Les ancêtres des Scotto-Canadiens sont originaires de l'Écosse et majoritairement de la région des Highlands.
Il ne faut pas les confondre avec les Scots d'Ulster, qui sont des Écossais originaires d'Irlande (Scotch-Irish en anglais), mais les deux groupes ethniques partagent en commun les mêmes traditions puisqu'ils font partie des Gaëls.
Les immigrants écossais s'installent dans les Maritimes où ils vivent de façon traditionnelle en communauté isolée. 1773 est marqué par la première importante vague migratoire écossaise en Nouvelle-Écosse via Pictou qui est surnommé "le lieu de naissance de la Nouvelle-Écosse". Au fil des années, la diaspora s'éparpille sur l'île du Cap-Breton où on parle seulement gaélique écossais. Ailleurs dans les Maritimes, l'Île-du-Prince-Édouard a été fortement influencée par les Écossais particulièrement grâce à John MacDonald de Glenaladale[2] qui débarqua sur l'île avec 210 colons[3] en 1772 et Thomas Douglas, 5e comte de Selkirk qui offrira des terres agricoles à des fermiers victimes des clearances en 1803. Tandis qu'au Nouveau-Brunswick, la région attira de nombreux commerçants écossais dès 1764 quand William Davidson de Caithness s'y installa.
Entre 1867 et les années 1920, le gouvernement canadien espérait développer l'économie dans l'ouest canadien alors peu peuplé du pays. Il a installé des bureaux dans des villes d'Irlande et d'Écosse, et des agents ont parcouru le territoire en collant des affiches attrayantes, en donnant des conférences, en distribuant des brochures et en essayant individuellement de persuader les agriculteurs et les travailleurs des vertus de la vie au Canada. Bien que de nombreuses personnes aient accepté d'émigrer, les agents ont dû faire face à la concurrence des États-Unis, de la Nouvelle-Zélande, de l'Australie et de l'Afrique du Sud, et les opposants à l'émigration ont mis en garde contre les difficultés au Canada.
Influence
Culturelle
Le Canada a hérité de la culture écossaise.
On peut citer notamment l'île du Cap-Breton en Nouvelle-Écosse où on trouve une forte concentration culturelle. Pour perpétuer les traditions dans la région, l'institution éducative à but non lucratif Gaelic College[4] (Colaisde na Gàidhlig en gaélique écossais) se donne pour mission de transmettre la culture écossaise en différents programmes.
Drapeaux et armoiries
La plupart des drapeaux ou armoiries nationales ou provinces possèdent des symboles attribuables au drapeau et aux armoiries de l'Écosse:
Le drapeau de la ville de Montréal dispose divers symboles représentant les peuples fondateurs de la ville donc les Écossais sont représentés par un chardon.
Les highland games se sont développés à l'extérieur de l'Écosse au cours du XIXe siècle. Les premiers jeux en sol canadien ont lieu à Glengarry en 1819 avec la fondation de la Highland Society, mais se sont rapidement dissous par la suite[5].
À la suite des jeux permanents du Caledonian Club à l'Île-du-Prince-Édouard en 1838, les éditions ont émergé à travers le pays. En 1997, un timbre de Postes Canada rend hommage aux highland games[6].
Le , les jeux de Glengarry, à Glengarry Nord, se sont inscrits dans le livre Guinness des records pour la plus grande danse des Highlands à laquelle 505 anciens et récents danseurs de la McCulloch School of Dance ont participé[7].
Tartan Day
Le Tartan Day (Journée du Tartan en français) est célébré au Canada depuis 1986, précisément le 6 avril. Cette journée, commémorant la déclaration d'Arbroath, a été introduite par les Néo-écossais Bill Crowell et Jean MacKaracher-Watson[8].
Cairine Wilson (née MacKay) (1885-1962), femme politique et première femme a siégé au sénat canadien.
À l'international
La ville de Waipu en Nouvelle-Zélande a été fondée à l'arrivée de 800 colons et presbytériens scotto-canadiens et scotto-australiens sous l'invitation du révérend Norman McLeod. La plupart des habitants sont de descendance scotto-canadienne de Pictou et St. Ann en Nouvelle-Écosse.