allemandes et russes.