Les types de milieux que l'on rencontre sur le site sont pour les zones humides : des sansouires, aussi appelées schorres, des roselières, les anciennes tables salantes, des bassins de faible profondeur, appelées aussi carreaux dans lesquels était récolté le sel et les anciens canaux datant d'avant l'arrêt de l'exploitation du sel[1],[6].
Histoire
La première trace écrite, en 1338, attribue à Peytavin de Montesquiou, évêque de Maguelone, certains salins, notamment ceux de Frontignan. Sur cet acte est précisé que ces salins ont toujours existé[7].
Le est créée la société commerciale des salins de Fontignan[8]. Et durant le XIXe siècle les salins qui étaient, avant la création de cette société, constitués de plusieurs petites salines appartenant à plusieurs petits propriétaires, vont se développer et atteindre la structure et la taille actuelle. Durant le XIXe siècle vont d'ailleurs être engagés trois cents ouvriers pour le levage[1].
Malgré le fait que la végétation reprenne de plus en plus ses droits sur le lieu, il demeure sur place des vestiges du passé et de l'exploitation salinière d'antan. Ainsi, bien qu'aujourd'hui abandonnés et en ruines, on trouve encore les bâtiments qui servaient à l'époque de l'exploitation du sel (logements des saliniers, écuries pour les chevaux, lieux de stockage pour le sel, ateliers, poste de douane)[1].
Les structures et ouvrages sur les bassins : rigoles, canaux, cairels (alignements de pieux, de terre et de pierres permettant de séparer les bassins), sont eux aussi toujours présents et visibles mais subissent néanmoins les effets du temps. Les ouvrages qui étaient destinés à la circulation de l'eau, rigoles et canaux, finissent pas se boucher. Les pieux en bois qui servaient à créer les séparations entre les caraux (pièces) s'érodent. Bref la végétation et les intempéries rendent petit à petit le lieu à l'état sauvage[10].
Le site comporte plus de 340 espèces végétales qui, pour la plupart, ont la capacité de s'adapter aux conditions très particulières du site : des périodes d'assèchement qui alternent avec des périodes de mises en eau et de submersions.
Une autre caractéristique considérable du lieu est la salinité importante qui influe sur la répartition des taxons[1].
Parmi les espèces on trouve sur place la Kickxia commutata (Linaire grecque) de la famille des Scrophulariaceae, protégée au niveau national. La Limonium girardianum (Statice de Girard) Fourr., 1869) de la famille des Plumbaginaceae, elle aussi protégée au niveau national et classée "Préoccupation mineure (LC)" par la liste rouge de l'UICN[11]. Ou encore l'Iris spuria maritima (Iris maritime), rare en Languedoc-Roussillon et dans ce type de milieu car il plutôt habitué à des sols soumis à des salinités moindres[1],[12].
Parmi les herbiers aquatiques que l'on trouve dans les zones submergées on trouve l'Althenia filiformis ((Althénie filiforme) Petit, 1829) de la famille des Potamogetonaceae, protégée au niveau national et régional, et classée vulnérable par la liste rouge de l'UICN[1],[13].
↑Ondine Vieque, Mémoire du salin de Frontignan, Frontignan-la-Peyrade, Ville de Frontignan la Peyrade, coll. « Frontignan Patrimoine », , 83 p. (ISBN978-2-9534541-1-6), Histoire du salin de Frontignan en quelques dates, p. 21
↑Ondine Vieque, Mémoire du salin de Frontignan, Frontignan-la-Peyrade, Ville de Frontignan la Peyrade, coll. « Frontignan Patrimoine », , 83 p. (ISBN978-2-9534541-1-6), Histoire du salin de Frontignan en quelques dates, p. 24
↑ a et bOndine Vieque, Mémoire du salin de Frontignan, Frontignan-la-Peyrade, Ville de Frontignan la Peyrade, coll. « Frontignan Patrimoine », , 83 p. (ISBN978-2-9534541-1-6), Histoire du salin de Frontignan en quelques dates, p. 25
↑Ondine Vieque, Mémoire du salin de Frontignan, Frontignan-la-Peyrade, Ville de Frontignan la Peyrade, coll. « Frontignan Patrimoine », , 83 p. (ISBN978-2-9534541-1-6), Introduction, p. 9