La société de l'Oratoire de Jésus et de Marie (en latin : Congregatio Oratorii Iesu et Mariae), également appelée Oratoire de France, forme une société de vie apostolique de droit pontifical. Elle constitue une société fille, distincte et indépendante de la congrégation de l'Oratoire.
Historique
L'Oratoire de Jésus-et-Marie-Immaculée de France est fondé le par Pierre de Bérulle, afin d'élever le niveau religieux, spirituel et moral du clergé français, et voué en particulier à l'enseignement[1].
Hormis ces deux maisons, les Oratoriens possèdent sous l'ancien régime à Paris, dans le faubourg Saint-Michel, rue d'Enfer (actuelle avenue Denfert-Rochereau), « L'Institution de l'Oratoire », fondée en 1655 pour l'enseignement de leurs futurs prêtres grâce à la générosité de Nicolas Pinette, trésorier de Gaston d'Orléans (1608-1660), frère du roi[3] (voir Hôpital Saint-Vincent-de-Paul au 72, avenue Denfert-Rochereau)[4].
La société de l'Oratoire connait un succès fulgurant, et vingt ans après sa fondation elle comptait déjà soixante-et-onze établissements en France.
Supprimée en 1792[5], la congrégation fut rétablie en 1852 par le père Joseph Gratry[6].
Le , Stanislas Lalanne est nommé commissaire apostolique de l'Oratoire à la suite d'un rapport établi à partir de plusieurs plaintes concernant l'institution[7].
La société fut supprimée lors de la Révolution en 1792, puis restaurée en 1852 sous l'égide du Père Joseph Gratry. La direction fut exilée en Suisse en 1903. L'Oratoire français s'est reconstitué en 1920 pendant le généralat du Père Courcoux[9].
En novembre 2011, l’Oratoire bérullien regroupe 43 membres, et se concentre notamment dans trois villes : Paris, Lyon et Marseille[10]. Il regroupe actuellement 42 membres présents en 13 implantations, dont son siège l'église Saint-Eustache de Paris[11].
Traditionnellement, les oratoriens portaient la soutane boutonnée, la ceinture nouée et le rabat gallican, noir bordé de blanc.
Notes et références
↑Michel Houssaye, Le père de Bérulle et l'Oratoire de Jésus (1611-1625), Good Press, (lire en ligne)
↑André Haquin, « Pierre de Bérulle, Œuvres complètes. IV. Correspondance (1-205). Texte établi et annoté par Michel Dupuy, prêtre de Saint-Sulpice et Blandine Delahaye. 2006 », Revue Théologique de Louvain, vol. 38, no 2, , p. 263-263 (lire en ligne, consulté le )
↑Pierre-François Guyot Desfontaines, Histoire de la Ville de Paris, Giffart, 1735, p. 11 (en ligne)
↑Raymond Triboulet, Gaston de Renty: 1611-1649 : un homme de ce monde, un homme de Dieu, Editions Beauchesne, (ISBN978-2-7010-1239-1, lire en ligne)
↑Université Jean Monnet Institut Claude Longeon Renaissance-Age classique, John Renwick, Jean Ehrard et Institut Claude Longeon, Deux bibliothèques oratoriennes à la fin du XVIIIe siècle: Riom et Effiat, Université de Saint-Etienne, (ISBN978-2-86272-171-2, lire en ligne)
↑Willem Frijhoff, « Review of L'Oratoire de Jésus, 400 ans d'histoire en France (11 novembre 1611-11 novembre 2011), coll. « Cerf-Histoire »; Pierre de Bérulle, Apôtre du Verbe incarné. Ses intuitions les plus lumineuses, ses textes les plus audacieux, coll. « Épiphanie » », Archives de sciences sociales des religions, vol. 58, no 164, , p. 222–224 (ISSN0335-5985, lire en ligne, consulté le )
↑« Mgr Lalanne nommé Commissaire apostolique de l’Oratoire de France », Vatican News, (lire en ligne, consulté le )
↑« Les oratoriens se réorganisent autour de l’axe Paris-Lyon-Marseille », La Croix, (ISSN0242-6056, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Jennifer Walker, Sacred Sounds, Secular Spaces: Transforming Catholicism Through the Music of Third-Republic Paris, Oxford University Press, (ISBN978-0-19-757805-6, lire en ligne)
↑Francis Richard, « Achille de Harlay de Sancy et ses collections de manuscrits hébreux », Revue des Études Juives, vol. 149, nos 3-4, , p. 417–447 (DOI10.2143/REJ.149.3.2012737, lire en ligne, consulté le )
↑Laurent Héricher, « Manuscrits yéménites en caractères hébreux de la Bibliothèque nationale de France », Chroniques du manuscrit au Yémen, no 9, (ISSN2116-0813, DOI10.4000/cmy.1889, lire en ligne, consulté le )
↑Robert Coiplet, « Jully », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
Edouard-Jacques Ciprut, « Deux couvents de l'Oratoire au XVIIe siècle : Aix et Marseille. L'église de l'oratoire d'Aix (1638-1673). La maison et l'église de Marseille en 1674 », dans Provence historique, 1954, tome 5, fascicule 17, p. 151-163(lire en ligne)