Elle succède à la Société Ch.Derosne et Cail, alors en proie à des difficultés, à la suite de la révolution de 1848 (expérience éphémère d'autogestion ouvrière à l'usine de Grenelle et baisse des commandes due à la crise économique)[note 1].
Le siège social de l'entreprise reprend celui de la société Charles Derosne et Cail dans le quartier de Chaillot, 46, quai de Billy[2] (actuelle avenue de New York). Le capital est de 7 millions de francs. C'est alors la plus grande entreprise industrielle de Paris possédant une usine de montage de locomotives et un bureau d'études au siège dans le quartier de Chaillot et d'autres usines dans le quartier de Grenelle sur l'autre rive de la Seine, à Denain, Valenciennes, Douai et Bruxelles. L'usine de Chaillot, qui emploie près de 1 000 ouvriers, détruite par un incendie dans la nuit du 24 au , n'est pas reconstruite, son activité étant transférée aux ateliers de Grenelle[3].
En septembre 1861, la Société J.F Cail & Cie passe un accord de coopération avec la nouvelle Société Parent, Schaken, Caillet et Cie[4], devenant deux mois plus tard Participation JF Cail, Parent, Schaken, Houel et Caillet, Paris et Fives-Lille (future société Fives-Lille). Cet accord expire en .
En 1870, la Société J.F Cail est en liquidation. La Nouvelle Société J.F Cail la remplace[5]. Son fondateur Jean-François Cail meurt l'année suivante.
Paul Gauguin (1848-1903), dans ses œuvres de jeunesse, peindra deux tableaux Les usines Cail et le quai de Grenelle (1875) et Le Pont roulant au bord de la Seine, avec à l’arrière-plan les usines Cail et le quai de Grenelle, dans une série de peintures réalisées aux abords de son domicile, au 54 rue de Chaillot à Paris.
↑Vingt Mille Lieues sous les mers, chapitre XIII Quelques chiffres - « Chacun de ses morceaux, monsieur Aronnax, m’est arrivé d’un point différent du globe, et sous une destination déguisée. Sa quille a été forgée au Creusot, son arbre d’hélice chez Pen et C°, de Londres, les plaques de tôle de sa coque chez Leard, de Liverpool, son hélice chez Scott, de Glasgow. Ses réservoirs ont été fabriqués par Cail et Cie, de Paris, sa machine par Krüpp, en Prusse, son éperon dans les ateliers de Motala, en Suède, ses instruments de précision chez Hart frères, de New York, etc., et chacun de ces fournisseurs a reçu mes plans sous des noms divers. »
↑ a et bFrédéric Barbier, Le patronat du Nord sous le Second Empire : une approche prosopographique, (lire en ligne), p. 107 à 109.
↑Jean-Pierre Poussou et François Crouzet, L'économie française du XVIIIe au XXe siècle : perspectives nationales et internationales : mélanges offerts à Franc̜ois Crouzet, Presses Paris Sorbonne, , 727 p. (ISBN978-2-84050-139-8, lire en ligne)
↑Jules Verne, Le Chancellor, Toulouse, Petite Bibliothèque Ombres, , chap. IV, p. 22.
↑Jules Verne, Sans dessus dessous, Grama, , p. 94.