Stèle d'Oupouaoutemsaf à Abydos (dessin publié dans Hieroglyphic texts from Egyptian stelae, &c., in the British Museum, Part IV de Wallis Budge en 1913).
La seule attestation contemporaine assurée du règne de Sekhemrê-Neferkhâou Oupouaoutemsaf est une stèle en calcaire de qualité brute exceptionnelle[1] découverte à Abydos et maintenant au British Museum (EA 969)[2],[3]. La stèle montre le roi devant le dieu Oupouaout, Seigneur d'Abydos et est généralement décrite comme de mauvaise facture[4]. La stèle a été produite par un atelier qui a produit d'autres stèles appartenant aux rois Sekhemrê-Ouahkhâou Râhotep et Sekhemrê-Khoutaouy Paentjeny. L'égyptologue Marcel Marée conclut donc que ces trois rois ont régné assez près dans le temps. Il pense que la stèle de Paentjeny a été réalisée par un autre artiste, tandis que les stèles de Râhotep et d'Oupouaoutemsaf ont été sculptées par le même homme[5].
Une autre attestation possible de ce roi est un graffiti découvert dans la tombe no 2 de Beni Hassan appartenant au nomarque Amenemhat de la XIIe dynastie et situé à environ 250 km au nord d'Abydos, en Moyenne-Égypte. Le graffiti a été provisoirement lu par Jürgen von Beckerath comme Sekhemrê-Neferkhâou" mais cela reste incertain car l'original est maintenant perdu[1],[4],[7].
L'égyptologue Marcel Marée rejette également l'hypothèse de Ryholt et soutient plutôt que Sekhemrê-Neferkhâou Oupouaoutemsaf est un roi de la fin de la XVIe dynastie. En effet, Marée note que l'atelier qui a produit la stèle de Oupouaoutemsaf est également responsable de la production des stèles de Sekhemrê-Khoutaouy Paentjeny et de Sekhemrê-Ouahkhâou Râhotep, cet dernier étant la plus souvent attribué à la fin de la XVIe ou au début de la XVIIe dynastie. Marée conclut donc que Râhotep, Paentjeny et Oupouaoutemsaf ont régné assez très près dans le temps. Ce raisonnement exclut également l'existence d'une dynastie d'Abydos[5]. Julien Siesse rejoint également ce raisonnement et place ces trois rois à la fin de la XVIe dynastie[11].
↑ ab et cKim Steven Bardrum Ryholt, The Political Situation in Egypt during the Second Intermediate Period, c. 1800 – 1550 BC, Carsten Niebuhr Institute Publications, vol. 20. Copenhagen, Museum Tusculanum Press, 1997.
↑Janine Bourriau, Pharaohs and Mortals: Egyptian art in the Middle Kingdom, Cambridge University Press, 1988, p. 72-73, fig. 58.
↑ ab et cDarrell D. Baker, The Encyclopedia of the Pharaohs: Volume I - Predynastic to the Twentieth Dynasty 3300–1069 BC, Stacey International, (ISBN978-1-905299-37-9), 2008, p. 496-497.
↑ a et bMarcel Marée, « A sculpture workshop at Abydos from the late Sixteenth or early Seventeenth Dynasty », dans : Marcel Marée (éd.), The Second Intermediate period (Thirteenth-Seventeenth Dynasties, Current Research, Future Prospects, Leuven, Paris, Walpole, MA. 2010 (ISBN978-90-429-2228-0), p. 245, 261-275.
↑ a et b(de) Jürgen von Beckerath, Untersuchungen zur politischen Geschichte der Zweiten Zwischenzeit in Ägypten, Glückstadt, .
↑(de) Detlef Franke, « Zur Chronologie des Mittleren Reiches. Teil II: Die sogenannte Zweite Zwischenzeit Altägyptens », dans : Orientalia 57 (1988), p. 259.
↑Jürgen von Beckerath, Chronologie des pharaonischen Ägyptens, Münchner Ägyptologische Studien 46. Mainz am Rhein, 1997
↑Jürgen von Beckerath, Handbuch der ägyptischen Königsnamen, Münchner ägyptologische Studien 49, Mainz 1999.
↑Julien Siesse, Throne Names Patterns as a Clue for the Internal Chronology of the 13th to 17th Dynasties (Late Middle Kingdom and Second Intermediate Period), GM 246, 2015, p. 75-98.